Chapitre 59

557 41 5
                                    


Molly Weasley pestait dans sa cuisine, que Merlin ait pitié d'elle avant qu'elle ne devienne folle face à ces monstres.

"Frederic Weasley, arrête de gigoter tout de suite ou je t'assure que tu ne sortiras pas de ta chambre de l'après-midi" le menaçait-elle avec un regard austère.

"Allez maman, on s'en fiche du nœud papillon, je ressemble à un clown avec" s'exclamait Fred en essayant d'échapper à sa mère.

"Tu ne bougeras pas de cette cuisine tant que tu n'auras pas mis ce nœud papillon. Et je t'assure que nous pouvons rester longtemps à nous battre" claquait-elle sévèrement.

Fred bougonnait, mais arrêter de bouger. Il croisait les bras alors que sa mère fixait son nœud papillon. Elle lui pinçait la joue une fois qu'elle eut fini.

"Voilà mon petit monstre," disait-elle en enlevant son tablier. "Ne demande plus à Charlie de te le faire, parce qu'il n'y arrive pas".

"Oui oui, ne t'inquiète pas. Est-ce que je peux y aller, s'il te plaît, maman ? June est arrivée" souriait-il en regardant à travers la fenêtre.

"Tu veux dire que les Potter sont là, plutôt. Tiens-toi bien, Frederic. Il y a du monde, et les Potter n'aimeraient guère que tu te comportes comme un singe, c'est clair ?" déclarait-elle en lui lançant un regard significatif.

"Oui maman. Je serais sage, promis" l'assurait-il.

Elle était méfiante envers cette promesse, elle plissait les yeux alors qu'il sortait de la maison pour rejoindre son amie.

Le soleil éclairait le Terrier en ce jour d'août. L'ainé de Bilius, le frère d'Arthur, et qui se nommait Licorus, se mariait. Et pour l'occasion, tous les sorciers s'étaient donnés rendez-vous chez les Weasley.

James gardait sa fille près de lui alors que Fred s'approchait d'eux, sourire aux lèvres. Il s'arrêtait à une distance qu'il jugeait plutôt respectable et il ne pouvait empêcher que ses joues prennent aussitôt de la couleur en la voyant.

Il ne l'avait jamais vu avec ce genre de vêtements. Elle portait une longue robe crème avec de fines bretelles. Des fleurs roses était réparties sur le tissu. Ses cheveux noirs étaient dégagés de sa nuque en une couronne tressée.

"Il y a un soucis avec ma fille ?" demandait James avec méfiance.

Fred rougissait de plus belle en entendant cela. Il déglutissait avant de répondre.

"Pas le moindre, Monsieur Potter" répondait-il.

"Tu es super élégant, Fred," souriait June. "J'adore ton nœud de papillon".

"Vraiment ? J'ai essayé de faire un effort vestimentaire" expliquait-il en rigolant.

Lily attrapait la main de son mari, qui ne voulait pas partir et les laisser tous les deux. "Allons saluer Hestia," disait-elle avant de baisser la voix. "Tu devrais sortir les dents, ça serait plus crédible".

Ils s'éloignaient vers le reste des invités et Fred se recoiffait rapidement pendant que June ne regardait pas.

"Tes frères ne viennent pas ?" demandait-il.

"Non, ils sont restés avec les Londubat. Tous les tiens sont là ?"

"Bill et Charlie sont sortis en ville, mais ils rentrent tout à l'heure. Percy doit encore être dans sa chambre, et George- Juste là-bas, avec Lee. D'ailleurs, tu lui as beaucoup manqué à George" disait Fred en haussant les épaules.

Il avait un peu menti à propos de George, c'était plus l'inverse. Mais il ne lui dirait pas.

June souriait en entendant cela. "Il m'a manqué aussi," Elle faisait un grand signe à Lee, qui venait vers eux avec George. "Et toi aussi Fred, je suis contente de te revoir. Désolé pour mon père, il n'est pas comme ça habituellement, je ne sais pas ce qui lui a pris".

"Potter ! Merlin, tu es tellement jolie," s'exclamait Lee en la serrant dans ses bras. "J'adore comment tu as relevé tes cheveux, tu dégages quelque chose de tellement doux".

Elle rigolait alors qu'il prenait une mèche bouclée entre ses doigts. "Je t'assure que c'était un enfer pour faire ça, papa et Remus ont dû mettre presque trois heures. Profite de cette coiffure, tu ne la verras plus je crois, ils ne voudront jamais retenter l'expérience".

"Ça ne doit pas être si compliqué, je coiffe Gin' parfois et ses cheveux sont encore intacts" souriait Fred.

"Ce n'est pas la même texture, Freddie. Les miens sont bouclés, il faut éviter les brosses déjà quand ils sont secs, sinon c'est la catastrophe" expliquait June.

Elle embrassait la joue de George afin de le saluer rapidement. Il rougissait aussitôt, cherchant le regard de Fred, qui détournait le regard.

"Je suis tellement contente de vous revoir. Mais je suis déçu que vous ne veniez pas à la Coupe du Monde" disait-elle.

"Les tickets sont hors de prix. Imagine s'il faudrait payer pour tous les Weasley, c'est impossible" répondait George.

"On ne fait pas la charité" marmonnait Fred en regardant June.

Lee soupirait en entendant la remarque de Fred, il savait pertinemment que June allait rebondir dessus.

"J'essayais juste d'être aimable en vous proposant ça," lançait-elle. "Ce n'est pas de ma faute si vos parents n'ont pas accepté".

"Sauf que tu fais ça à tout le monde June, tu proposes tout le temps d'offrir des trucs ou de payer à leur place. Tu nous fais passer pour des pauvres" s'exclamait-il en haussant légèrement la voix.

June fronçait les sourcils en entendant cela, ce n'est pas ce qu'elle voulait faire. Elle voulait seulement aider ses amis.

Ses ongles s'enfonçaient dans la paume de sa main.

"Je ne veux pas débattre avec toi, si tu ne veux pas traîner avec moi, ne le fais pas. Mais arrête de me reprocher sans cesse mes actions" déclarait-elle en lui décrochant un regard noir.

Elle tournait les talons sans ajouter un mot et George écrasait le pied de Fred.

"Mais t'es complètement idiot, ma parole !" disait-il.

Fred était tout autant en colère contre son frère. "Pourquoi elle t'a embrassé ?" demandait-il.

"J'en sais rien ! Attends- Mais c'est pour ça que t'es comme ça ? Parce que t'es jaloux qu'elle m'a embrassé et pas toi ?" souriait George.

Fred écrasait le pied de son frère à son tour, mais plus fort.

"Pas du tout, tu dis n'importe quoi ! Je m'en fiche ! Et je n'ai pas envie de vous parler" répondait Fred en s'éloignant, bougonnant dans sa barbe.

"Ils m'énervent quand ils sont comme ça," marmonnait George. "Ils sont tout le temps à se disputer pour un rien".

"Ça a toujours été comme ça, on ne va pas les changer. Au fond, je suis sûr qu'ils s'apprécient vraiment" souriait Lee en lui tapotant l'épaule.

"Il a parlé d'elle toutes les vacances, j'en pouvais plus. Et il était tellement enthousiaste à l'idée de la revoir aujourd'hui, je comprends rien à son cerveau" lui racontait George.

"On les laisse se disputer en paix, tant qu'ils ne nous mettent pas dans leurs histoires. Allez viens, j'ai vu un superbe buffet par là-bas. Il y a des tas de Bièreaubeurres" avouait Lee avec un sourire narquois, ce qui suffisait à ce que George retrouve le sourire.

𝗟𝗼𝘃𝗲𝗹𝘆 𝗝𝘂𝗻𝗲 || 𝗳𝗿𝗲𝗱 𝘄. 𝘁.𝟭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant