𝗟𝗼𝘃𝗲𝗹𝘆 𝗝𝘂𝗻𝗲 || 𝗳𝗿𝗲𝗱 𝘄𝗲𝗮𝘀𝗹𝗲𝘆 - 𝘁.𝟭

Chapitre 34

Charlie se tenait assis sur le lit d'hôpital, observant avec une légère grimace Madame Pomfresh enrouler soigneusement un bandage autour de son bras. Le tissu, d'un blanc immaculé, était solidement fixé, et l'infirmière le serrant avec un geste habile, comme pour lui rappeler que même une "simple égratignure" n'était jamais anodine. Elle écoutait attentivement ses propos tout en poursuivant son travail.

"Tu aurais dû venir me voir immédiatement," lui disait-elle d'un ton ferme, tout en plaçant un petit épingle argentée pour maintenir le bandage en place. "Ce genre de blessure aurait pu s'aggraver".

Charlie haussait les épaules, une expression mi-rigolarde, mi-défensive sur le visage. 

"Ce n'est rien, vraiment. Juste une égratignure. Rien à signaler" dit-il en riant légèrement, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une petite piqûre de culpabilité sous le regard insistant de l'infirmière.

"Ce n'est pas seulement une égratignure, Weasley. Je vais te donner une potion à prendre, une fois par jour. Le soir, si possible. Tu devrais être en forme pour le match contre Poufsouffle, mais je préfère que tu sois prudent," expliqua Pomfresh d'un ton maternel, tout en rangeant ses instruments avec une rapidité tranquille. Son regard se fixa sur le bandage, vérifiant si tout était en ordre, et elle ajouta : "Fais attention, je ne veux pas te voir revenir ici dans un pire état".

Charlie souriait largement, en dépit de la douleur qui restait présente. "J'espère bien que je serai sur pied, il faut absolument qu'on gagne ce match. On a besoin de cette victoire pour remporter la coupe des Quatre Maisons" répondit-il, son esprit déjà tourné vers les prochaines compétitions, son enthousiasme retrouvant rapidement sa place.

Madame Pomfresh secoua doucement la tête, mais un sourire se dessina sur ses lèvres. 

"Un jour, tu vas m'écouter, Weasley" dit-elle en le fixant un instant avant de se détourner pour remettre en ordre son petit coin de travail.

Soudain, un bruit léger se fit entendre à l'entrée de l'infirmerie, et une voix familière interrompit la conversation.

"Alors, laquelle d'entre vous est blessée ? Un os cassé ? Une bagarre, peut-être ? Qu'est-ce que vous avez encore bien pu faire, les filles ?" demanda Pomfresh, en jetant un regard amusé à Tonks et June qui étaient apparues sur le seuil.

Tonks, avec son sourire malicieux habituel, secoua la tête. 

"Rien, pour cette fois, Pompom" répondit-elle avec un clin d'œil. Elle s'avança, sautillant presque, dans la pièce avec une énergie qui semblait presque déplacée dans un lieu aussi calme et soigné qu'une infirmerie.

"Et toi, June ? Tout va bien ?" interrogea Madame Pomfresh, en se tournant maintenant vers elle. "Parce qu'avec Nymphadora et Charlie, on peut jamais savoir. Vous êtes un sacré trio, vous trois".

June haussait les épaules en souriant, son regard se posant un instant sur Charlie qui était toujours assis sur son lit, légèrement mal à l'aise à cause de l'attitude de Pomfresh. 

"Je voulais juste parler à Charlie," répondit-elle en jetant un coup d'œil à Tonks. "Et puis, voilà, Tonks m'a suivie, dit-elle. Garde du corps, paraît-il".

Tonks pouffa de rire. "J'espère que ce cher Charlie est blessé, enfin, rien de personnel, mais il nous faut cette victoire." Elle s'approcha d'un des comptoirs où Pomfresh avait posé ses fournitures. "Dis, est-ce que j'ai le droit de lui casser le bras, histoire qu'il rate le match et qu'on le gagne par la même occasion ?"

"Oh non, Nymphadora. Pas question de saboter mon travail ici. Je préfère que tu ne fasses pas de bêtises. J'ai assez à gérer avec ce jeune homme, merci" répondit Pomfresh en la fixant sérieusement.