Soulmates (En Pause)

Chapitre I

Les courants d'air froid s'engoufrent à travers les fentes de ma chambre, ma chambre étant exposée au vent du Nord, les plus froids. Ces vents là m'aident à me réveiller le matin, je quitte donc la douceur de mes couvertures pour recouvrir mon corps simplement habillé d'une chemise de nuit par un châle tricoté. Je grelotte: il n'y fait pas aussi chaud, j'avance pieds nus sur le bois humide me dirigeant à petits pas rapides vers le poêle oú une bûche se consume lentement. Malgré la chaleur émanant du poêle, tout mon corps tremble, c'est dur d'être frileuse...

J'arrive enfin après de nombreuses difficultés à faire entrer dans le chauffage d'autres bûches, je dois réchauffer la maison. Enfin maison n'est pas le bon terme, cabane plutôt, composée d'une chambre fusionnée avec une salle de bain. Je vis bien ici, mes chers parents partis vivre dans un endroit plus chaud avait l'obligation de me laisser à Nectraal pour la pacte. Il sont partis en quête d'une vie meilleure, fichue loi m'oblige à rester seule... Mais ils m'envoyent tout de même un ''salaire'' chaque mois pour que je puisse subvenir à mes besoins, ils m'on abandonnée mais pas totalement enfaîte!

Encore endormie, je m'habille lentement mais sûrement de ma plus belle robe, qui n'est pas exceptionnelle... Je l'enfile par dessus mes lourds jupons de toile, au moins ils me tiennent chaud! Ce qui rend ma robe exceptionnelle pour moi sont les manches légèrement brodées, par dessus cet habit je rèussi tant bien que mal à serrer mon corset. Je déteste le serrer trop fort mais je n'arrive de toute façon pas seule à le serrer suffisamment. Cette tenue était passée de mères en filles, la première à l'avoir portée était mon arrière-arrière grand mère, c'était pour l'occasion...

L'occasion de la sélèction, le rîte de minuit. On l'appelle ainsi car à minuit le choix de la victime, de l'offrande est faite. Nerveusement, je repasse de mes mains ma robe, encore trop grande pour moi. C'est la première fois... La première fois que je vais y participer, ce qui me rassure à peine est  de connaître certaines choses sur le déroulement, j'ai le plus discrètement possible espionner les conversations des jeunes filles plus agées.

Je soupire, apaisée et mécontente. De toute manière, ils choisiront une offrande rare, belle, et je ne rentre pas dans les critères de beauté. Chez nous pour qualifier le charme d'une femme des critères inscrit dans nos traditions on été mis en place. Nous sommes donc evaluée selon deux critères:

-La couleur de nos cheveux, le plus rare est le roux, le noir puis le bruns et enfin le blond.

-La couleur de nos yeux, du vert au brun en passant par le bleu

Je me situe actuellement et pour toujours dans... Les derniers groupes car mes cheveux ont la couleur du blé et mes yeux ceux du Chocolat, j'aime ces comparaisons : j'ai toujours été gourmande. Être classée m'a toujours derangée, car il y a les prejugés dont celles des groupes inférieurs sont victime. Mais grâce à eux, je ne serais sûrement pas choisie!

Après avoir avalé mon petit-dejeuné, je coiffe mes cheveux en une longue natte épaisse et enfile un long poncho et mes bottines pour sortir. Je suis fin prête enfin... Pas spycologiquement, je me décide enfin à sortir dans le froid. A peine sortie, je dévale les escaliers à cause d'un plaque de verglas sur mon palier. Je me lève rouge de honte et époussete mes habits,  mon arrière train me fait souffrir maintenant mais je réussi à me lever et marcher sous les rires des passants.

Après avoir longuement marcher, mes pieds sont devenus gelés et le bas de ma robe trempée par la reige. Je gravi les marches grandioses du palais du seigneur, c'est la que se déroule le rîte. Devant l'imposante entrée, deux soldats de garde m'arrète, je leur tend l'invitation.

-Mademoiselle Eleanor Akens? Demande le plus grand soldat

-Oui?..

-Entrez. Ordonne-t-il

Je n'attend pas et grimpe les dernières marches presque trop hautes pour mes petites jambes. Puis, je franchi la porte, mon ventre se crispe douloureusement.