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⁸ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙷𝚞𝚒𝚝

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¹⁷⁰⁹ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|









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DÉTERMINÉ, IL AVAIT APPELÉ OIKAWA un soir comme un autre. Atsumu n'était pas vraiment embarrassé face à cet acte et il savait qu'il n'allait pas être redevable à son ami. C'était plus quelque chose de dérangeant, de bien différent à de l'embarras. C'était tout bonnement étrange de ne plus rester statique sur sa position. Prendre des initiatives avait un sentiment de renouveau mais aussi de mystère. Il ne savait pas ce qu'il verrait plus tard, ce qui lui tomberait sur les bras sans un regard compatissant. Il ne fallait pas oublier qu'il y avait une chance pour que tout foire. Mais il faut dire que Tooru est un tantinet plus persuasif que la moyenne. Lorsque Atsumu lui avait parlé, le châtain semblait avoir de bons arguments.

Son index tapotait nerveusement la peluche qu'il s'entêtait à cramponner. C'était une peluche bien basique, un ours en peluche si ses souvenirs sont bons. Ça y ressemblait, si l'on mettait de côté le museau endommagé et les oreilles en demi-lune oubliées quelque part. De petites billes en guise d'yeux qui changeaient de couleur de temps à autre, en fonction d'Atsumu, d'Atsumu et du désordre qu'était son lit. Parfois colorées par le Soleil, quelques autres fois par lui-même, grâce à son bon vouloir et ses goûts étranges.

Atsumu ne sait pas vraiment ce qu'il fait là actuellement, certe dans sa chambre, mais surtout par terre à câliner une peluche en pleine après-midi. Il écoute ce qu'on lui dit, il sait que c'est important, que ça l'est pour lui mais il reste tout de même pensif. Il se fait discret.

Il regarde autour de lui, cherche quelque chose d'intéressant à regarder. Ses étagères accueillent un désordre de bouquins, livres qui se limitent à quelques manuels scolaires. Puis il y a sa table qui laisse un écrit en oubli. Atsumu dévisage le lit de son frère, il est toujours bien dressé et ses draps sont souvent plus beaux que les siens, plus propres en tout cas. Fût une période où leur lit étaient superposés. Trop bruyant. Osamu s'était plaint de son frère. Désormais, ils ont deux lits distincts et c'est justement sur ce point qu'Atsumu bloque.

Si Osamu avait un lit qui lui était propre, pourquoi déposait-il son fessier hideux sur les draps de son frère ? Le faux blond grimace, dévisage Suna puis Osamu et finit par soupirer. Pour une fois qu'ils étaient calmes une aussi longue période, Atsumu n'allait tout de même pas se permettre de râler sur une pacotille.

Suna le regarde, un court instant, avant de rehausser ses yeux sur son cellulaire, allumé sur une liste de profil. Il fouine. Ça peut paraître étrange, vraiment très étrange, mais c'était sans doute la seule idée qui n'était pas risible. Les miya n'étaient pas réputés pour n'avoir que de bonnes idées.

Le brun arrête soudainement tout mouvement, Osamu l'interpelant.

         —      On peut toujours essayer avec Komori ?

"Pourquoi pas", s'y était intéressé Suna. Il était le cousin de leur cible et donc la proie parfaite. Et puis, il ne semble pas être du genre à refuser une invitation quel qu'elle soit.

         —      Mais on ne lui a jamais parlé de notre vie, protesta Atsumu.

Il n'était pas contre mais pas pour pour autant. C'est l'individu idéal, lui-même le savait. Komori est peut-être le seul contact de Sakusa, le seul qui soit à leur portée en tout cas. Mais leur rencontre inexistante mettait en péril cette idée, sans doute se sont-ils déjà croisés au détour d'un couloir ou du lycée, de la ville ou du gymnase. Mais jamais ils n'ont pris le temps de s'arrêter pour papoter. Pas atsumu en tout cas, peut-être est-ce le cas de Suna, bien qu'il doute malgré tout, mais lui ne trouvait pas le temps de s'y intéresser. Ironique pour quelqu'un obnubilé par l'existence d'une "tout juste connaissance".

𝙸𝚗𝚟𝚒𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎 • 𝕊𝕒𝕜𝕦𝔸𝕥𝕤𝕦 •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant