chapitre 9

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Temari monte les marches du palais, arborant une mine fatiguée et déjà lassée de la situation. Certains employés lui lancent un doux bonjour auquel elle répond simplement par un signe de tête ; ils ne savent sûrement pas la discussion qui va suivre entre le roi et la personne qui prendra sa place. La jolie No Sabaku a, aujourd'hui, et a toujours eu énormément de respect pour les employés du château, tout l'opposé de son frère.

Gaara, lui, n'a jamais su parler avec les employés. A vrai dire, il a été et est toujours tenu coupable de la mort de sa mère. Lors de sa naissance, la jolie Karura (femme du roi de Suna) est morte durant l'accouchement - celui-ci ayant subi bien trop de complications... Ainsi, en grandissant, le jeune homme s'est souvent retrouvé détaché des autres, jugé par les employés qui portaient énormément de respects et d'amour pour la compagne du roi. Aujourd'hui, c'est sûrement ce qui explique son caractère sombre et aussi compliqué, il cherche sûrement à trouver sa place dans la famille en se faisant remarquer et en enchaînant les faux pas. Sexe, drogue, alcool, soirées... Seulement, le roi n'y prête aucune attention : c'est d'ailleurs pour cela que la princesse Temari marche vers le bureau du roi tandis que Gaara peut aller finir sa nuit tranquillement dans sa chambre.

Avant d'entrer dans cette pièce si effrayante, Temari est réveillée par la vibration de son téléphone dans son sac. Elle se permet alors d'y jeter un coup d'œil, s'imaginant déjà perdre la vie durant sa prochaine rencontre avec son paternel.

message - crétin : "oublie pas la pub, femme."

Elle laisse un faible sourire apparaître sur ses lèvres tandis qu'elle serre le poing. Quel imbécile ! En lisant ces quelques mots, elle le hait tout autant qu'elle l'apprécie. Alors, la jolie blonde lève les yeux au ciel, range son téléphone et toque doucement à la porte de son paternel.

"- Entre, Temari, dit-il d'une voix dure."

Un frisson parcourt son échine tandis qu'elle entre dans la pièce. Ses pas résonnent énormément, car ce sont les seuls bruits que l'on peut entendre. Leurs regards ne se décrochent pas l'un de l'autre, seulement aucun d'eux ne parle. Ils attendent d'être l'un face à l'autre pour enfin décrocher le premier mot ; et cette attente n'est que torture pour la jolie No Sabaku.

"- Comme tu le sais, car je suis sûre que tu l'as remarqué, je suis malade." Même en prononçant ces mots, il n'affiche aucune émotion comme si rien ne le touchait, rien ne l'effrayait. "- Je ne sais pas vraiment de quoi le futur sera fait. Seulement, j'ai bel et bien besoin de savoir qui peut me remplacer sur le trône une fois mon départ."

Le mot départ résonne dans le coeur de la jeune femme. Cette discussion lui semblait encore bien trop lointaine dans son esprit pour qu'elle puisse prendre vie aujourd'hui, durant l'année de ses 23 ans. C'est alors qu'il ouvre le tiroir de son bureau, sortant de celui-ci une pile de magazine pour les placer face à Temari. Peu à peu, au fur et à mesure de ses paroles, il laisse défiler les différentes couvertures - couvertures sur lesquelles on peut y voir la princesse d'une façon très peu alléchante.

"- En tant que femme et surtout en tant que future reine, tu te dois malheureusement de te montrer droite et forte. Je sais que la pression sur tes épaules est énorme, seulement c'est le chemin à parcourir pour devenir reine d'un pays."

Temari pourrait s'énerver ; elle pourrait donner son avis, chercher à se défendre un minimum. Seulement, face à son géniteur, la jeune femme ne s'énerve jamais. Elle se contente d'écouter et de se conformer aux demandes et idéaux de celui-ci. Peut-être est-ce une question de respect, ou peut-être y a-t-il un décalage total entre les principes du roi et ceux de la princesse. Elle sent uniquement la pression sur ses épaules qui ne cesse de devenir plus lourde, tout comme elle sent son capital devenir toujours plus grand : Temari prend sans cesse de valeur en grandissant, car un jour, elle sera la reine.

par intérêt - Shikamaru x Temari (partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant