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⁴ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚀𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎

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¹⁹²⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|







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IL FAIT PEUR DE RÊVER, d'ouvrir les yeux et d'oublier. De ne pas se souvenir d'une chose voulue ou de ne plus aimer ce que l'on souhaite. Simplement et justement car c'était désiré. Se rendre compte que rien n'existait, que tu l'imaginais. Alors oui, rêver est en réalité un cauchemar.

Il était têtu, peut-être devrions nous le comparer à un enfant. L'imaginer en tant que tel, c'était absurde pourtant. Il avait soupiré agacé, installé face à l'homme -qu'il devrait respecter- d'une taille légèrement moins imposante que la sienne. Le coach avait commencé à se plaindre, extirpant tout le venin accumulé. Répétant sans cesse une même phrase, comme si la première fois ne lui avait pas suffit. " Quel image donnes tu à Itachiyama. " comme si sa présence n'était pas suffisante à rendre cette même image majestueuse, n'était-ce pas excessif de sa part ? Il était un ace extraordinaire, ce n'était ni une illusion ni même une supposition. C'était le cas.

Pourtant, il n'était pas énervé contre le noiraud, peut être juste étonné -quoi que c'était tout autant étonnant- il n'avait simplement pas compris la raison qui l'avait poussé à fuir l'interview. Comme si une chose pouvait être plus importante que la reconnaissance qu'un internaute pourrait lui porter. Alors c'était étrange -excessivement terrifiant- simplement, il n'y avait aucune réponse basique et compréhensible. Seulement des actes irréfléchis et impulsifs.

La réaction -justement inexistante- de Kiyoomi avait épuisé l'entraîneur. Le laissant de côté, oubliant son comportement enfantin. Car oui, s'il avait mis de côté sa participation au questionnaire des journalistes c'était purement et simplement par caprices. Même un enfant irréfléchi n'aurait pas loupé cette opportunité. Kiyoomi si, voilà tout.

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Malgré tout, après cette mésentente cordiale, l'entraînement avait repris dans un gymnase clos et fermé à tout public. Des exercices basiques et sans plus de difficulté. Il y avait des ballons de volley qui flottaient continuellement dans les aires et quelques jurons dispersés ici et là. Il n'y avait rien de plus à savoir.

La porte s'était ouverte dans un grincement habituel, il avait aussitôt pris la sortie et comme point d'arrivée s'était choisi son chez soi. Son appartement n'était pas si loin de son lieu d'entraînement, environ cinq minutes à pieds parfois plus, si il y avait un imprévu, parfois moins s'il était pressé ou qu'il le devenait lorsque le temps était capricieux.

Ce jour ci, il faisait frais et aucune averse n'était à l'horizon. L
Soit, les jours qui plaisaient au noiraud, ce même genre de jour où il était plongé dans un épais manteau, couvrant en grande partie son corps. Ces jours où il apprécie que la pluie se ramène en petite foulé. Car ces jours-ci, il n'est jamais vraiment d'humeur. Et quoi de mieux qu'un temps maussade pour une humeur morose.

Alors quelques fois il accélérait sa marche, cherchant à écourter son trajet. La vision qui se présentait à lui, il ne l'affectionnera jamais réellement. Le paysage était si similaire qu'on croirait se trouver dans les murs de glace présents en fête foraine. Mauvais exemple, cet endroit est toujours assimilé à des kidnapping d'enfant dans les films. Il soufflait à cette pensée.

Les premiers jours de son emménagement, il était compliqué pour lui de s'y repérer. Cherchant dans sa propre rue l'appartement qu'il habitait. C'était tout le temps concluant ne l'empêchant tout de même pas de ramer dans ses recherches. Il n'est pas très doué en cartographie, il n'est pas doué en repérage tout court. Là est peut-être son seul défaut. Foutage, il en est un à lui tout seul.

𝙸𝚗𝚟𝚒𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎 • 𝕊𝕒𝕜𝕦𝔸𝕥𝕤𝕦 •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant