Le silence est présent. Je ne crois qu'aucun de nous deux n'a envie de se lever, mais ce n'est pas comme si on n'avait le choix.
Quand j'ai entendu cette voix, je m'étais complétement tétanisé, j'avais eu peur... Je ne vais pas mentir : j'ai toujours peur.
Je rêve d'être partout sauf là.
Hil' se lève du lit, moi je me redresse juste. Je ne veux pas marcher, enfin, le moins possible. Hil' se déplace pour voir les vêtements mis à notre disposition. De loin, il semble tous se ressembler, mais je m'en fiche un peu. La seule chose qui compte pour moi, ce qu'on ne me voit pas nue, et de même pour Hil'.
-Ça va tes membres, pas de douleur ?
Je demande inquiète pour mon homme.
-Non, c'est bon, c'est bel et bien derrière moi. Je dirais même que je suis en pleine forme.
Sa réponse me fit sourire, il retire son t-shirt. En le voyant faire, instinctivement je pose mes mains sur ma chemise de nuit. Je suis inconfortable avec l'idée que quelqu'un d'autre que Hil' m'ai vu nue. C'est vrai que j'ai une certaine pudeur. Sauf avec Hil', mais lui c'est particulier. Avec lui je me sens bien.
Je sors de mes pensées grâce à Hil' qui m'apporte quelques vêtements pour que je ne sorte pas en chemise de nuit. Je le remercie d'un regard.
Je suis toujours assise sur le lit de Hil', je retire la chemise de nuit en la faisant passer au-dessus de ma tête. En dessous je ne porte rien. J'esquisse un petit sourire quand je vois Hil' loucher sur ma poitrine. J'en fait de même sur son torse nu. Ce qui l'avait fait également sourire.
Je constate en m'habillant que je n'ai même pas droit à un soutien-gorge, en regardant Hil' avec mes yeux interrogateur, il me fait comprendre qu'il n'en a pas trouvé. Ce n'est pas bien grave, ce sera juste très douloureux, si on se décide à s'enfuir en courant.
Une fois habillé, je me rends compte que Hil' et moi portons la même chose. A savoir une chemise noire, avec un pantalon, noir aussi. Quel originalité...
La porte s'ouvre, et même si je savais que ça allait arriver, je ne peux pas m'empêcher de sursauter.
C'est un homme qui se tient dans l'entré, en le détaillant, un petit quelque chose me choque. En plus d'être entièrement habillé de noir, comme Hil' et moi, il porte une cape. Il s'est cru dans une convention de super-héros ou quoi ?
L'homme nous fait comprendre de le suivre. Et alors que j'allais pour me lever, Hil' m'en empêche et à la place il me soulève et me cale contre ses bras en princesse.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je t'aide, me répond Hil'.
-Arrête, tu donnes l'impression que je suis fragile.
-Je préfère donner l'impression que tu es fragile, plutôt que tu te fasses encore plus mal en marchant.
Je déteste quand Hil' et comme ça. Dans ces moments-là, il me fait sentir tellement nulle, tellement inutile.
-Puis-je savoir pourquoi vous la porter ?
L'homme venait de parler, j'essaye d'analyser sa voix. Est-ce lui qui nous à parler à travers la porte ou non ? Je ne saurai pas dire.
-Elle a mal aux jambes.
-Ce n'était pas prévue, maugréa l'autre.
Il nous fit signe de le suivre. En sortant, on se rendit compte avec Hil' qu'il n'était pas seul. Malheureusement, sinon ça aurait été une chance à saisir. Et les gens qui attendait à l'extérieur de notre chambre, si on peut appeler ça comme ça, portaient tous des capes.
Tout le groupe demanda à l'homme qui venait de nous dire de le suivre, la raison de ma présence dans les bras de mon petit-ami. L'homme expliqua que j'étais blessé. Ce n'était pas vraiment ça mais je n'avais aucune envie de le corriger. Un des hommes de la masse de cape noires proposa à Hil' de me porter à sa place, ce qui fit grogner ce dernier. Il me tient encore plus fermement en grognant un pas touche à peine perceptible.
Je ne pus m'empêcher de faire la remarque à Hil' par rapport aux capes que tous portaient.
Je chuchote au plus près de son oreille :
-Ils ont quoi comme délire avec les capes ? C'est une secte ou quoi ?
-Je ne sais pas Jo, et honnêtement, je commence à vraiment flipper. J'ai l'impression qu'on a atterris dans un endroit remplit de psychopathe lunatique.
Le dernier mot de Hil' me fit tilter, lunatique... Il me semble que j'avais déjà rencontrer quelqu'un de lunatique avant de rencontrer Hil', mais je n'arrive pas à me souvenir plus que ça. Ce n'est pas bien grave, parce que ce n'est pas le moment.
Tout en me faisant porter par Hil' je regarde où nous allons. Honnêtement, je pense que même si nous tentons de nous enfuir avec Hil', nous n'aurions aucune chance. Ce lieu est un véritable dédale de couloir qui mène je ne sais où. En plus les couloirs ressemblent étrangement à des tunnels. En même temps si nous sommes sous terre, ça expliquerait pourquoi il n'y avait pas de fenêtre dans l'endroit où nous avons dormi.
-Ça va, je ne suis pas trop lourde ?
-Ne t'inquiète pas pour moi Jo.
Hil' m'avait répondu comme si c'était la chose la plus stupide que j'avais dit.
Je ne réponds rien. Être dans une tel situation me mets toujours inconfortable. Je n'aime pas être porter, j'ai toujours l'impression d'être faible. Ce que je ne suis pas. Je suis une battante qui n'abandonne jamais.
On arrive enfin dans une salle, et tout comme notre « chambre » elle n'était éclairé que par des torches.
-L'électricité est trop chère pour eux ou quoi ? Je murmure à l'oreille de Hil'.
-Faut croire qu'il préfère payer du matériel pour enlever les gens que de payer ça, me répond mon homme avec un clin d'œil.
Je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque. C'est bien trouvé.
Cette pièce dans laquelle on se trouve est juste immense. Et elle est également bien rempli. Entre les torches éloignés d'un mètre entre elle sur tous les murs, le sol encombré de tapis sauf au fond de la pièce, qui est étrangement vide. Sur ces tapis se trouvent une multitude de chaise. Et je dois avouer que voir ça ne me rassure pas des masses. Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe.
On nous fait comprendre à Hil' et moi de traverser la salle et de rejoindre l'endroit sans tapis.
J'ai le droit d'être angoissée par rapport à la suite des choses ? Ou c'est un luxe qui m'est interdit ? Parce que là clairement, j'ai peur. J'ai l'impression d'être arrivé à la fin de ma vie. Plein de scénarii défilent dans ma tête et m'effraient autant les uns et les autres.
Je veux m'enfuir loin d'ici mais je ne peux pas. Foutus jambes de merde.
La seule chose qui me rassure, c'est le fait que Hil' me tient bien fort contre son cœur. L'entendre battre me fait du bien, même si je sens à la vitesse à laquelle il bat que Hil' est dans le même état que moi, puisque son organe bat bien trop vite.
J'ai l'impression d'être en plein cauchemar ou en plein film d'horreur... Dans tous les cas, je veux me réveiller ou éteindre la télé !
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Inside Me
FantasíaPartager son corps avec quelqu'un combien de personne ça peut faire rêver ? Joséphine dite Jo ne s'attendait pas à vivre l'expérience, et Hil'saahr, dit Hil', non plus. Surtout que toute l'histoire prend une dimension plus profonde quand ils appren...