Je suis là pour toi

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Milan IVANOVIĆ

Je ne cesse de me demander si j'ai pris la bonne décision concernant cette histoire. J'aurais pu tout expliquer à Alex et me battre pour elle. Cela aurait été difficile au départ, mais peut être qu'il aurait compris. On ne commande pas son cœur. C'est lui qui nous dicte les pas. On ne choisit pas de qui tomber amoureux. Il le fait juste à notre place. Ce n'était pas prévu. Ça nous est juste tombé dessus.

C'est mon frère. Il aurait peut être accepter. On aurait pu être heureux elle et moi si on avait pris le temps d'essayer. Ce n'est pas elle le problème. Elle était prête. Elle me l'a dit. Je le voulais moi aussi. Pourtant j'ai fui bien avant que cette relation n'ait eu le temps d'éclore. J'ai fait le con. Par peur ou par lâcheté ? Je ne sais pas trop ce qui m'a retenu. Mais qu'importe, l'une d'entre elles a fait que je me suis éloigné de cette fille qui, rien qu'en un seul instant m'a fait ressentir plus de chose que n'importe qui d'autre ne l'a réussi avant elle. Cette petite gamine tout droit sorti de l'enfance m'a désavoué et m'a poussé à bafouer mes principes bon nombre de fois. On ne touche ni à la sœur ni à la femme d'un pote. C'est la base même de l'amitié. Et ça je le savais dès le départ. Pourquoi ce n'est que maintenant que je m'en suis souvenu ? Cette petite m'a marqué. Et c'est bien dommage qu'on ne pourra plus continuer.

Il est 8 heures du matin. Je quitte mon lit, m'étire et prend directement la direction de ma cuisine. Je ne fais pas partie de cette catégorie d'homme qui cuisine. Non, pas dutout. Je ne sais pas le faire. Je ne saurais même pas comment faire cuire un œuf. Mais dans ma cuisine il y a toutes mes bouteilles bien rangées. Vin, rhum... je n'en manque pas. Et j'en avais besoin pour bien me réveiller ce matin.

Un verre, la bouteille de Plantation rum en main et je retourne dans ma chambre. C'est toujours ainsi que je débute mes journées depuis ces trois derniers mois. Non pas que je suis devenu alcoolique. Pas dutout. Mon corps supporte très bien l'alcool et je le remercie pour cela sans ne pas en abuser non plus. Il m'en faudrait bien plus que cela pour devenir alcoolique. Juste que je suis à cran en ce moment, alors cela m'aide à calmer mes nerfs.

Je retourne me prélasser dans mon lit en compagnie de ma bouteille. Le travail ne verra pas ma tête de si tôt. Aujourd'hui je ne bosse pas et c'est tant mieux comme ça. Une petite relaxation serait la bienvenue. Cela fait plus de trois jours que je souffre d'une migraine atroce. J'aurais cru que cela aurait cessé depuis. Mais c'est toujours là. Je commence à regreter que je n'avais pas accepter les petites vacances tout frais payés que m'avait offertes Alex. Maintenant j'en ai tellement besoin. Dommage que je ne puisse pas voyager en ce moment. J'ai des cargaisons à recevoir ce soir. Et il y en a d'autres la semaine prochaine aussi. Il faudrait donc que je sois au top. J'aime le travail bien fait. A cette pensée, j'ai troqué mon dernier vers de Plantation contre une tasse de café bien corsé. Ça va contrer les effets de l'alcool dans mon sang.

Je ramasse tout et je m'en vais les remettre à leurs places à la cuisine. L'odeur de l'alcool me frappe à plein nez en revenant dans la chambre. Alors j'ai ouvert les fenêtres de telles sortes que la chambre soit un peu aérée et cherche par la suite le chemin de la douche. Après une bonne douche rapide, me revoilà d'attaque. Tout beau, tout frais. Dans la chambre je me mire dans le miroir comme un gosse en tournant sur moi même.
" Je ne suis pas si vieu que ça en vrai. Je suis encore tout beau... Pfffff ! Pourquoi je pense à ça ? "

Je finis de m'habiller, fais encore un tour sur moi même une dernière fois, ressort de la chambre et me pose au salon. Instalé, dans mon canapé, j'attendais le début du match de ligue des champions. Le Bayern Munich affrontait le Manchester city en match aller de la phase de poules. Ce ne sont pas mes équipes, mais comme l'ennuie me guette, je ferai avec.

Quinze minutes uniquement ont été jouées dans le match et je suis déjà désintéressé pour le reste. Pourtant c'est une très belle affiche. Les joueurs sont en train de tout donner sur le terrain. Mais je n'étais plus connecté. J'ai juste éteint la télé. Gaspillage de temps et d'énergie.

A la vie, à la mort : oui je le veux (Tome 1: Sa punition, devenir ma femme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant