Chapitre 13: Dans la rue!

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-Je comprends ton problème! Sois sans crainte, tu ne coucheras plus avec ta fille.
-Il était temps!
-Mais assures toi qu'elle couche avec plusieurs hommes!
-Kablan...
-Les ordres sont les ordres et tu n'as pas le droit de t'y opposer ! Aurais-tu oublié les règles ?
-Non...
-...Fais d'elle une prostituée dès maintenant !
-J'ai compris !
-Pour le rituel de ce jeudi j'aurai besoin que tu m'envoies du sang humain et un cœur humain également !
-Où tu veux que j'enlève ça ! Kablan toi aussi....
-Ne discute pas ! C'est pour éloigner de toi tout concurrent, pour te protéger dans lances spirituelles !

Lorsqu'il rentre chez lui Coralie était dans sa chambre et Aïssata devant la télévision, les pieds sur la table, une assiette garnie de papaye à la main.
-Bienvenu mon chéri !
-Demain tu devras accompagner Coralie dans le lieu où tu te prostituais. Ce sera son nouveau chez elle !
-D'accord ! Tu veux manger ?
-Non! Je serai dans mon bureau ne me dérange pas !
Sur ce il se dirige prestement dans son bureau où il s'enferme d'ailleurs à clef.
-Allô Idriss?
-Ouais Francis c'est comment!
-Pourrais-tu s'il te plais me trouver un cœur humain et du sang humain pour ce jeudi?
-Sans faute !
-Merci !
-Passe le bonjour à Aïssata !
-Ok!

Le lendemain aux environs de 14h Aïssata arrive dans le quartier de yopougon avec Coralie qui l'avait suivit sous l'ordre radical de Francis.
-Assieds-toi j'arrive ! Dit Aïssata en se dirigeant vers le bar où se trouvait une belle femme claire qui nettoyait les verres.
-Bonsoir la mère !
-Ehhhhh ma petite ! Han on ne te voit plus hein !
-Je suis là oh!
-Houm regarde comment t'es chic là-bas ! Mais je suis fâchée hein!
-Pourquoi ? J'ai fait quoi?
-Genre tu fais plus rien avec moi!
-Non hein! Ayi la mère je peux jamais damer sur toi!
-Pka! Qu'est-ce qui t'envoie ?
-J'ai une petite pour toi !
-Non je n'ai pas besoin de serveuses !
-Non pas pour servir, je te la donne cadeau !
-Elle est où ?
-Attends ! CORALIE VIENS !
Coralie se lève de la chaise et rejoint Aïssata sa petite sacoche à la main.
-C'est elle?
-Oui, elle est bien non?
-Toi aussi, regarde comment elle est sèpkèle!
-La mère c'est ça qui est quoi? Elle bara propre même !
La dame regarde plus attentivement Coralie et lui demande de faire le tour sur elle même, puis elle lui touche le visage, les bras...
-D'accord je la prends ! Tu veux combien sur elle ?
-Ayi la mère, je dis c'est ton cadeau ! Mais genre, faut qu'elle couche avec plusieurs hommes quoi au moins deux par jours !
Coralie ouvre grandement les yeux, elle fait un pas en arrière mais Aïssata la retient.
-Tu vas où ?
-Je veux rentrer !
-C'est ta nouvelle maison ! Tu vas rester ici!
-Quoi...pourquoi ? fit-elle d'une petite voix effrayée.
-Tu vas l'aider avec ses clients !
-Maman pardon ne me fais pas ça !
-Je ne suis pas ta maman dh!
-Pardon ! Ai pitié de moi, pardon...elle commence à pleurer comprenant ce que Aïssata et l'autre dame attendent d'elle.
-Bon la mère je vais rentrer ! 
-Olivier ! Olivier oh!
-Oui la mère !
-Accompagne la petite à la maison !
Coralie s'agrippe désespérément à Aïssata qui se défait d'elle sans pitié, le jeune homme à l'allure d'un drogué la tire presque de force.
-Aïssata la go dure! Dit fièrement la mère en souriant gaillardement.
-N'oublie pas hein, deux hommes par jours !

