Inside Me

Chapitre 1 : Vie tranquille ou... pas !

Je rentre chez moi, je suis fatiguée, ma journée a été plus que crevante. Tout ce que je veux, c'est ne rien faire, et ça dans les bras de mon homme.

J'entre les clés dans ma porte d'entrée, et l'ouvre. Je suis accueilli par la voix de mon homme.

-Hey Jo, tu as passé une bonne journée ?

-Crevante, je suis contente d'être en week-end demain, et toi Hil' ?

-C'était calme, tranquille...

Je souris, j'aime ces petites discussions banales du quotidien. Hil', de son vrai nom Hil'saahr, il vit avec moi depuis un an. Et c'est un an de bonheur. Du moins, je ne peux pas dire que je suis malheureuse, mais il me manque un truc, pour dire que ma vie est un bonheur complet. Un petit truc manque, pas grand chose pourtant mais quelque chose manque en moi et je ne saurais dire quoi. J'ai toujours une sensation de vie malgré le fait que j'ai Hil' à mes cotés.

Je retire mes chaussures et ma veste, tandis que mon petit-ami me rejoint pour récupérer son bisou. C'est avec un grand sourire que je lui donne.

Pendant notre échange buccal, il se rapproche de moi et me soulève par les fesses. J'ouvre grand les yeux, que j'avais fermé instinctivement pendant notre baiser, sous le coup de la surprise. Ma bouche lâche la sienne, et je m'accroche à son cou pour ne pas tomber. Un grand sourire s'affiche sur mon visage, et j'attends de savoir la suite des choses.

Il m'entraine dans notre chambre et je comprends alors où il veut en venir. C'est avec un sourire encore plus grand que je me laisse tomber dans notre lit alors qu'il me tient toujours les jambes.

Je sens que la suite des choses va me plaire.

***

J'ai souvent une sensation de vide, comme s'il manquait une partie de moi-même, comme si mon âme n'était pas complète. Les seuls moments où je ne ressens pas ce vide, c'est quand nous ne faisions plus qu'un avec Hil'. C'est une sensation bien étrange, mais c'est comme si j'étais entière. Je ne ressens ça qu'avec Hil'...

Je suis allongée avec un grand sourire sur les lèvres. Je suis nue, enfin pas vraiment, la couverture de notre lit recouvre mon corps. J'ai toujours froid après avoir fait l'amour avec Hil', je ne serais dire pourquoi. Ça fait toujours rire Hil', qui me traite de frileuse. Lui contrairement à moi, à toujours chaud après l'avoir fait. C'est pour ça qu'en ce moment je l'admire alors qu'il range la chambre, nu, après nos ébats. Il faut dire qu'on a lancé nos vêtements un peu partout sans faire attention à où ils atterrissaient. Hil' n'est pas spécialement maniaque, mais il a toujours eu plus d'énergie que moi, alors il compense en faisant des petites tâches après nos moments intimes.

Il fait comme il veut, qui suis-je pour juger ?

-Joséphine ?!

-Hein, quoi ?

Pourquoi m'appelle-t-il par mon prénom entier ? Je préfère, et lui aussi, quand on m'appelle Jo.

-Tu étais perdue dans tes pensées, tu n'as pas écouté quand je t'ai parlé, répond Hil' avec un sourire en coin.

-Si !

-Alors qu'est-ce que j'ai dit ?

-Je ne vais pas te faire le plaisir de tout te répéter !

Je déteste être en tort, alors c'est lui qui le sera !

Hil' rigole en secouant la tête de droite à gauche.

-Bon je vais alors répéter... Ça te dit d'aller au restaurant ce soir ?

Je réfléchis cinq minutes... Pourquoi pas, comme ça je n'ai pas à faire la cuisine, et lui non plus, et en plus on n'aura rien à laver. En revanche, il faut que je me rhabille, mais ce n'est pas un très gros problème.

-Ok, tu as une idée de l'endroit ?

Le sourire de Hil' me fait comprendre, que oui, il sait parfaitement où il veut m'emmener.

***

Je crois que ce que j'aime le plus, une fois être aller au restaurant avec Hil', c'est le fait de marcher ensemble main dans la main avant de rentrer. Dans ces moments-là aucun de nous deux ne parlent. C'est calme et tranquille et j'aime ça, et visiblement Hil' aussi puisque qu'à présent il a toujours accepté de faire cette promenade. Ce soir n'échappe pas à la règle. On marche tous les deux dans le parc en face du restaurant.

On ne va pas trop vite, ma jambe ne me le permet pas. Car oui, j'ai la malchance d'avoir une guibole plus grande que l'autre. Ce qui fait que si je marche trop vite ou trop longtemps, j'ai mal aux jambes. Hil' le sait bien et c'est pour ça qu'il fait attention. Mais heureusement, j'ai des chaussures qui m'aide, une à talon, l'autre sans, pour m'aider à marcher.

Ma main est dans la sienne, elle est toute chaude, c'est agréable. On ne se regarde pas, nous profitons du parc et de ses couleurs magnifiques. Le soleil se couche, et sa lumière sur les feuilles et les nuages, et juste magnifique. Lui regarde les couleurs du soleil sur le lac du parc, et c'est tout aussi beau que les couleurs sur les arbres.

Malheureusement notre petit moment de complicité est interrompu par un homme qui nous rentre dedans. Il fait tomber Hil' qui ne s'y attendait absolument pas. Enervée, je me retourne pour l'insulter. Toutefois quand je me reconcentre sur Hil', il est toujours par terre.

Inquiète je me penche sur lui, je le regarde, son visage me montre qu'il souffre. Qu'est-ce que cet inconnu à fait pour qu'il me mette Hil' dans cet état-là. Je le regarde et palpe avec douceur son corps pour comprendre où il souffre et en même temps j'essaye de lui parler.

-Hil' ça va ? Tu es tout pâle, dis-moi où tu as mal...

Hil' ne répond pas, il semble complètement à côté de la plaque. Je continue ma recherche, mais je n'arrive pas à trouver où il a mal, où est la source de sa douleur.

Je regarde Hil' ce n'est pas son genre d'avoir surestimé sa douleur. Il semble réellement souffrir, et moi je suis là à ses côtés sans savoir comment l'aider.

Au bout d'un moment, je l'attrape par le bras, et j'essaye de le lever, je vais nous ramener à la maison, et s'il est toujours mal demain, on ira à l'hôpital.

-Hil', on va rentrer, aide-moi juste à t'emmener à la voiture, tu veux bien ?

Je tire sur son bras pour le faire glisser autour de mon cou, je le relève, je vois bien que Hil' y met du sien pour m'aider. Mais je vois aussi que ça lui coute. Il est complètement appuyé sur moi, il n'arrive pas vraiment à aligner ses pas. Pour moi, l'effort demandé à mes jambes commence à me faire mal, mais je dois tenir pour nous deux.

J'arrive à nous trainer jusqu'à la voiture, et je le mets à l'arrière allonger pour qu'il puisse être au mieux. Je m'installe à l'avant et fais bien plus attention qu'à mon habitude pour conduire. Je ne veux pas tuer mon homme. Malheureusement pour moi, le fait de conduire me demande de faire un effort supplémentaire avec mes jambes. Mais Hil' en vaut la peine.

Ça fait cinq minutes que je conduis, plus que dix minutes pour arriver chez nous.

Si seulement, on était arrivé chez nous. Si seulement on avait pu atteindre ce point.