Juste une porte. [TERMINÉ]

59 : séché !

_Cedric ? Que fais-tu ici ?

_Bonjour Jordan, on peut parler ?

_Biensure !  Assieds toi !  Cédric prend place le visage grave, Jordan demande à sa secrétaire de faire parvenir des rafraîchissements dans son bureau avant de se focaliser sur son cousin.

_Tu as quelque chose à me dire ?

_Mon père est vieux et bientôt il s'en ira pour l'autre monde ! J'ai grandi en le voyant rongé par les remords, par moment j'avais l'impression qu'il oubliait que son fils c'était moi !  Il s'est toujours en voulu de n'avoir pas pu s'occuper des enfants de son frère et il en est tombé malade !

_Tu veux qu'on le prenne en pitié ? Le prendre en pitié quand il a lui même jeter les enfants de son frère dehors ?

_Si mon père dit ne pas se reconnaître dans ce qui est arrivé cette nuit, je lui fais confiance !

_Oh ! Sous-entend tu que nous mentons et qu'on a tout inventé ?

_Non ! Vous semblez être convaincu de ce que vous avez vu cette nuit là !  Mais ne pense tu pas que c'était un autre homme que mon père ? J'étais peut-être enfant, mais je me souviens très bien de ma mère vous maltraitants !  Je suis convaincu que c'est elle qui vous a mis dehors !

_Peut-être que ton père perd la mémoire, mais ce soir là Cédric c'est ton père ! Mon oncle ! Que j'ai vu nous sortir de la maison.

_Tu as dû mal voir ! Papa n'aurait jamais fait ça !  Sais tu qu'il a divorcé avec ma mère parcequ'il refusait de toucher votre héritage même après que vous aillez disparu ?

_Ecoute Cédric, je comprends que ton père est parfait à tes yeux, mais avec nous il ne l'a pas été !  De toute façon on revenu juste pour récupérer l'héritage, on ne veut ni de près ni de loin avoir affaire avec vous ! C'est pas comme si on va le poursuivre en justice pour abandon !

_Je te dis qu'il n'a rien avoir avec ça !

_Cedric écoute, on a envie d'être loin de vous !  Restez loin de nous avec vos mensonges, on a plus rien avoir avec vous ! 

_Bien ! Cédric se lève d'un bond et sort du bureau de Jordan, il se passe la main sur le visage la tête en feu. Il ne comprends pas le jeu de son oncle, c'est ridicule de jouer l'innocent et de faire croire une réalité bidon à son fils.

La sonnerie de son téléphone le sort de ses pensées, le nom de Coralie s'affiche sur l'écran de son téléphone.

_Allo ?

_Jordan, il est mort !

_Qui ?

_Mon père !  Hier en cellule, apparemment c'est inexplicable ce qui est arrivé et personne ne veut le toucher.

_Tu es où ?

_Je me rends là-bas ! 

_Ok attends moi, on y va ensemble !

_Ok ! Je t'attends à mon cabinet !

Sans tarder Jordan sort de son bureau inquiet, la voix de Coralie était tremblante même si elle essayait de la couvrir.
Il ne tarde pas en route et la récupère pour qu'ensemble ils aillent voir le corps de son père.
Elle reste silencieux tout le trajet, elle ne s'imaginait pas qu'il meurt aussi rapidement, dans quel état est-il mort pour que l'on refuse de le toucher ?

Lorsqu'ils arrivent dans la cellule où séjournait son père, Coralie ne retient pas un cri emplit de douleur. Jordan la ramène contre lui et lui cache le visage, c'est horrible ce qui se passe.
Le corps de Francis est séché, comme si tout son sang a été sucé. De plus, des asticots sortent de se corps devenu passoire, la langue pendante et les yeux sortant des orbites.
L'odeur est insoutenable dans la cellule, pourtant son corps n'a pas de pue et aucune trace de sang. On aurait dit que son sang a été vidé sans toute fois couler dans la cellule.

Jordan sort de là avec Coralie, le corps remplit de frisson, il comprend mieux pourquoi l'on leur a remis des caches nez avant de venir à la cellule.

_Que c'est-il passé ? Ose demander Jordan une fois loin de ce spectacle affreux.

_Personne ne peut vraiment l'expliquer !  Des gardes affirment avoir vu une femme entrer dans la cellule du détenu, au milieu de la nuit ! Chose impossible car il n'y a pas de visite à ces heures !  Les détenus des cellules voisines disent avoir entendu des cris et avaient l'impression qu'une fête rituelle se passait ! Dit le responsable débité, c'est la première fois qu'une chose pareille se déroule.

_Personne ne veut toucher le corps ! Je vous dis que c'est de la sorcellerie qui se passe !  Je ne vais pas laisser mes hommes s'y frotter, alors je vous laisse vous occuper de votre mort ! 

Coralie n'a pas cessé de pleurer depuis qu'elle a vu le corps de Francis, Jordan ne s'est pas défait des frissons qu'il ressent. Quelque chose devrait-il le choquer à présent ? Plus rien ne le surprendra désormais, ce monde est rempli de mystères effrayants.

_Jordan ce que je vais te demander est beaucoup, mais s'il te plaît aide moi à retirer le corps de mon père.

_D'accord !

_Hein ? Vous n'allez pas appeler un Marabout ou un pasteur ou bien un prêtre ? C'est spirituel ce qui se passe, c'est pas une mort simple dèh !

_Trouvez nous des gants, et un sac noir où on pourra mettre son corps ! Dit simplement Jordan sans prêter attention aux mises en garde.

Ni Coralie, ni Jordan éprouvent de la peur pour ce qu'ils comptent faire. Les choses spirituelle ne les effraient pas.

********

Les jours passent plutôt rapidement, après l'enterrement rapide de Francis, Coralie s'est focalisée sur la récupération des biens de Jordan, lui évitant ainsi de penser à l'affreux spectacle dont elle a été témoin.

Quant à Jordan il s'est mit d'accord et ses frères, ils ont décidé de vivre dans la maison où ils sont nés. Mais avant il tient à ce que le père Maurice sanctifie la maison, et c'est aujourd'hui que la maison sera bénite.

_Merci d'être venu père Maurice !

_Tu peux me guider dans le jardin ?

Jordan le dirige dans le jardin et sur sa demande, il Creuse un trou à l'endroit indiqué.
Sans grande surprise, Jordan sort de ce trou un canaris contenant une poupée en maille, ligotée de fil rouge et noir.
Après une prière en latin, le prêtre verse de l'eau bénite sur le canaris qui se brise après avoir émis de la fumée noire.

_Le propriétaire viendra demander des comptes ! Ne laisse pas tes ressentiments du passé prendre le dessus, lorsque tu verras cette personne ! Dit le prêtre avant de bénir le reste de la maison.

Quand Maurice finit de  bénir la maison, ensemble, ils partent manger dans un restaurant plein air de la place.  Ça fait un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés tous les deux.