-Pardon laisse moi partir ! Pardon !
-Reste tranquille ! Assieds-toi et attends patiemment le retour de la mère.
-Mon papa est riche! Il va te donner tout l'argent que tu veux ! Pardon aide moi...
-Tu es jolie hein! Fit il en lui touchant le visage l'air sadique, elle tremble sur elle apeurée. Il l'attache comme du bétail et sort de la maison.

La nuit venue, Antou alias la mère rentre chez elle épuisée, elle tapote le mur pour trouver l'interrupteur lorsque son pied heurte une chose. Elle pousse un cri de frayeur et heureusement qu'elle trouve l'interrupteur et allume la lumière.
C'était Coralie qui était au sol ligotée comme du bétail, la dame met la main sur la poitrine apaisée.
-Olivier aussi hein! Regarde comment il t'a jeté, ma pauvre chérie !
Elle s'abaisse et détache la petite qui a le visage inondé de larmes.
-Ne pleures pas! Ici c'est désormais chez toi et tu vas travailler pour moi. Demain je t'envoie à Adjamé tu vas débuter là-bas avec un groupe de filles, tu vas voir, c'est parfait.
Elle aide coralie à se tenir débout et l'accompagne jusqu'au fauteuil.
-Tu as faim?
Elle hoche la tête hésitante, la mère lui sourit avec bienveillance ou pas, la petite n'arrive pas à scinder ce sourire. Pourvu que Francis vienne la chercher ah que raconte-t-elle ? Il y est sans doute pour quelque chose, rien que cette pensée fait fondre en larmes Coralie qui perd le contrôle et pleure chaudement, elle qui croyait avoir touchée le fond et bien faut croire que non.
-Arrête de pleurer, désormais ici c'est chez toi ma petite ! Je vais te faire à manger !
Antou se dirige vers la cuisine en roulant ses grosses fesses au passage, Coralie toujours en pleurs essaie de réfléchir à un moyen de fuir. La clé était sur la porte d'entrée, rapidement elle se nettoie les yeux et se dirige vers la porte, l'ouvre délicatement et s'y faufile sans faire le moindre bruit. Lorsqu'elle ferme la porte aussi délicatement et qu'elle se retourne pour courir, elle tombe nez à nez avec celui qui l'avait amené de force.
-Tu vas où ? Tu voulais fuir? Demande-t-il menaçant !
-Non...dit elle en faisant un pas en arrière car le regard de ce type était remplit de méchanceté.
Il lui serre le cou de toute sa force, elle respire difficilement, des larmes coulent.
-Tu voulais fuir? Reprit-il en la ramenant à l'intérieur, Antou sort de la cuisine alertée par tant de vacarme.
- Tu veux la tuer! Laisse là !
-Elle voulait fuir la mère ! Répondit-il en giflant Coralie violemment.
-Occupe-toi d'elle Olivier ! Donc moi je suis gentille et toi tu veux fuir ?
-La mère tu veux que je la teste ?
-Oui! Moi je sors!
-Ok!

Lorsqu'ils restent seuls, il enlève son pantalon en regardant Coralie souriant.
- Tu as intérêt à être bien ! Sinon tu verras !
Il s'approche d'elle et elle ferme les yeux, serait-ce sa première fois d'être violée? Non! Elle sent qu'il n'enlève pas ses habits, mais il les déchire. Il sent l'alcool, le pétrole, la sueur, bref il dégage une mauvaise odeur ce qui répugnait encore plus Coralie, lorsqu'il s'insère sans crier garde en elle, elle crie de douleur et là il la gifle lui ordonnant de se taire. Il ne cherchait pas à être doux, rien ! Il était brutal, sans pitié, comme ci il voulait la détruire.

Juste une porte. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant