Dimanche 29 août 2021
Est-ce que ça fait réellement plus de trois mois que j'ai pas posté ? Oui oui tout à fait. Et je ne m'en excuserai pas, tout simplement parce que j'allais pas venir ici pour dire n'importe quoi juste pour parler.
Donc me revoici. Certainement seulement pour aujourd'hui, parce que j'ai qu'une idée (et que de toute façon, avec l'année qui va arriver, j'aurai jamais le temps).
En fait, je vous explique. J'ai relu un de mes articles, et j'ai vu « si j'y pense, faudra que j'en reparle dans un autre article ». Hum. Beh je crois que j'ai zappé, hein.
Je remets le contexte. Je disais qu'en gros, j'aimais les romances quand elles servaient à l'intrigue. De là, j'avais prévu de basculer sur l'utile, et l'inutile.
En fait, dans un roman, tout doit avoir un sens. Jamais vous ne devez dire un truc juste parce que vous le voulez. Faut que ça serve. Alors pas forcément à l'intrigue, mais ça doit servir à quelque chose, au développement du personnage, à planter l'univers, mais ça doit SERVIR.
Et là, je me contredis, car dans ce cas, là romance sert forcément à développer un personnage, me direz-vous. Bah non. Si c'est pour que machin ose pas tuer machine plus tard, parce qu'il amoureux, je trouve ça un peu faible mon coco.
Mon Dieu, je suis vraiment sans cœur.
(Dixit la fille qui a chialée pendant dix minutes devant son livre il y a peu).
Alors parfois, vous pouvez dire quelque chose, et le lecteur peut se dire « mais à quoi ça sert ? » et avoir la réponse des chapitres, voire des tomes plus tard. Ça, c'est possible, et c'est pas inutile.
*sifflote en se sentant visée*
Ne dites pas des choses inutiles. Ça alourdit votre texte. Bien sûr, je comprends que vous ayez envie d'en dire des tonnes sur vos personnages. C'est normal, vous les aimez, vous voulez que tout le monde les connaisse. Malheureusement, vous ne pouvez pas. À moins que ça serve.
Il faut dire seulement des choses utiles. Des actes, qui auront des impacts (j'aime beaucoup la consonance de cette phrase dites donc). Je disais détester les triangles amoureux, mais adorer le fait quand une héroïne (c'est un exemple, of course) sorte avec un gars au début, et sorte avec un autre plus tard. Mais sans triangle. Pas d'indécision.
Par exemple : Marie-Machine (non, ce n'est pas moi) aime Jean-Charles, sort avec lui, mais ça finit par casser, et Marie-Machine n'aime plus Jean-Charles. Plus tard, Marie-Machine tombe amoureuse de Charles-Emmanuel (bordel c'était le nom de mon poisson rouge quand j'avais sept ans), et ils finissent en couple. Ça, j'aime bien, surtout quand...
Roulement de tambour.
Jean-Charles est encore amoureux de Marie-Machine, et c'est le méchant. Et là, ça peut créer de sacrés problèmes. Et pitié, pas forcément une rivalité entre Jean-Charles et Charles-Emmanuel pour Marie-Machine.
Y'a des choses bien plus intéressantes. Je pense au fait que Marie-Machine se trouve face à Jean-Charles, qu'elle doit le neutraliser, mais qu'elle y arrive pas parce qu'elle le connaît trop bien.
Bon Dieu, je lis trop de fantasy. Mais j'ai un exemple dans un bouquin, que je peux pas dire, sous risque de spoil donc voilà quoi on fait avec les moyens du bord.
Bref, c'est toujours le moment où on a envie de déglinguer Marie-Machine parce qu'elle est pas capable de détruire Jean-Charles. Mais en soi, ça se comprend un peu, non ? Personne n'est tout blanc ou tout noir. Marie-Machine a forcément passé de bons moments avec Jean-Charles, et peut s'en rappeler. C'est dur, de tuer quelqu'un qu'on connaît, par rapport à quelqu'un qu'on ne connaît pas.
(Je vais terminé fichée S si je continue ainsi)
Bref, vous voyez, ça peut apporter de sacrées tensions, et dans ce cas, la romance sert (par contre, le pauvre Charles-Emmanuel sert à que dalle dans cet exemple. Mais il servira plus tard, certainement, sinon vous supprimez Charles-Emmanuel).
Tiens, on va essayer de faire rentrer Charles-Emmanuel en scène, pour vous montrer qu'il peut servir à quelque chose.
Imaginez désormais que, Charles-Emmanuel, ne connaissant pas Jean-Charles, doit s'occuper de neutraliser celui-ci. Normalement, pas trop de problème, vu qu'il le coco pas (j'ai vraiment écris ça ? Yep).
Sauf que voilà: on le rappelle, Marie-Machine et Charles-Emmanuel sortent ensemble. Suite à son échec à neutraliser Jean-Charles, Marie-Machine explique à Charles-Emmanuel pourquoi elle ne pouvait pas (en vrai, on a envie de taper cette pauvre Marie-Machine, mais ça se comprend, et ça la rend réelle. J'ai de la peine pour elle. Et pas seulement parce qu'elle s'appelle Marie). Elle va décrire ses années passées avec Jean-Charles à Charles-Emmanuel.
Vous voyez où je veux en venir ?
Eh oui, une fois face à lui, Charles-Emmanuel peut avoir du mal à neutraliser Jean-Charles, parce que grâce (à cause) de Marie-Machine, il voit Jean-Charles sous un autre angle. Ça peut amener d'autres conflits internes, avoir des impacts et BORDEL J'AIME ÇA (je m'excite un peu trop là).
N'oubliez pas, on tue plus facilement quelqu'un qu'on ne connaît pas que quelqu'un qu'on connaît.
Là, c'était l'exemple de la romance qui sert. Mais ça peut être des promesses à réaliser, un acte non fait, etc.
N'allez pas faire faire des actes inutiles à vos personnages. TOUT doit servir. Comme j'aime le dire (et c'est d'ailleurs mon mantra) : TOUT EST LIÉ. C'est comme le petit Poucet, comme j'en ai déjà parlé dans un autre article (oulà, c'était pas très français comme phrase).
(Mon Dieu, j'ai des scènes de L'Astriale en tête, je jubile d'avance à tous les coups que j'ai amorcés, et j'ai très hâte de les déclencher.)
Bref, je pense que vous avez compris. J'espère que ça vous a plu, et on se retrouve un jour (peut-être lointain).
Allez, bonne journée et bonne rentrée,
Marie-E. Blue
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