~Outer Banks //JJ : deux Âmes-Soeur~

Chapitre 1 : La poursuite

Ce soir, tu rentres chez toi la boule au ventre pensant déjà à ton arrivée chez toi. Tu marches, regardant le sol jusqu'au seuil de ta maison. Tu entends tout le bruit venant de l'intérieur, la télé allumée le son au maximum, ton père criant dans le salon pour tu ne sais quelle raison. Hésitante, tu passes l'entrée et referme la porte à clé juste derrière toi. Une porte fermée qui cache la vérité. Tu n'as même pas le temps de poser ton sac que ton père te saute à la gorge et te frappe :

-" Et ben !!! Tu es enfin de retour sale gosse ! Tu me dégoutes, t'es qu'une pourriture. Tu ne m'as même pas ramener de bière en plus !

Il te gifle et s'acharne sur ton corps déjà meurtri par les violences de la veille. Tu essaies de t'échapper, de t'évader pour courir jusqu'à ta chambre pour t'y réfugiée. Mais il te poursuit dans les escaliers.

-" Reviens là petite sal*pe ! Tu ne peux pas aller bien loin !
-Laisse-moi !

Tu tombes dans l'esclalier et il te tire la jambe.

- Laisse-moi je t'ai dis ! "

Tu hurles, cries de douleur et de peur mais personne ne t'entends. Comme si le monde autour de toi avait disparu pour laisser place à la solitude et à l'angoisse. Tu lui lances tout ce qui est à ta porté et réussis à te libérer et à courir jusqu'à ta chambre ou tu t'y enfermes à doubles tours. La porte, la seule chose qui te sépare du bête déchainée.

-" Arg... Ouvres-moi cette fichue porte Y/N !
-Non ! Tu trembles et pleures, tu as du mal à respirer. La panique s'installe et ta respiration ne fait que s'accélérée.
-Ne t'en fais pas petite m*rde, il faudra bien que tu sorte à un jour ou l'autre. Tu verras ce qui se passera !!

Tu entends ton père descendre et toi, tu restes sur le sol en pleure.
Au bout d'une heure, tu décides de sortir de ta chambre pour aller chercher à manger. La seule règle est de ne pas faire de bruit. Le silence, une sorte d'arme pour éviter tout contact. Ton père est endormi sur le canapé, une cannette de bière à la main.
Tu files dans la cuisine et te prépare un petit repas avec ce que tu trouves. Pas grand chose, quelques feuilles de salade venant de pizza, une bouteille de bière. Le courage, tu n'en avait plus. Tu t'apprètes à remonter dans ta chambre quand tu tombes nez-à-nez avec ton père, bourré et ne pouvant à peine rester debout.

-" Salut ma belle, alors tu fais quoi ici ?"
Tu cours dans la maison pour lui échapper et ne vois qu'une seule chose à faire, t'enfuir !
Tu te dépèches et te dirige vers la porte, tu essaies de l'ouvrir en tournant la clé mais tu trembles ce qui rend la tâche impossible. Ton père t'attrape et te frappe de toutes ses forces mais tu n'abandonnes pas. Tu t'agrippes à la porte, ta seule issue. Par miracle, la clé rentre dans la serrure et tu tournes celle-ci. La porte s'ouvre enfin, tu vois l'extérieur, la liberté ! Ton père t'agrippe toujours alors tu lui donnes des coups de pieds ce qui le fait lâcher prise
Une fois lachée, tu cours comme tu peux jusqu'au bateau de ton père pour t'y réfugiée. Il arrive, complètement ivre et court assez lentement. Tu essaies de te cacher à l'avant du bateau et tu remarques que les clés sont toujours sur le contact.

Mais ton père arrive au moment où tu souhaites allumer le moteur :

-" Tu ne peux pas te cacher Y/N, tu m'entends ! Tu es coincée comme un rat."
Mais l'hésitation n'est plus. Tu cours direction le tableau de bord et démarre le bateau le plus vite possible. Ton père tombes à l'eau au démarrage, déséquilibré. Une possibilité s'ouvre à toi. Tu t'éloignes le plus rapidement du port mais tu entends ton père te crier.

-" Je te retrouverais Y/N, tu m'entends ! Et je te ferais regretter ce que tu viens de faire !"

Tu soupires et est soulagée, une libération, un fardeau parti, ton père. En revanche, la fatigue devient vite pesante. Tu es épuisée par les blessures que tu as sur le corps. Tes jambes meurtries par les coups, des plaies ouvertes et ton dos couvert de bleus. Des larmes coulent le long de tes joues. Des larmes de douleurs mais également des larmes de joies. La fatigue s'impose pour essayer d'effacer la souffrance. Tu décides de te reposer et t'endors ne sachant pas où tu te diriges. En naviguant sur l'océan à l'aveugle, seule et perdue.