Chapitre 6 : Le dilemme!

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Aux côtés du présumé frère de Aïssata, Francis se demande bien ce qu'il fou ici? Était-il désespéré à ce point? Ne devrait-il pas rébourser chemin pendant qu'il en est encore temps?
Toutes ces questions lui fusent l'esprit, le temps qu'il prenne une décision judicieuse, il se trouvait aux portes du présumé Kablan.
-Nous sommes arrivés! Déclare Idriss en se tournant face à Francis. Vas y rentre, je t'attendrai dehors!
-Pourquoi tu ne viens pas?
-Ce qui se dira entre ces murs, doit rester entre lui et toi!
-J'ai plus envie d'y aller! Retournons chez Aïssata!
-Ne crains pas! Peu importe ton problème, il a la solution!
-Je préfère ne plus y aller!
-Tu es déjà là! Pourquoi ne pas entrer? Tu n'as rien à perdre!
-J'en sais trop rien! Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici!
-Parceque tu as besoin d'aide! Vas y rentre!
Francis décide de ne pas entrer, mais comme poussé par une force surnaturelle, il rentre à l'intérieur. La porte se referme derrière lui, tout au fond de la pièce se tenait un homme grand, aux muscles maigres, on aurait dit un squelette vivant! Il est exagérément mince. Son visage est recouvert de poudre blanche, ses minuscules bras sont entourés de colliers fait à base d'os! Au pied gauche il y a un collier en cauris, qui lui encercle la cheville. Le torse nu et un tissu blanc lui recouvre le bassin.
-Avance! Dit l'homme maigre en s'asseyant sur un tapis fait à base de peau de mouton, invitant ainsi Francis à faire de même!
-Je...je crois que je vais rentrer!
-Francis! Pourquoi as-tu peur? Ne veux-tu pas retrouver ta richesse ?
-Comment...vous connaissez mon prénom?
-Je connais la raison de ta venue! Et sois tranquille, tu retrouveras ta richesse!
-Vraiment? S'enthousiasme soudainement Francis, sans s'en rendre compte, il était assit en face de Kablan.
-Oui, vraiment! Mais je veux savoir, es tu prêt à tout pour récupérer ton ancienne vie?
-Je veux retrouver ma vie passée! Mais...
-Qu'il en soit ainsi! Avant la fin de ce mois tu seras riche à n'en point finir! Si et seulement si tu accepte les conditions!
-Quelles conditions?
-Les accepte tu? Ton ancienne vie te manque n'est-ce pas?
-Oui, mon an...
-Bien, voilà la condition! Tu devras avoir des rapports intimes avec ta fille!
-Qu'est que vous racontez? Jamais!
-C'est ça ou pas d'argent!
-Pas d'argent dans ce cas! S'est ma fille!
-Tu as jusqu'à la fin de cette semaine pour te décider sinon...
-je n'ai pas à me décider ! C'est no...
-Sinon tu mourras! Nous avons un accord!
-Quel accord? Je n'ai rien accepté!
-Déjà le fait que tu ai mis les pieds ici, tu t'es condamné!
-Vous êtes timbré!
-Vous avez accepté les conditions, donc vous ne pouvez pas revenir en arrière !
-JE N'AI RIEN ACCEPTÉ!
-Je t'ai demandé si tu était prêt à tout pour retrouver ta vie passée et tu as répondu vouloir retrouver ta vie!
-Quoi? Mais j'ai n'avais pas terminé ce que j'avais à dire!
-Puis j'ai demandé si tu acceptais les conditions et tu m'as répondu oui!
-C'est de l'anarque! Vous avez demandé si mon ancienne vie me manquait, et j'ai répondu que oui! Et encore je n'ai pas terminé le fond de ma pensée!
-Vous avez jusqu'à la fin de la semaine! Ou vous mourrai!
-Il y a pas d'autre moyen autre que de coucher avec ma fille? Elle ne connaît pas d'homme...
-Justement! Elle est pure!
-Dans quoi je me suis embarqué ?
-Une fois que vous aurez eu des rapports, reviens me voir!

Tel un zombie il s'assoit en face de Aïssata et  il n'a rien dit.
-Alors! Demande Aïssata.
-Je n'aurai jamais dû partir! J'aurais dû écouter mon intuition!
-Quoi, Kablan ne peut rien pour toi?
-Pourquoi est ce que j'ai écouté une prostituée comme toi?
Il se lève d'un bon hors de lui, il hèle un taxi, s'y engouffre plantant Aïssata au bord de la route.
Elle reste béa face à l'attitude de son compagnon qui venait de la planter, sans lui dire ce qu'il lui reproche réellement. On peut dire que son attitude la blesse au plus haut point, son ton était rempli de dégoût, de reproches à son égard.
Elle hèle à son tour un taxi, après trois tentatives de négociations ratées, le quatrième taxi accepte son prix et la conduit jusqu'au pied de son domicile.

Francis venait de tout juste de mettre les pieds au bas de l'immeuble où il réside avec sa fille, du trajet il semblait lointain, comme coupé du monde extérieur. Tel un automate, il monte les marche qui le conduiront devant son paillasson, l'une des habitantes de l'immeuble descendait les marches et dès qu'elle le vu elle lui offre son plus beau sourire comme à l'accoutumée.
-Bonsoir Francis! Comment allez-vous ?
Il stoppe sa course et la fixe droit dans les yeux, elle tenait toujours son sourire agréable et aimable. Il ne faisait que la fixer, et ne répondit rien, même pas au sourire de la demoiselle coquettement habillée. Qu'avait il a foutre avec ses salutations et à son sourire pourtant magnifique, il ne croit pas bon de répondre et reprend sa route sur le regard stupéfait de sa voisine du bas.
Son sourire disparaît pour laisser place à une figure figée, elle n'en revenait pas, lui qui avait toujours la charmante habitude de la taquiner de façon courtoise et gentleman, de lui offrir de merveilleux sourire et des « Bonne journée ! » ou « Bonne soirée maribelle la belle! », vient de l'ignorer comme si elle n'était que vent et cette attitude est assez frustrante et déroutante.
-Ah enfin te voilà papa! Dit coralie en refermant la porte après qu'il soit rentré, je me suis inquiétée où étais tu? Reprit-elle en le suivant dans le salon.
-Dehors ! J'étais dehors!
-Je vous ai entendu crier monsieur chérif et toi!
-Ce n'est rien! Pourquoi tu ne dors pas?
-Je t'attendais ! Je vais réchauffer la nourriture le temps que tu prennes une douche!
Il se contente de hocher la tête et de rentrer comme un zombie dans sa chambre, sous les yeux inquiets de sa fille.

Juste une porte. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant