INTERNATIONAL GUY #4 MILAN

CHAPITRE 6

- Non, ma belle, ne fais pas la moue comme ça, on dirait un poisson-chat, soupire Bo au moment où j'entre dans le studio de danse que nous avons loué.

Quand nous avons compris que ces femmes ne savaient vraiment rien du mannequin, ni de la lingerie, ni de la mode en général, nous avons adopté une approche bien plus pratique.

- Mesdames, faisons une pause. J'aimerais que vous preniez ces chaises, là-bas, et que vous les mettiez au milieu de la salle. Formez trois rangées de quatre. On va essayer autre chose aujourd'hui, je leur dis en prenant soin de sourire pour qu'elles sachent qu'on ne leur en veut pas du peu de progrès qu'elles ont faits jusque-là. 

Durant le défilé, chaque modèle devra se changer une fois. Vingt-quatre tenues seront donc présentées au publics, et il faut vraiment qu'on trouve un moyen pour que ces novices soient séduisantes, sinon International Guy pourrait avoir son premier client mécontent.

- Mec, j'y suis depuis ce matin, dit Bo en venant vers moi. Quand elles ne sont pas nerveuses, elles se comportent comme des gamines, et quand elles se ressaisissent, elle me dévisagent comme des biches prises dans les phares d'une voiture. J'espère que tu as apporté ta baguette magique, frangin, parce que moi je perds patience.

Au lieu de répondre, je souris en ouvrant la porte du studio pour laisser entrer les trois femme que j'ai embauchées. Elles ont toutes des silhouettes en huit, des seins énormes, des hanches généreuses et des tailles plutôt fines. 

Bo écarquille les yeux et semble se retenir de baver.

- Waouh... Mec, fallait pas, c'est pas mon anniversaire. Cela dit... merci, dit-il en suivant les femmes des yeux, déjà prêt à les séduire. 

- Non, elles ne sont pas pour toi, frérot. Du moins, il faudra que tu attendes qu'elles aient appris à nos mannequins débutantes à se bouger. Ensuite, tu pourras faire ce que tu veux.

Bo regarde chaque femme pendant longtemps avant de hocher la tête. La meneuse du trio est grande, elle doit mesurer un mètre quatre-vingts, et ses longs cheveux noirs lui arrivent aux fesses. Elle est vêtue d'un corset en satin noir et d'une culotte en soie rouge, avec des noeud sur les hanches. Elle porte des collants en résille et des escarpins rouges. Son rouge à lèvres rouge - ma Kryptonite - me fait penser qu'il faut que j'en achète à Skyler. Je suis sûr qu'elle le mettrait tous les jours, juste pour me rendre dingue.

Les deux femmes à ses cotes sont habillées de façon similaire avec des soutiens-gorge noirs, des culottes rouges, des bas résille et des portes-jarretelles. La seule différence, c'est que leurs escarpins sont noirs, mais tout aussi sexy. L'une est blonde, l'autre rousse. Il y en a pour tous les goûts.

- C'est moi qui choisis le premier, dit Bo en les regardant comme un animal en rut.

Le connaissant, ce doit être un supplice d'être confronté à toute cette sensualité sans pouvoir agir. Depuis qu'elles sont entrées, tous les regards, masculins comme féminins, sont rivés sur ces trois bombes. 

- Mec, choisis les trois, si tu veux. Moi, j'ai Skyler qui m'attend, je dis en lui mettant un coup de coude.

- Dommage pour toi. Enfin, si on veut. T'en fais pas, je m'éclaterais à ta place.

- Ça roule, je ricane.

- Toute la nuit, chuchote-t-il comme s'il se faisait une promesse à lui-même. 

Je ris et le laisse à ses fantasmes tandis que j'avance au centre de la pièce.

- Mesdames, bienvenue à vous. Ce cours s'intitulera "comment bouger son corps", j'annonce aux douze femmes assises sur leurs chaises. Ces superbes dames seront vos professeurs. Elles travaillent dans le cabaret le plus prisé d'Italie. Dites bonjour à Martina, Viola et Francesca.