Witchee [Twilight]/(Fan Fiction)

Arrivée

Une petite Twingo grise glisse doucement sur la route brulante du mois d'août.  A l'intérieur du véhicule, deux nouvelles arrivantes à Forks. Forks, cette petite ville pleine de mystères, pleine de secrets... que nos protagonistes ignorent. La jeune fille aux cheveux blancs c'est Lunares Eternity. Timide, aimable, cela ne l'empêche pas d'être dure dans ses propos. 

Au volant, Hilda Eternity. La mère de Lunares. Cheveux roux, yeux noirs, assez grande et menue, son caractère est aussi dur voir encore plus que celui de sa fille par moments. Et bien qu'elle rencontre des difficultés à exprimer son amour, ça ne l'empêche pas d'aimer sa fille pour autant...

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Lunares observe la route avec mélancolie, l'Irlande va lui manquer. Prendre le ferry, c'était rien comparé à sa mère qui tentait de se repérer sur les petites routes de ce grand continent. Mais surtout, au delà de cette mélancolie, elle se demande ce que sa mère et elle vont aller faire à Forks. Pourquoi ce petit village perdu aux Etats Unis ? Pourquoi pas déménager dans une grande ville repère comme New York ? Forks doit être très spéciale comme ville ou bien sa mère y connait du monde... Le côté rassurant, c'est que bien qu'elles conservent toutes deux l'accent irlandais, elles savent très bien parler américain.

C'était un après midi normal, comme tout les autres, où la jeune fille, étant en vacances, profitait du soleil dans son jardin. Sa mère avais débarqué dans la maison telle une furie pour faire des sacs mal organisés  et ce, dans le plus grand des silences. Lunares lui avais bien posé des questions mais sa mère était restée de marbre. Ces silences profonds, ce mutisme assourdissant, si durs à accepter pour la jeune Eternity, étaient entrecoupés d'un fossé qui grandissaient entre la mère et l'enfant. Mais la jeune femme s'y était habituée, à ces silences. Elles avaient alors tout bouclé dans le coffre et avaient quitté leur petite maison prêt de la mer.

Il s'échappait des hauts-parleurs de la voiture "Can't smile without you", cette sempiternelle chanson que sa mère mettait chaque fois qu'elle était stréessée pour se détentre. << Une bonne vieille musique d'amour pour se redonner le sourire >> disait-elle toujours, ce petit pincement étrange aux lèvres. Honnêtement, cette chanson n'était pas trop mal pour Lunares, mais elle adorait celle qui précédait. "Stand by me". Celle ci, elle pouvait l'écouter autant de fois qu'elle voulais sans jamais s'en lasser. Elle s'était d'ailleurs mise à fredonner l'air sous les coups d'oeils attentifs de sa mère.

-C'est ta préférée, hein ? Glissa Hilda, les yeux désormais rivés sur la route, les jointures des mains blanches, les doigts cripsés sur le volant.

-On se parle maintenant ? Répondit tristement la jeune fille aux cheveux blancs.

-S'il te plait, Luna'. Ne complique pas les choses... bien sûr que je te parle, mais il y a des fois où...

-Où t'a pas envie de me parler. Fit Lunares avec évidence.

-Oui, c'est ça, j'ai pas envie. Murmura la rousse.

Les hauts-parleurs projettèrent soudain dans les oreilles des deux femmes "Le vent nous portera" de Noir Désir. Un groupe français qu'elles avaient découvert il y a peu. Elles adoraient toutes deux les chansons françaises comme celles-ci, dans ce style. Sans jamas oublier les classiques comme Edith Piaf. 

-J'ai un ami à Forks. Nous allons nous installer chez lui. Déclara froidement Hilda.

-C'est donc pour ça...

-Hum ? Pour quoi ?

-Je me suis demandée jusqu'ici pourquoi on allait pas dans une grande ville, comme New York ou un truc dans le genre, tu vois ce que je veux dire ?

-Nan. 

-Ben New York c'est la base quand on connait pas les Etats-Unis, j'imagine qu'il y a beaucoup de monde qui va s'y installer lors de leurs premières fois dans ce pays. S'énerva Luna.

-Ouais... je vois, mais les grandes villes et surtout New York, ça me donne la gerbe. Puis j'ai un ami, autant en profiter.

-Bien que je ne le connaisse pas, ne parle pas de lui comme si c'était une issue de secours. Fit la jeune femme avec dégout.

-Ben quoi ? C'est pas le cas ? Heureusement qu'il est là Billy, c'est un peu comme un tremplin. S'exclame naturellement la mère.

-Hilda, arrête... Et après tu te demande pourquoi tu as peu d'amis...

-Toi arrête de m'appeler par mon prénom. Je suis ta mère punaise, tu peux pas m'appeller comme tout le monde ? Maman, c'est pas compliqué à dire pourtant. S'énèrve Hilda en tapant son volant. 

-Je t'appelle par ton prénom parce que je ne me sens aussi éloignée de toi que quand tu sort des choses pareilles. Je n'ai aucune envie de t'appeller maman dans ces moments là.

-Ok...sympa...

-A qui le dis tu ? Soupire Lunares en regardant le paysage de la campagne se dessiner et le panneau de "Forks" se rapprocher.