Se tirer une balle dans le pied

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Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ

Du sublime au ridicule, il n'y a qu'un pas. Mais ça, il semble l'oublier. En voulant me nuir moi, il s'est offert au loup. Le pire, il ne s'en est même pas encore rendu compte. Quel con !

Il y a eu une perquisition au bar le weekend dernier. La police a débarqué et a tout saccagé à la recherche de produits ilicites car il semblerait que quelqu'un est allé leur raconter qu'il s'y passe des trucs louches. Et là on doit tout refaire. On s'y met depuis ce jour. Ce qui fait qu'on n'avait pas ouvert le bar au public durant toute la semaine. Je suis sur que le coup de la police provient de DONOVAN.

Il n'y a que lui qui m'a ouvertement déclaré la guerre. Les autres sont soit trop peureux, soit ce sont des alliés. Heureusement que moi, je ne fais jamais passer ma marchandise par le bar. Je suis quelqu'un de prevoyant. J'aime être préparé dans tout ce que je fais. Il me faut toujours des endroits clean aux cas où ces situations devraient arriver. Je ne mélange pas tous mes business. J'y injecte des fonds de mes autres activités c'est sur, mais j'en tiens tout de même mes entreprises éloigner de ces saletés. On ne peut pas mettre tout ses œufs dans le même panier dit on. Sinon, à l'heure là, je serais dans de beaux draps. Il devrait le savoir qu'un homme comme moi ne commettrait pas une telle erreur.

Ça aurait été un gros scandale. Tout ce que moi je déteste. J'imagine alors les grands titres en premier page des magasines à sensation "le mystérieux homme d'affaires et propriétaire du Heaven night club se trouve être un trafiquant d'armes". Ou du moins "le mystère entourant la fortune du grand Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ est levé". Ils auraient continué par fouiller ma vie, c'est sur qu'il aurait trouvé des choses compromettantes ces vautours. Je ne suis pas blanc comme neige. Si je n'ai jamais fait de la prison c'est justement parce que je sais assurer mes arrières. Bon, j'y étais tout près une fois. Je m'en suis tout de même tiré. Maintenant que ce fumier veut inviter les flics dans mes affaires, rien ne me garantit que ces foutus journalistes vont se tenir à carreau et eviteront de fouiller leur nez partout.

Même si la police n'a rien trouvé, on ne doit pas crier victoire trop vite. On l'a peut être échappé belle avec la justice, mais je sens l'embrouille venir de loin. Ce petit affront aura inéluctablement des répercussions sur la bonne marche du bar. On perdra peut être notre crédibilité. Ce qui occasionnera par la suite la perte de certains clients phares. Personne n'aime être au cœur d'un scandale. Encore plus, que la plupart d'entre eux ont déjà assez les mains et les pieds dans des trucs louches. Ils ne vont pas supporter d'être sous le feu des projecteurs et risquer de voir leurs petites affaires en première page.

Il a frappé fort d'emblée le petit con. Son objectif est si évident. Il veut me faire couler c'est sur. C'est peu pour avoir l'effet escomptés bien entendu. Pour avoir déjà failli tout perdre, j'ai assez de ressources pour couvrir en cas de bavures. Et moi, je prendrai un malin plaisir à lui rendre la pareille très bientôt. On verra s'il en a autant de ressources que moi. Je me demande de quoi il a peur pour m'attaquer aussi frontalement et ceci en si peu de temps. Enfin bref, il est tellement focalisé sur moi, qu'il ne voit pas le danger plus loin. Celui là même qu'il est entrain de créer. Il ne semble pas s'être rendu compte qu'avec ce qu'il a fait, il a ouvert une brèche pour l'abattre lui aussi. Il s'est bien tiré une balle dans le pied le pauvre.

Bon, on a assez joué je crois. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Il ne perd rien pour attendre celui là. S'il a fait ça, cela voudrait donc dire qu'il sait qui je suis. Il ne va pas me dénoncer. Pas encore. Faire cela ne lui garantit rien. On se retrouve sur une même pied d'égalité maintenant qu'il a lui aussi lancé les hostilités. Je me dois de reprendre l'avantage. Mais comment ? J'ai dû cogiter dessus toute la nuit d'hier. Rien de bon n'est sorti. Je me suis endormi penaud.

A la vie, à la mort : oui je le veux (Tome 1: Sa punition, devenir ma femme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant