Third Soldier

44-Modok

Je ris, ne répondant pas à sa question. J'aimais bien cette vision, nous, sous les étoiles, avec une tarte à la prune, ne pensant à rien d'autres qu'à la soirée. 

_Qu'aimerais tu faire comme métier ? 

_Je ne sais pas...Quelque chose d'amusant, sans prise de tête...Un petit boulot et toi ? 

_J'avais prévu de travailler dans l'entreprise de mon père...Mais, je ne sais pas, quelque chose d'artistique m'aurait plu avant, photographe...Mais un petit boulot pourrait être sympa, j'ai beaucoup aimé aider Sam, bricoler, poncer, rafistoler...

Je lui caresse doucement la joue. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. J'ai envie de lui dire de partir d'ici, d'abandonner Modok, AIM et Hydra, d'aller très loin. J'ai envie qu'il connaisse enfin la paix, qu'il soit heureux. Même s'il devait me dire que ce serait sans moi. Je vois dans ses yeux tous ces rêves envolés, ses regrets, ses remords, je revois le Bucky joueur. Je donnerais tout pour le sauver d'Hydra, pour remonter le temps, et le retenir. Malheureusement c'était la pierre de l'espace qui était dans mon sang, quand j'arrivais à l'utiliser, et non celle du temps. 

_Tu pleures Alice. 

_Ce n'est pas juste, tout ce qui t'es arrivé. J'aimerais...J'aurais aimé...

_On ne peut pas changer ça. 

_Je sais, et j'aime toutes les versions de toi, celui taciturne, celui qui fait des cauchemars, celui qui rit, celui qui sourit...

_Je t'aime aussi Alice, toutes les versions. 

Ses lèvres se posèrent sur les miennes, d'abord douces, elles devinrent possessives. Je m'accrochais à lui désespérément, voulant l'avoir toujours plus près, je ne pensais plus au passé ni à l'avenir, seulement à lui, ses mains expertes sur mon corps, son poids sur mon corps, le métal froid entre mes cuisses, sa barbe entre me cuisses, la façon dont j'abandonnais tout pour lui, dont j'abandonnerais le monde pour lui...

*****

Je pris une deuxième tasse de café, avec des œufs, et un porridge. J'avais besoin d'énergie. On avait passé une nuit bien trop...Torride pour ce genre de mission. Heureusement, on avait eut le droit à une grasse matinée suivit d'un brunch...Enfin, Sam avait tambouriné à nos portes après quelques appels manqués pour nous ordonné de sortir. Et on subissait ses regards en biais et son sourire depuis déjà 10 minutes. J'avais foncé à la douche en première, bien froide. Mes cheveux étaient encore humide, attaché en queue de cheval et des mèches n'arrêtaient pas d'arriver devant mes yeux et dans mes yeux. Je soufflais. Le café commençait à faire son effet, le brunch et la lumière aussi...

_Nuit difficile. Glissa Sam en s'asseyant à côté de moi. 

Bucky était en train de se servir aussi, il m'avait abandonné ce traitre. Je grognais. 

_C'est bon ? Vous avez enfin évacué vos...Tension ? Dit il en mimant des guillemets. 

_Parfaitement.

_Vous êtes officiellement ensemble ? 

_On peut dire ça. 

_Ou on peut dire que si tu la touches, Sam, je te détruis la main. 

Bucky s'asseya, faisant un espèce de sourire ressemblant à krokmou. Définitivement, il y avait un air de famille entre ses expressions faciales et celles de Bucky. 

_Ce n'est pas nouveau ça. Rit Sam. 

L'évenement commençait à 14 heure, c'était un genre d'exposition, un vernissage, pour une oeuvre de charité. L'immeuble entier était à AIM et il leur servait de QG. Comme on dit, les choses les mieux cachées sont celles qu'on montre. Qui irait chercher derrière une galerie d'art qui faisait des vernissages invitant tout New York. J'avais une place, unique, qui ne devait pas être pour moi à la base. J'esperais que celui qui faisait entrer ne connaissait Amélia Smith...Bucky entrera par les souterrains et Sam par les airs. On remonta dans notre chambre pour que je puisse me changer et parler quelques minutes du plan. En ouvrant la porte, je rougis en voyant le lit défait, c'était la faute de Sam, il n'aurait pas frappé, j'aurais fait ce maudit lit.