La jeune succube marchait dans la rue en fredonnant. Les gens se retournaient sur son passage, mais elle avait l'habitude. L'attention qu'elle suscitait lui plaisait même. Il fallait dire qu'avec sa jupe ultra courte et son haut à moitié transparent, il aurait fallu être aveugle pour ne pas être au moins intrigué, même en ayant l'habitude de la croiser. Elle revenait du sex-shop où elle avait acheté quelques surprises pour réconforter son compagnon, Rainart. Ce dernier était parti chez le dentiste pour traiter une carie qui le gênait depuis quelques jours. Le temps était resplendissant et Yemetis était perdue dans ses pensées en imaginant tout ce qu'elle allait pouvoir faire avec son amant quand il rentrerait. La soirée de la veille avait été délicieuse, même si le pauvre était gêné par sa dent, et elle avait hâte de recommencer.
Elle traversa un parc, s'arrêta à une boulangerie pour prendre quelques pâtisseries et reprit le chemin de leur appartement. Quelques minutes plus tard, elle tourna dans la rue où elle habitait et découvrit une camionnette militaire garée juste en face de chez elle. Et les soldats qui en étaient descendus semblaient vouloir entrer. Elle repoussa sa mèche de cheveux derrière l'oreille et s'approcha d'eux. Elle leur fit son regard le plus charmeur et leur demanda en prenant une pose aguicheuse :
− Oh, bonjour messieurs, c'est une belle journée, n'est-ce pas ? Vous auriez besoin... d'un petit coup de main ?
Les soldats la regardèrent puis ils s'échangèrent des regards. L'un d'entre eux rougit même. Yemetis réprima un petit gloussement. C'était toujours plaisant de voir avec quelle facilité elle pouvait charmer les humains. Elle se pencha légèrement en avant, leur offrant une belle vue sur son décolleté, et d'un air totalement innocent, elle demanda :
− Il y a un problème, messieurs les officiers ?
L'un d'eux, probablement leur chef, se racla bruyamment la gorge et s'adressa à elle en gonflant la poitrine :
− Hum, et bien, nous sommes venus vous escorter. Madame.
− M'escorter ? Mais vous savez que j'ai déjà quelqu'un pour s'occuper de moi ? Et il est très doué.
− Non, ce n'est pas ce que je voulais dire ! Vous devez venir avec nous. S'il vous plaît.
− Enfin, vous comprenez bien que je dois mettre ça au frais, répondit-elle en prenant l'une des pâtisseries. Vous en voulez ?
− Euh, pardon, mais je me dois d'insister, madame. Vous devez venir avec nous.
− Mais vous n'allez quand même pas gâcher ses superbes gâteries en les laissant sécher ? Elles vont être toute molle, après !
− Je, euh... si vous n'obtempérer pas, je me devrais de dire à mes hommes d'employer la force, et j'aimerais éviter ça. Madame.
La succube regarda les autres soldats, gênés par sa présence, et minauda :
− Vous n'allez quand même pas essayer de me faire du mal ?
− Euh...
− Haha ! Je vous ai enfin trouvés, bande de petits cons !
Le véhicule explosa et des morceaux de métal volèrent à travers l'air. La joue de Yemetis la brûla tandis qu'une douleur fulgurante lui traversa la cuisse. Un homme en costume débraillé atterrit brutalement au milieu des militaires désorganisés. Et avant qu'ils n'aient eu le temps de récupérer un semblant d'organisation, il attrapa leur capitaine par le col, lui colla la gueule d'un canon sous le menton et aboya :
− Non mais vous avez une idée de combien ça coûte ?
− Je...
La détonation fit trembler l'air et la tête du militaire explosa en lambeau.
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behind the stream : Les fissures d'un monde.
FanfictionDerrière l'écran, les vtubers ont leur propre vie. Et parfois, elle est loin d'être si calme.