Chapitre 3: La tombe tomba

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Le temps passa, et, de l'extérieur, l'incident avait totalement été oublié. Mais quand on y regardait de plus près, on pouvait voir les rapides regards interrogateurs que Killer lançait à son supérieur, vite coupés par une menace silencieuse de celui-ci. De plus, Nightmare évitait son fan dans l'espoir que celui-ci oublie ses sentiments amoureux. (Il avait "appris" cette technique dans un livre de romance quelques années plus tôt.)

Les deux méilleurs amis du squelette blanc commençaient à se douter de quelque chose. Leur compagnon était moins friand d'émotions, et il ne parlait presque plus en la présence du boss. Pratiquement rien pour Error ou Cross, mais, après tout, les yeux experts du murder-time-trio étaient... Et bien... Experts. Ils dormaient même dans la même chambre! Si c'était pas une preuve d'amitié, ça.

Alors évidemment, ils commencèrent à enquêter. Dust devait s'occuper de surveiller le chef, et le rôle d'Horror était de soustraire des informations à Killer, histoire de comprendre un peu mieux cette affaire, et pourquoi leur ami se sentait si mal à l'aise avec le poulpe.

Nightmare refusa catégoriquement de dire quoi que ce soit. Et même si Dust essayait d'être discret dans ses propos, Nightmare voyait bien dans son jeu quand il évoquait son comportement. Mais probablement était-ce juste une impression. Le boss n'avait jamais apprécié parler de lui-même. Espérons que le cuisinier du groupe s'en sortait mieux.

Et en effet, c'était du gâteau pour Horror que de tirer les vers du nez de Killer. Si on pouvait vraiment dire ça comme ça, en tout cas... voyez-vous, Killer était dévoué à ses amis aussi bien qu'ils étaient dévoués à lui. Il leur vouait une confiance sans limites, et, bien qu'il ne leur montrait pas parfois, ses collègues le savaient et ne lui en voulaient pas le moins du monde. De toute façon, la vérité finissait toujours par éclater, et personne n'en voulait à personne en fin de comptes. Mais cette fois était différente, et c'est ce qui avait mené les deux squelettes à enquêter sur cette affaire.

L'avantage énorme qu'avait Horror par rapport à Dust, et qui était la raison pour laquelle il avait, lui en particulier, reçu cette mission, était qu'il était la « boîte à secrets » (rôle dont il était profondément fier, bien que souvent difficile à porter) du groupe et avait une ouïe et un odorat inouïs. Alors, il n'y alla pas avec le dos de la cuillère.

-Bon, gars. Dust doit probablement être en train de pédaler dans la semoule, alors dis-moi pourquoi tu reste en carafe ces temps-ci, qu'on en finisse avec cette histoire.

-Bah... c'est un peu compliqué...

-Si tu veux pas me dire, je vais pas perdre mon temps avec ça, hein.

En réalité, Horror voulait juste mettre la pression au squelette amoureux, c'était sûrement le meilleur moyen pour lui retirer ces informations à la noix.

-Tu ne te moqueras pas?

-Comment pourrais-je? Allez, vas-y.

-Non mais vraiment. C'est pas de la petite bière.

-Ouai, ok.

Killer inspira un grand coup. Si il pouvait ressentir quelque chose, il mourrait probablement de honte à ce moment même.

-Bah... J'aime le boss. Je l'aime genre... vraiment.

Horror eu un rictus moqueur, mais se retenu de fondre en larmes de rire.

Ou du moins essaya.

-T-toi? Avec le B-boss? En... amour...? Bah putain, j'l'avais pas vu venir celle-là!

Le squelette coupable se protégea de ses bras, attendant la revanche pour cette horrible trahison. Il ne savait pas si le tremblement dans la voix de son ex-ami était dû à la colère où à la tristesse, mais, connaissant Horror, dans les deux cas le coup allait être dûr.

kilmareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant