Witchee [Twilight]/(Fan Fiction)

Dur a avaler

La jeune Eternity avait prit une grande inspiration en se levant du canapé, histoire de ne pas tomber. Ce qu'elle manqua de faire, sous les yeux inquiets de sa mère et de Billy. Elle ne savait pas quoi faire. Fuir dans la forêt, au risque d'être confrontée à la meuthe de loups ? Et se retrouver en face de Jacob dans sa nouvelle enveloppe ? Très mauvaise idée... A la place, Lunares enjemba les marches de l'escalier silencieusement, comme si elle s'était maintenant transformée en spectre, refusant même l'idée d'une telle absurdité, laissant Hilda et l'amérindien dans le salon. Elle prit soin de vérouiller sa porte pour ne pas être dérangée par sa mère qui tenterait un débat que Luna ne voulait affronter pour l'instant.

C'est une fois arrivée en haut et tout en serrant l'oreiller prêt de sa gorge nouée qu'elle commença à raisonner de façon cohérente : "J'ai vu Jacob et un autre homme se transformer en loups devant moi, ma mère l'a vu, Billy aussi et de ce fait, Jacob aussi." pensa t elle "Alors les créatures de la nuit existent vraiment ou sinon, c'était de façon logique et rationelle une hallucination... collective". Non impossible, elle était maintenant sûre de ce qu'elle avait vu. "Et moi je suis, loup-garou et sorcière ? J'ai du sang non humain qui coule dans mes veines ?" Elle regarda sur son poignet ses liserés violets et bleus qui pompaient son liquide ferré. Elle prit alors soudain peur en imaginant toutes les choses dont elle était capable avec du sang de loup et de sorcières. Elle se demanda si tout se passait comme dans les films, si elle devait mettre un chapeau, brandir une baguette, faire des potions... 

Un violent mal de tête la conquit alors que tout ses repères venaient d'être réduits à néant. Elle se recroquevilla sur elle même dans le lit, oubliant le temps, les pensées parasites. Sa position foetale utilisée inconsciemment comme un réflexe et la torpeur dans laquelle elle était lui empêchait de voir que la nuit était tombée.

Elle entendit soudainement un violent coups prêt de la fenêtre et se releva, surprise. C'était Jacob, torse nu, en pantacourt et baskets qui venait de faire intrusion dans la chambre. 

Il regarda la jeune femme avec stupéfaction : 

-Oh euh... je croyais que tu dormais... 

Luna ne dit rien d'abord, repensa en baissant la tête à la façon dont il s'était transformé devant elle tout à l'heure. Elle savait maintenant que cela la fascinait mais l'effrayait grandement. Elle finit par se lever de son lit pour aller déverouiller la porte de sa chambre, vérouillée plus tôt afin d'éviter toute entrée brusque de sa mère dans "sa" chambre pour discuter, ce dont elle n'avait A.B.S.O.L.U.M.E.N.T aucune envie alors que ses reflexions faisaient une macarena dans son cerveau en surchauffe. Elle regarda Jacob inconsciemment avec beaucoup de détresse et de tristesse, tout en touchant du bout de ses doigts la porte.

-Voilà, si tu veux t'en aller, la porte est ouverte. Murmura t elle, encore abasourdie. 

-C'est ce que tu veux vraiment ? Fit le jeune homme brun, en s'appuyant contre le mur et en plissant les yeux. 

-Je... C'est tellement compliqué Jacob... Je ne sais pas quoi faire. Ne rien dire ? Poser des question ? Vous en vouloir ? Faire comme si tout était normal ? Alors que rien ne l'est visiblement.  Je ne sais pas comment j'aurais dû réagir, comment il fallait réagir à tout ça... Qui aurait pu dire quelle réaction était la plus juste ? 

-J'aimerais te dire que je te comprend, mais... honnêtement... je vis depuis trop longtemps comme ça pour te dire que c'est une situation banale pour moi.

-Trop loup-garou pour se rendre compte hein ? Fit cheveux blanc, un léger sourire peiné aux lèvre en s'assoyant au bord du vieux fauteuil rouge miteux prêt de la porte. 

-J'aurais préféré que tu ne dises pas aussi ouvertement que je ne suis qu'une bête immonde à tes yeux. 

Ce genre de phrase, dans la bouche de Jacob... cela fit tout drôle à Lunares. Il se doutait vraiment de ce qu'elle penserait de lui ? Elle se leva précipitemment.

-Quoi ? Non ! Pourquoi es ce que tu dis ça ?  

-Je t'ai fait peur tout à l'heure, je l'ai bien vu. Tu dois être horrifiée par ce que je suis, et tu n'a pas à le cacher. 

La jeune femme ne pu s'empêcher de s'approcher de l'amérindien, comme pour lui signifier le contraire. Elle s'approcha tellement qu'elle n'était plus qu'à quelques centimètres du visage légèrement rougissant de Jacob, et bien qu'elle ne se rendit pas compte de la situation ambigüe dans laquelles ils se retrouvaient maintenant, elle prononça à mis mots ce qu'elle avait sur le coeur, comme pour lui confier ses pensées directes :

- ça n'est pas vrai. J'ai eu peur, ça, je te l'accorde. Mais tu ne m'horrifie pas le moins du monde. J'ai juste besoin de... m'habituer au nouveau monde qui s'ouvre à moi... tu comprends ?

Jacob, troublé par ce rapprochement soudain ne put s'empêcher de reculer d'un léger pas. Aucune fille jusuqu'ici ne s'était autant rapproché de lui mis à part Bella. A cause de sa malédiction, il ne se familiarisait pas beaucoup avec les autres élèves et jeunes de Forks. Mais il sentait et avait sentit dès le début que Lunares était un cas étrange et plus mystérieuse qu'elle ne le laissait entendre. Il savait qu'elle n'était pas comme les autres filles. Déjà, rien que quand elle avait parlé de la forêt à son père, cela avait éclairé ses pupilles un instant. Elle semblait ressentir les mêmes choses que lui. Ces cheveux blancs et ces yeux qui le regardaient intensément qu'il avait du mal à soutenir... Le loup tenta de calmer son esprit soudain trop enflammé, qui commençait à divaguer, ou plutôt, qu'il s'empêchait de laisser divaguer. Aussi, lui qui était un loup, et qui voyais avec ses yeux de loups, vivait avec ses sens de loups, voyait le monde différement, le percevait mieux, le sentait mieux. Alors forcément, dans son apparence d'homme, Jacob ne trouvait pas les couleurs des fleurs ou d'un papillon très palpitants. En revanche, ceux ci lui en disaient beaucoup sur la forêt, d'une autre manière. La Renouée du Japon est, par exemple, une grande plantes aux feuilles d'un vert tendre et aux grappes nombreuses de petites fleurs blanches indique que la forêt est mal en point, plutôt malade.Il se recentra soudain sur les iris grises légèrement or qui le fixaient.

-Oui, je comprend, Luna.

Jacob remarqua les joues de la jeune femme se colorer délicatement à l'entente de son prénom. Mais, il ne le releva pas, préférant enfouir l'inexplicable battement de coeur qui troublait sa poitrine. Cela ne lui était jamais arrivé aussi fort et il ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, mais il préféra se dire que ce n'était rien. Tout comme Luna qui avait également reculé, submergée par les sueurs chaudes et froides dans son dos rien qu'en entendant son prénom dans la bouche du beau brun. 

Jacob passa une main dans ses cheveux, gêné par le silence qui naissait mais eu soudain une idée :

-J'ai cru comprendre que tu aimais la forêt le jour comme la nuit... tu veux la voir de plus prêt ?