3-jugement premier

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-Debout, vermine, c'est l'heure de ta condamnation!

Le maton ne fait pas dans le faux-semblant.

Les "rouges" ne passent pas en jugement, ils sont trainés devant l'applicateur des lois, reçoivent leurs sentences, courbent l'échine et acceptent la disproportion des sanctions qui leur sont infligées

Dans l'ancien monde, un roi barbare nommé Brennus aurait déclaré "malheur au vaincus" mais dans le nôtre, c'est "force et impunité aux vainqueurs",

On m'extrait de ma cellule, on m'entrave, on me baillone puis on me pousse dans une cage mobile que l'on ferme à l'aide d'un cadenas de la taille de mon poing..

Le chariot s'ébranle vers une luminosité qui, après deux jour de tenebres, me parait aveuglante.

Sous les insultes d'un public venu assiter au spectacle de la decheance, je suis trainé devant la cours.

L'homme qui m'a precedé devant mes juges, un native lui aussi, est évacué sans ménagement vers la sortie, au bord de l'évanouissement, serrant contre son torse le moignon sanglant où se trouvait sa main gauche il y a encore quelques minutes,

Sans protecteur neofaf (nous aussi avons nos sobriquets), il ne vivra probablement pas assez pour voir se lever la nouvelle lune.

les sentence sont immédiatement appliquée pour le plus grand plaisir de l'assistance qui, depuis que l'éléctricté, la télévision sont devenues un privilège de nantis, n'ont rien trouvé de mieux que ce spectacle cruel et gratuit pour se distraire. l'homme est un prédateur : il a le gout du sang.et plus on lui en donne, plus il en est dépendant.

-Suivante!

L'assesseur énumère les charges retenues contre moi : elle ne sont pas bien lourdes, mais peuvent suffire à faire de moi une estropiée.

Mon "juge" délivre la sentence :

-Au vu des éléments que vient de nous exposer  Maitre Killroy, nous, la cours, te condamnons à être marquée au fer rouge du signe honteux de l'insubordination. Estimes-toi  heureuse que ton jeune age et notre grande mansuetude t'evite que nous te coupions la langue, mais si tu recommences, tu n'y couperas pas!

Rires du public pour qui la finesse est apparement une grande inconnue!

Nous sommes en fin de journée et le bourreau est las, voilà la seule raison de ma "bonne fortune".

Celui-ci s 'empare d'un des fer qui chauffent à blanc depuis le matin dans le grand brasero mis à disposition par le tribunal  pour l'exercice de ses fonctions.

Deux soldats m'extirpent de ma cage, me forcent à m'agenouiller et me maintiennent ainsi, bras en croix, pendant qu'un troisième me maintient la tête.

Sans plus de céremonie, le bourreau fait son oeuvre.

C'est à peine si j'ai le temps de voir arriver vers mon visage un énorme i irridescent.

J'ai peur, mais je ne veux pas leur offrir le plaisir de ma panique!

Je sens un grand froid sur la joue gauche, accompagné d'une odeur de chair grillée.

Je hurle de l'interieur, mais mes lèvres restent scellées  : je puisse mes reserves de courage dans la haine que m'inspirent ces gens, mais quand le froid se fait brulure, cela ne suffit plus et je ne peux m'empecher de pousser un gémissement ni de retenir une larme, mais ils n'auront pas plus!

La peur à déclenché autre chose, je sens mon ventre se contracter et un liquide visqueux se met à couler entre mes cuisses, c'est la douleur qui me fait femme...

revolte metanimaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant