Sortie en forêt

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Jacob était devant la maison, accoudé à un mur. Il semblait réfléchir ou calmer sa colère.

-Jacob ? 

-T'a quoi à vouloir me suivre comme ça sérieux ?

-Ecoute moi, s'il te plait. Je ne sais pas ce que je t'ai fait mais mon intention n'est pas de t'emmerder. Ma mère ne m'a pas expliqué non plus ce qu'on venait faire là donc je n'ai aucune explication valable pour que tu ne m'en veuille pas de guâcher tes vacances d'été mais sache que si ça t'embête trop, je peux y aller seule, je ne suis pas une enfant à materner. 

Le garçon soupira avant de se retrouner vers Luna. Il planta son regard transcendant dans celui de cheveux blancs. Son regard intense, difficile à soutenir fit vaciller un peu la jeune fille. Elle était impressionée par ce regard toujours en colère. 

-Tu ne t'approches pas de cette forêt.

Lunares perplexe tenta la taquinerie :

-Tu sais, elle est assez grande pour nous deux.

-Ne t'approche pas d'elle. Repeta Jacob, tout aussi bouillonnant que l'autre soir.

-Pourquoi ? Je ne vais pas rester éternellement dans cette maison, aussi jolie soit-elle tu sais ? Rétorqua la jeune femme, de plus en plus exaspérée par le ton autoritaire du brun.

-Tu veux vraiment y aller ? Hurla Jacob, définitivement hors de lui.

-Tu me rends la tâche compliquée, à être aussi agressif. J'aurais bien aimé, mais je crois que je vais rester ici, vu l'ampleur que ça prend. 

Le jeune amérindien soupira puis la regarda de nouveau dans les yeux, mais neutralement cette fois. Ou en tout cas, c'est ce qu'il laissait transparaitre. Lunares ne savait vraiment pas ce qu'il avait en tête car elle n'avait jamais vu un regard aussi peu agressif de sa part. Jacob se décida à rompre son mutisme. Son ton lent et supliant surpis Luna :

-On va y aller, mais tu me laisse aller y régler deux trois trucs avant d'accord ?

Lunares, intrigée par tant de gentillesse soudaine décida de ne pas tout gâcher. 

-Oui, bien sûr, va-y, je t'attends.

Il courru jusqu'à s'engouffrer sous les troncs imposants des pins. Une heure s'écoula alors que Luna se demandais si elle allait le revoir et si il ne s'était pas joué d'elle. Mais elle apperçut enfin sa silouhette se dessiner à l'orée des bois. Il lui fit signe de s'approcher. Ce fut à son tour d'accourir à l'entrée de l'immense forêt. L'orée de celle ci l'intimida un peu mais plus que tout, elle avais envie d'explorer, d'observer, d'humer ce que dame nature voulait bien lui offrir. Le brun l'arrêta d'une main, avant qu'elle ne s'engouffre sous les pins millénaires. 

-Luna, il faudra faire tout ce que je dis si nous y allons.

Celle-ci le scruta, intriguée, sans vraiment comprendre ses paroles. C'était la première fois qu'il disait son nom. Et elle aimait bien sa façon de le dire. Elle aimait son prénom dans sa bouche. Mais ça, elle péfèrait le nier, l'enfouir au fond d'elle... pour l'instant.

-Je peut te demander pourquoi ?

-Il y a des espèces protégées dans ces bois, si nous venions à  franchir leurs territoires, cela dérangerait l'équilibre naturel des choses. 

-Oui, bien sûr dans ces cas là. C'est toi qui connait le mieux les lieux après tout. Fit elle avec sérieux.

Ils s'engouffrèrent alors dans l'immense et mystérieuse forêt. Ils avançairent en silence sur le sentier mais ce silence était plus agréable qu'ils ne l'avaient éspéré. Les oiseaux piaillaient de tout côtés et le son d'une rivière au loin apaisa immédiatement la jeune femme. C'est dans la nature que son bien être atteingnait son paroxisme. le lieu où elle pouvait vraiment tout oublier. Les roches moussues entrelacées aux arbres éveillèrent l'immaginaire de Luna. Elle se racontait que c'étaient des golems endormis depuis des siècles. Elle remarqua également, au cours de ses observations q'un papillon voletait autour d'elle. Elle passa également ses doigts sur les parterres de fleurs colorées et s'émerveilla de leur pigment bleuté. Elle en oublia presque Jacob qui, les mains dans les poches semblait trouver ceci naïf et plutôt banal.

-Je suis désolée. Tu préfère qu'on rentre ? 

-Pourquoi t'excuse-tu ? Lâcha t il, amusé.

-J'ai longtemps habité prêt de la mer parce que ma mère n'aime pas beaucoup la verdure, même si elle a vécu son enfance ici, visiblement. Mais je n'ai jamais osé lui dire que je préfèrais tout ça. 

-La forêt ?

Lunares hôcha doucement la tête.

-Ne le prends pas mal mais je ne trouve rien d'exceptionnel aux fleurs, ni aux papillons, ni aux rochers. Fit -il, l'air un peu méprisant. 

-Pourtant tu est toujours fourré ici... c'est que tout ça n'est devenu qu'une banalité à tes yeux ? 

-Oui... enfin, c'est un peu plus compliqué. Laisse tomber. 

-En effet, il est mieux pour moi que je laisse tomber.

-Pourquoi es ce que tu dis ça comme ça ? Questionna Jacob, visiblement sur la défensive.

-J'ai appris qu'il fallait mieux laisser tomber si je voulais éviter de te provoquer ou contrarier. Fit la jeune femme en regardant le ciel tout en croisant les mains derrière son dos.

-Je... je suis désolé si je ne t'ai pas semblé très agréable ces derniers jours. Je suis un peu stressé pour des raisons parcticulières et qui m'échappent.

-Je vois. Je pensais que tu me détestais. 

-Je suis parfois un peu agressif, rien de plus. Avoua le jeune homme à Lunares tout en lui tendant la main pour qu'elle grimpe sur un rocher.

-Ah bon ? Je n'avais pas remarqué... ironisa la jeune femme.

-Très drôle. Attends moi là, je vais voir si on est proches de territoires protégés, auquel cas on devra s'en aller. 

Le jeune homme disparu derrière un rocher plus imposant encore. que celui sur lequel ils étaient montés. La jeune Eternity constata que la forêt avait presque permis l'apaisement du garçon, lui donnant la possibilité de nouer quelque chose entre eux. Ce lien était pour le moment êxtremement faible mais elle en était déjà ravie. 

Mais soudain, un grognement épouventable suivit d'un cri de Jacob la fit sursauter.

Witchee [Twilight]/(Fan Fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant