par intérêt - Shikamaru x Temari (partie 1)

chapitre 5

"- Je m'excuse premièrement de vous avoir convoqué pour une réunion aussi urgente... Seulement, aux vues des dernières unes de journal et des différents scandales ayant éclatés sur les réseaux sociaux, il nous était impossible de faire une nouvelle fois comme si de rien n'était, explique la responsable communication du palais royal tout en pointant ses yeux dans ceux de la jeune princesse." Temari sait le pétrin dans lequel elle est; en souhaitant arranger les choses, cela n'a fait qu'empirer. Elle pose son regard sur chacune des personnes à la table, avec gêne et honte. Seulement, ce n'est pas fini... La jeune responsable se lève pour commencer un résumé clair et concis. Le roi, désormais assez âgé, n'est pas très préoccupé par les réseaux sociaux et nécessite donc l'aide des personnes plus jeunes... C'est ainsi qu'elle débute son monologue : "- Dans une interview, il y a trois jours, les créateurs d'ISCHO ont lancé un défi à la princesse en lui demandant de découvrir et donner le nom de son âme-soeur en direct sur un plateau de télévision. A la fin de l'interview, la population a commencé à s'agiter sur les réseaux sociaux et les créateurs se sont amusés à provoquer la princesse."

Jusque là, la princesse hoche la tête, sentant les regards se tourner peu à peu vers elle. Qu'a-t-elle fait de mal à ce niveau ? "- Ensuite, notre princesse et l'un des créateurs se sont retrouvés au Zeitaku Suru pour s'expliquer seulement cela n'a pas été des plus calmes."

Grâce à sa télécommande, elle réussit à afficher la vidéo de télésurveillance d'hier soir. Cela permet à toute la table de voir Temari, énervée, agitant ses bras et criant sur le jeune homme. Dans cette situation, elle ne peut que se rendre compte de l'indifférence du créateur sur le canapé : il n'a aucune réaction. Elle, elle paraît folle. Elle n'a littéralement pas maîtrisé sa colère et s'en veut encore terriblement, même si au fond d'elle naît un sentiment d'injustice.

"- Le problème étant qu'un nouveau membre de la sécurité s'est fait un malin plaisir à vendre à de nombreux journalistes la fameuse vidéosurveillance ; cela a été confirmé par l'établissement lui-même. Nous avons déjà porté plainte, ne vous inquiétez pas. Désormais, les internautes n'hésitent pas à inventer des rumeurs tout aussi stupides les unes que les autres : l'infidélité, des problèmes de drogues etc... La côte de Temari descend en flèche." Elle marque un temps de pause. "- C'est une situation très compliquée actuellement. Princesse Temari, auriez-vous quelque chose à rajouter ?"

La jolie blonde soupire doucement, plaçant ses deux mains sur la table avant de prendre la parole à son tour : "- Je ne pensais pas que cela tournerait ainsi. Je me suis sentie littéralement piégée durant l'interview et moquée par les créateurs en quittant le lieu du tournage ; ils s'étaient servis de moi pour de la publicité sans me prévenir et en me mettant dans une situation extrêmement délicate en direct. J'ai donc essayé de régler ça moi-même en ayant une discussion avec les créateurs, je ne pouvais pas les laisser faire. Mais face à autant d'indifférence et de nonchalance, j'ai littéralement perdu mon calme, explique-t-elle calmement."

Un silence, un silence si long qu'elle voudrait quitter la pièce en courant. Le pire est sûrement le silence du roi, un roi qui fixe la table, sans rien dire. Cela dure bien dix bonnes secondes, durant lesquelles Temari peut remettre l'ensemble de ses actions en question des centaines de fois.  "- Pourquoi avoir agi ainsi ? Pourquoi les avoir rencontrés ? Te rends-tu compte de la situation dans laquelle tu nous mets, toi, notre famille, demande le roi avant de tousser ?" Après avoir montré sa faiblesse, il s'arrête de parler, faisant signe à son fils cadet, Kankuro, de prendre le relais. Gaara, lui, ne prononce même pas un mot, sûrement trop préoccupé par la dose de drogue ou d'alcool ingéré la soirée suivante. Pourtant, personne ne vient le juger... car c'est le dernier, le petit prince Gaara. Temari regarde son père, qui semble toujours plus mal, perdant alors son regard colérique pour un regard bien plus inquiet. Son père ne va pas bien, le roi ne va pas bien.