Chapitre 4: Nous

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Après ce soir-là on s'est souvent vu au lycée, contrairement à ce que je pensais il me faisait toujours signe de la main ou me disait tout simplement "salut" et je faisais de même.

On était peu à peu devenu amis en se parlant à chaque fois qu'on se voyait, en l'espace d'un mois on étais devenu vraiment proches. Il m'accompagnait toujours chez moi quand je finissais tard.

Au début, il a rencontré un prétexte pour le faire au final comme « je passait par la » ou « moi aussi je fini à 18h aujourd'hui » mais, il a fini par assumer qu'il avait peur que ce qui m'était arrivé lors de notre première rencontre se reproduise.

On était devenu vraiment très proches. Mais de mon côté je ne ressentais pas que de l'amitié pour lui, je voulais plus que de l'amitié avec lui mais je ne voulais pas pour autant qu'on sorte ensemble par peur de briser notre amitié s'il ne ressentait pas la même chose que moi.

Je n'ai donc pas voulu faire le premier pas. La fin de notre année de terminale approchait après les examens, donc le bal de fin d'année également, je n'avais pas beaucoup d'amis masculins, parmi le peu d'amis que j'avais, Ron était celui avec qui j 'étais le plus proche. Il m'invita alors au bal mais encore une fois sans aucune ambiguïté, juste histoire d'y aller ensemble et avoir l'air classe.

Beaucoup de rumeurs circulaient sur nous mais on ne les prenait pas au sérieux, on vivait notre vie tranquillement de notre côté, même si secrètement je voulais que ces rumeurs devienne réalité.

On est donc allé à ce bal ensemble, ce fut une soirée vraiment mémorable, mais Ron l'a rendu encore plus mémorable...

Après le bal comme toujours, Ron m'a raccompagné chez moi, et je m'apprêtais à rentrer chez moi et Ron sortit vite de sa voiture et m'attrapa le bras, et me dit d'un ton très sérieux "Meryl, écoute ça fait un moment que j'hésite à te le dire, je n'arrive pas à être tout simplement ami avec toi, je ressens plus que de l'amitié... Je ne sais pas si c'est ton cas donc je n'ai rien dit jusqu'à présent pour ne pas gâcher notre amitié"

Avec son hésitation, je me doutais de quelque chose mais je ne m'attendais pas à cela. L'un comme l'autre on était des professionnels pour cacher nos sentiments. J'étais à la fois surprise et contente de ce qu'il venait de me dire, en réponse je lui ai fait un câlin.... Il ne savait pas comment interpréter donc j'ai resserré mon étreinte et je lui ai chuchoté : « Le mensonge que j'ai dit la première fois qu'on s'est vue.... Je voulais aussi qu'il devienne vrai» Il souriait suite à ma réponse, un sourire qui montrait qu'il était rassuré et content de ma réponse. C'est depuis ce jour-là qu'on s'était déposé mis ensemble.

On a passé nos vacances ensemble et le meilleur est qu'on avait postulé pour la même université d'archéologie car on est tous les deux passionnés par cela et on a tous les deux été acceptés dans une université à PARIS. On habitait à Châteauroux donc étudier et vivre à Paris était un grand changement dans notre vie. On avait donc décidé d'emménager ensemble et de payer le loyer de notre appartement en travaillant le week-end. Mais on n'avait pas de temps pour nous.... En semaine on était en cours et étant tous les deux studieux, en rentrant on travaillait nos cours et le week end on partait travailler.. C'était tout de même bien de se voir le soir en rentrant, de se réconforter si on a eu une mauvaise journée et d'être là l'un pour l'autre... Et cela nous suffisait amplement, on n'avait pas besoin d' aller au restaurant ou au cinéma comme la plupart des couples. On avait une vie simple mais parfaite à mes yeux. Bien sûr tout n'était pas tout rose non plus, ça nous arrivait de se disputer ou de nous plus adresser la parole pendant quelques jours mais cela fait partie de la vie de couple. On se disputait, mais on finissait toujours par se réconcilier jusqu'au jour où on ne s'était finalement jamais réconcilié... Lorsque cette fois est arrivée c'était il y a trois ans, on était en cinquième année d'étude, c 'était une période très compliquée pour nous car on devait effectuer un stage et peu de sites recrutaient. Par chance il avait réussi à obtenir son stage, ce qui n'était pas mon cas. Le stage était nécessaire pour valider cette année, sans ce stage, on devait recommencer cette année-ci. Je n' essaie pas de justifier ce que j'ai fait, j'explique tout simplement comment était ma vie à cette époque. Je sais que je n'aurais pas dû réagir comme ça et aurait dû prendre le temps de réfléchir, mais je ne l'ai pas fait, j'ai balancé des mots que je ne peux plus reprendre ou retirer...

Le jour où on a tous les deux détruit intérieurement, je galérais toujours à trouver mon stage tandis qu'il était allé à une fête avec nos amis pour fêter la trouvaille du stage. Ron était un peu gêné d'aller à cette fête étant donné que je n'avais pas eu de scène mais je lui ai dit d'y aller car je ne voulais pas qu'il se prive d'être heureux et de penser le fait qu'il a eu son stage à cause de moi. Donc, il y est allé. Pendant ce temps, je retournais pour la énième fois Internet pour tenter de trouver un site archéologique qui aurait une place pour moi.

N'ayant toujours pas trouvé, je me suis encore mis dans tous mes états. Ron rentré vers deux heures du matin, complètement bourré, tellement bourré que je ne sais même pas comment il avait fait pour rentrer tout seul. J'étais assez sentie en son état car il ne buvait presque jamais. Je voulais lui demander comment s'était passé la soirée mais il n'était vraiment pas en état de me répondre. Je l'ai tout simplement aidé à se mettre dans le lit. Je n'arrive pas à dormir, donc je fais un tour sur les réseaux sociaux, c'est à ce moment que je suis tombé sur cette photo.

Cette photo qui m'avait mis hors de moi.... J'essayais de me calmer, d'essayer de comprendre mais c'était la goutte d'eau en trop qui a fait déborder le vase. J'étais et je suis toujours une personne très impulsive, qui s'énerve très vite, et ce qui s'était passé ce soir-là. J'avais vu sur cette photo mon MEC en train d'embrasser une fille.

Je n'étais pas la copine, ultra possessive qui suivait avec précision toutes les activités de son copain, loin de là. Mais ce n'est pas pour autant que je tolèrerais toutes les conneries qu'il pouvait faire même si ce n'était pas souvent le cas.

J'étais tellement sur les nerfs que je n'avais pas réussi à dormir de toute la nuit. Je n'attendais qu'une choisi, que Ron se réveille et m'explique cette photo.

J'ai dû attendre neuf heures pour qu'il se réveille, je ne voulais pas l'agresser dès son réveil donc je lui avais laissé le temps de se préparer avant de commencer mon interrogatoire. Je m'étais préparé en avance, c'est-à-dire pendant les neuf heures d'attente pour ne pas dégénérer pendant son explication. Enfin l'heure était venue et j'ai commencé mon interrogation dans le plus grand des calmes en lui demandant comment était la soirée. Il m'a répondu « C'était cool, il ne manquait que toi» en s'approchant de moi pour m'enlacer. En le voyant approcher j'ai fait deux pas en arrière, il a tout de suite compris à ma réaction que quelque chose n'allait pas. C'est à ce moment que le réel interrogatoire avait commencé, je lui ai montré la photo que j'ai vue hier et lui ai demandé des explications. Ron ne savait pas d'où sortait cette photo, il n'arrivait pas à se reconnaître. « Attends tu crois vraiment que c'est moi sur cette photo ? » me demanda Ron, pour moi c'était sûr que ce c'était lui, le mec sur la photo avait le même T-shirt que lui, et il ressemblait vraiment à Ron de dos. Je lui ai donc répondu « Je ne crois pas que ce soit toi mais j'en suis persuadée». C'est à ce moment que tout à déraillé. Il est possible qu'une personne qui soit tombée sur la tête en faisant de la trottinette décède, mais qu'une personne qui a eu un accident de voiture en roulant à 120km/h survive. Certains pensent que c'est le hasard, d'autres que c'est le destin, moi je pense qu'il s'agissait du timing. Notre dispute est arrivée à un mauvais timing, un mot suivant un autre, un simple malentendu a fini par faire partir Ron. Bien sur mon égo et le fait que je sois persuadé qu'il s'agit bien de Ron sur cette photo, m'a empêché de retenir de partir et par la suite de le recontacter. Ma confiance en lui a faibli minutes mais cela suffit pour nous séparer. Ses derniers mots étaient « C'est fini Meryl, je te laisse le double des clés», après cela on s'est plus jamais parlé. Quelques semaines après notre séparation, j'ai appris une choisie... Une choses qui m'avait bouleversée, mais cette information n'avait rien changé entre nous. Ce qui est fini entre nous n'allait pas changer, je ne dos pas revenir en arrière et surtout je ne dois pas changer mes mots.

Une demi-seconde....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant