247 (Kakuzu X Hidan) [FINI]

Des mots à échanger

~PARTIE 1~

Les deux se regardent droit dans les yeux à la conquête de sujets qu'ils pourraient aborder mais rien ne vient. Le vide dans leur tête et la présence de l'un empêche la concentration de l'autre. Hidan se dit alors qu'il va raconter un bruit de couloir puisque rien ne lui vient à l'esprit.

-J'ai entendu dire que Deidara était gay... Tu y crois à cette rumeur toi ?

-Que ce soit vrai ou faux je m'en tape, de toute façon je pense qu'il n'est pas le seul à l'être dans cette organisation...

Il n'a pas tort mais Hidan s'inquiète un peu, est ce que son coéquipier a compris ? Il détourne inconsciemment le regard pour tenter de fuir cette pression qu'il s'est créée lui même bien que ce ne soit pas lui que Kakuzu soupçonne d'être gay. En vérité, cette réponse reflète d'un long questionnement intérieur. Le vieil homme se soupçonne lui même et il se sent tellement embarassé par la situation qu'il tente de fuir.

-Ah merde j'ai encore deux valises d'argent à checker pour ce soir... Je dois y aller.

Hidan prend un air malicieux.

-Il est vrai ce mensonge ?

-Quel mensonge ? A quoi tu penses toi encore ? Je déteste cet air sur ton visage, ça n'augure rien de bon.

-Dis le si je te fous mal à l'aise ! Je vais pas te bouffer pour ça hein... Tout ce que je veux c'est passer du temps avec toi sans qu'on se dispute !

-Tu peux bien passer du temps avec Deidara non ?

C'est le moment de rententer sa chance. Kakuzu va tourner le dos et repartir. C'est vraiment le moment d'enchaîner sur un 248e échec ? Il n'y a plus de place, plus de temps pour tourner autour du pot ! Hidan l'a bien vu, quelqu'un peut le battre. Si ce quelqu'un revient, il ne s'en tirera pas et il regretterait fort de ne rien avoir dit.

Il serre les dents et hurle:

-MAIS JE SUIS PAS AMOUREUX DE DEIDARA MOI !

~PARTIE 2~

-Qu'est ce que tu insinues ?!

Hidan se rassoit et souffle en tenant sa tête dans sa main et d'un air agacé lui dit:

-Me force pas à répéter. Tu as compris non ? N'est ce pas Kakuzu ?

Silence de mort dans la salle. Hidan à toujours cet air nonchalant mais quelque peu rebelle, ce que son partenaire ne sais pas, c'est que dans son esprit, plus rien ne répond. C'est la panique générale et son cœur bat à tout rompre, si un humain ordinaire avait le cœur qui battait si vite, il mourrait sur-le-champ. Il prie pour que Kakuzu dise quelque chose avant qu'il ne se mette à fuir.

Justement, le concerné se retourne en soupirant. Ses doutes sont dissipés, il est sûr de l'aimer, il ne manquait qu'une déclaration au final...

Il s'approche lentement de lui et tout en se mettant face au jeune homme, il décale simplement une mèche rebelle sur son front.

-Comment tu peux aimer un vieux croûton comme moi ?

Hidan est soufflé par la réaction si innatendue mais il lève ses yeux violets vers lui et avec un sourire aux lèvres lui repond:

-Aucune idée ! Je savais même pas que j'étais capable d'aimer quelqu'un !

Il se lève brusquement et tout en regardant Kakuzu, il baisse légèrement son masque. Le vieillard panique légèrement et demande ce qu'il fait.

-Je veux juste te voir comme tu es réellement. En plus t'es bien conservé, ce serait dommage de pas profiter d'un si beau visage tu crois pas ?

Le concerné nage en plein délire... C'est la première fois de sa vie que quelqu'un le trouve beau et lui dit.

-Hidan je crois que tu as forcé sur le sake.

-Mais il n'y a pas besoin de forcer pour trouver quelqu'un beau !

Hidan fixe les lèvres de Kakuzu avec insistance sans même pouvoir se contrôler. La situation n'en devient que plus embarrassante mais l'un des deux à un objectif précis et attend quelque chose de cet instant.

~PARTIE 3~

L'horloge de la cuisine continue sa course effrénée et les secondes deviennent de plus en plus longues pour Hidan qui n'ose pas faire le grand saut. En face, c'est la même chose sauf qu'en plus, ça fait plus de 30 ans qu'il n'a embrassé personne.

Au bout de 15 secondes, toujours rien. Hidan est mort de honte -enfin pas vraiment mais vous avez compris- il essaie de fuir par tous les moyens. Il réfléchit a une esquive furtive et douce mais là, il ne peux pas réfléchir. Il prend la tangente et tape un sprint jusqu'à sa chambre où il s'enferme. Est ce encore un échec ?

Kakuzu se file des claques et sort pour aller passer ses nerfs. Il avait enfin une chance et il n'a rien fait pour la saisir.