3- 107 d'infanterie

447 25 0
                                    

_Allez, respire ça va aller. Dis-je. 

_Tu avais peut-être raison. Je n'aurais pas dû accepter. 

_Steve ! 

Il fit la moue et prit le bouclier que je lui tendais. 

_Vous n'êtes pas en tenue ? Le spectacle va commencé, allait au vestiaire. Dit un homme, bedonnant dans la cinquantaine. 

Je levais les yeux aux ciels. 

_Je ne suis pas une danseuse ! Je m'occupe de lui. 

_Oh et vous vous voudriez vous occuper de moi après ? 

_Non mais ça va pas ! Dégagez avant que j'appelle la sécurité ! 

Je m'avançais pour prendre le bouclier de Steve, ce type méritait une bonne leçon mais Steve pointa mon badge du doigt et l'homme prit une teinte écarlate et bafouilla quelques mots. La musique retentit et je poussais Steve sur la scène, encore énervée. 

Je ne pouvais pas nier que la musique était entrainante, enfantine mais entrainante. J'avais collé le discours à dire sur le bouclier pour qu'il se sente déjà un peu plus à l'aise ce qui n'avait pas trop l'air de fonctionner. Il m'adressa un coup d'oeil à travers le rideau et je lui envoyais un sourire encourageant. Il était entouré d'une vingtaine de fille en tenue très courte. J'avais voulu supprimer ça ou rajouter quelques centimètres à leur jupe et je m'étais fait taper sur les doigts. A croire que les filles ne servaient qu'au décors...J'avais eu plusieurs envie de meurtre en aidant à monter ce spectacle et surement quelques ulcères aussi. Heureusement que Steve restait lui-même, innocent et patriote et les filles se sentaient en confiance avec lui. Après le spectacle, il devait faire des photos avec les gens qui le souhaitaient pour rapporter quelques dollars supplémentaires. 

Plus le temps passés et plus il avait de succès. Je dus m'occuper de tas de papiers, d'interviews, de publicités a cinéma...On était occupé du matin au soir et c'était quelque chose que j'aimais particulièrement. Avoir enfin des choses à faire, des choses à apporter tout en aidant Steve me rendait heureuse. Les spectacles étaient dans des salles de plus en en plus grandes, dans chaque coin de rue on pouvait croiser une affiche de Captain América et les enfants l'adoraient. J'avais pu recevoir deux lettres de Bucky, il allait bien, il avait hâte de rentrer pour nous voir, de sa lettre découlait une certaine tendresse que je n'avais jamais encore eu l'occasion d'avoir de sa part. J'aimais à penser que c'était le fait d'être loin qui le rendait quelque peu romantique et non la peur de mourir...Je lui donnais des réponses mais je ne parlais pas du changement de Steve, ni de ce que l'on faisait sous la demande de ce dernier. Il ne voulait pas l'inquiéter et qui pourrait croire à ce changement physique qui s'étaient effectué en quelques secondes ? Steve devenait de plus en plus à l'aise avec le discours et et lui aussi paraissait épanoui dans ce qu'il faisait même si je savais qu'il rêvait de combattre au près de Bucky. On traversait les villes à toute allure et je voyais des endroits que je n'avais jamais vu même si on avait très peu de temps pour les visiter. Steve aimait bien m'emmener dans certains cinémas ou dans des restaurants pour me faire sortir et souffler comme il disait. J'aimais ces moments simples avec lui même si de plus en plus de personne le reconnaissait et venait l'accoster et que je me prenais des remarques de certaines femmes qui pensait que j'étais avec lui...Il devenait un célibataire en vue mais je savais qu'il n'en choisirait aucune. Son cœur penchait d'avantage vers Peggy, qui, à ce que j'avais pu voir, l'affectionnait avant, en tant que garçon de Brooklyn tenace qui défendait ses valeurs. 

Tout devient plus compliqué quand on nous demanda de passer sur les camps des soldats, soi disant pour leur remonter le moral. Il avait tous l'air lasse et fatigué et n'avait pas l'enthousiaste des civils ni la joie des enfants...

Third SoldierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant