behind the stream : Les fissures d'un monde.

Chapitre 11 : Industrie

− Natasha, tu peux me passer les dossiers de l'intégration de la Homyride corporation ?

− Avec plaisir, Monsieur.

De nouveaux documents s'affichèrent sur l'écran du PDG. Ce dernier les ouvrit pour les consulter. Tout semblait en ordre à un détail prêt. Les rapports de budgets étaient faux. Il regarda plus en détails les comptes et trouva rapidement des erreurs grossières. Il n'y avait pas de doute, ils avaient essayé de le rouler. Ils allaient voir ce qu'il en coûtait d'essayer de se jouer de lui.

− Natasha ? Appelle Kaïn. Je dois aller voir l'ancien directeur de la Homyride corporation, et je suis sûr que la discutions qu'on va avoir va l'intéresser.

− Tout de suite. Je lui dis de vous rejoindre dans votre véhicule ?

− Tout juste.

− Oh, et... Monsieur ?

− Oui, Natasha ?

− Faites attention à vous, Adam.

Adam eut un sourire, s'approcha de sa secrétaire, une homyrion-chat et lui ébouriffa le dessus de la tête, lui arrachant un petit ronronnement.

− Toujours, ma chère.

Le PDG se dirigea vers l'ascenseur et monta d'un étage. Tous ses véhicules étaient proprement rangés, mais vu le déplacement qu'il devait faire, un seul choix était envisageable. Une voiture entièrement noire à la forme profilée et qui devait valoir des millions. Sans compter toutes les améliorations qu'il avait faites dessus, comme le blindage adaptatif et les diverses armes. Il démarra la voiture et attendit une petite minute. La porte de l'ascenseur s'ouvrit et un homyrion au pelage vert et avec de nombreuses cicatrices en sortit. Il repéra tout de suite la voiture et s'y dirigea.

− Ah, Kaïn, enfin ! Un peu plus et je partais sans toi.

− Va te faire foutre, connard. Ça prend du temps de grimper jusqu'au quatre-vingt-dix-huitième étage. Sinon, dis-moi un peu, qui on va voir ?

− L'ancien président de la Homyride corporation. Il a cru qu'il pourrait me berner, cet abrutit. Il va pas réessayer une deuxième fois.

− Compris.

La voiture démarra tandis que les grandes portes métalliques s'ouvrirent. Le véhicule s'éleva dans les airs et sortit tranquillement de la grande tour de la Azartoth industrie pour s'engager dans la ville. Les lumières des publicités sur les bâtiments venaient agresser la vue alors même qu'ils étaient en plein jour. Une personne qui n'était pas habituée pouvait facilement faire une crise d'épilepsie en voyant ce paysage.

Aujourd'hui, la circulation était relativement peu dense. Probablement à cause des pluies acides qui étaient prévues. Les gens avaient peur d'abîmer leurs véhicules. Ah, si seulement ils prenaient l'occasion d'investir un peu dans un revêtement spécial. Ça ne coûtait même pas si cher que ça, en plus ! À peine quelques milliers pour une simple voiture.

Le véhicule s'engagea tranquillement dans le flot de la circulation tandis qu'une petite musique emplit l'habitacle. Kaïn joua un instant avec son couteau avant de lâcher :

− Sérieux, comment ça se fait que y a encore des gens qui veulent te berner ?

− Pas la moindre idée. Faut croire que...

Adam n'eut pas le temps de continuer car une sonnerie l'interrompit. Un écran sortit du sol et Natasha apparu dessus.

− Euh, monsieur, je suis navrée de devoir vous contacter ainsi, mais les alarmes de l'usine de la basse Skammia se sont déclenchées. Des intrus semblent y avoir pénétré.