Chapitre 16: "-Si cela peut te rassurer, je ne l'ai pas volé." -Niall
(à écouter avec We found love par Boyce Avenue)
Je tourne en rond dans ma nouvelle cellule. Je me laisse tomber sur le lit et regarde le plafond gris. Il faut que je trouve une solution. Et vite. Et une personne de confiance pour payer ma caution. Mais personne ne me vient à l'esprit. Hors de question que je demande à ma famille. Il ne me reste plus que Mélisande. Mais je n'ai plus de nouvelles et je crains qu'elle m'ait oubliée. De plus, je n'ai pas son numéro de téléphone. Et dans moins de cinq minutes, j'aurais le droit de passer un seul coup de fil. Je me relève et recommence à marcher de long en large. Je sais pertinement que cela n'arrangera en rien les choses, mais j'ai besoin de me détendre. Je sursaute lorsque la porte s'ouvre. Un policier entre dans la cellule. Je le laisse me mettre les menottes et me conduire hors de la pièce. Dans les couloirs, il y a plein de "détenus" comme moi. Seule la différence est qu'ils sont soit défoncés, soit percés et tatoués de partout, soit agressifs. Quand je croise l'un d'eux, je m'aperçois qu'il a un œil au beurre noir. Je me demande bien ce que je fais ici. Je n'ai vraiment pas la carrure d'un dealer ou autre personne agressive. Nous arrivons enfin au bout du couloir. Le policier me lâche et me tend le combiné du téléphone mural. Je le saisie. Mon doigt presse la touche zéro. Qui vais-je bien pouvoir appeler? Je finis par composer le numéro de la maison. C'est le seul que je connais, et je sais que personne ne me répondra. Le téléphone sonne et je lance un sourire désespéré au policier. Je vais finir mes jours dans cette prison, j'en suis sûre. Mon cœur rate un battement lorsque quelqu'un me répond au téléphone.
"- Allô? dit une voix endormis
- Niall?! Que fais-tu chez moi?!
- Oh, Beth! Je loge ici jusqu'à dimanche."
Ah oui, j'avais oublié que ma gentillesse m'avait joué des tours. Tant pis, c'est lui qui payera ma caution. De toute façon, c'est de sa faute si je suis ici! Il faut qu'il se fasse pardonner.
"- Oui, c'est vrai... Tu aurais dix mille livre sur toi?
- Dix mille?! Si j'en avais ne serait-ce qu'un dixième, je serais allé dormir à l'hôtel, et non pas chez toi!
- Eh bien, tu te débrouille pour les trouver! Je veux sortir d'ici!"
Je sais qu'il fronce les sourcils.
"- C'est pour ta caution?
- Un peu, oui!
- Bon, bah... Je les aurais dans dix ans.
- Tu te débrouille comme tu veux, mais à vingt heure, je les veux."
L'agent de police me fait signe de raccrocher. Je pose le combiné sur son support. Au moins, je ne pourrais pas entendre les excuses que monsieur Horan risque d'inventer. Je suis certaine qu'il les aura, les dix mille livres. Le policier me prend par le bras et après m'avoir remis les menottes, il me reconduit à ma cellule. Dans le long couloir, une bagarre éclate entre deux détenus. L'un est brun, l'arcade droite ainsi que la lèvre percée. Son bras droit est recouvert de tatouages et ses muscles lui donnent un côté Bad boy. L'autre détenu est roux et menu. Seule son oreille est percée et aucun tatouage n'apparaît à mes yeux. La bagarre est gagnée d'avance par le brun. Celui-ci donne un coup de poing sur l'œil droit du roucain. Il est projeté à terre et se relève presque immédiatement. Très vite, un bleu se forme autour de l'endroit touché. Le policier chargé de me ramener dans ma cellule, me lâche pour aller séparer les deux individus. Il tente tant bien que mal de les calmer, sans grand succès. Deux autres agents de police viennent à son secours. Une ronde de personnes s'est formée autour des deux détenus. Mon cœur rate un battement lorsque le roux ne se relève pas, après avoir reçu un coup dans les côtes. Les policiers écartent la foule et ordonnent que tout le monde retourne à ses activités. J'obéis même si je me vois mal ouvrir la porte de ma cellule avec les mains attachées dans le dos. J'y parviens quand même. Je claque la porte et m'assois sur le lit. Je n'ai pas pensé à comment je vais enlever les menottes. En plus, elles me cisaillent le poignet gauche. Mon bras droit étant plâtré, je ne ressens donc rien. Avec un acharnement très compliqué, j'ai finis par réussir à convaincre un policier de faire venir un médecin pour s'occuper de la réparation de mon plâtre. Et maintenant, il est comme neuf. La porte de la cellule s'ouvre et laisse apparaître l'agent de police qui m'a "abandonné". Il paraît soulagé de me voir puis, il s'approche de moi, les clés des menottes en main. Une fois celle-ci enlevées, il quitte la pièce, me laissant seule. Ce n'est pas pour dire, mais je m'ennuis à mourir. Il n'y a rien à faire dans cette prison... Je n'ai même pas envie de dormir. Je plains les gens innocents qui sont obligés- comme moi- de rester dans ces pièces. Et je ne le souhaite à personne.
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No Control (Fiction 1D)
Fiksi PenggemarBeth Johnson n'a que quinze ans lorsqu'elle découvre qui elle est véritablement. Des petits secrets remontront à la surface et des personnes dont elle ne connaît pas l'existence voudront sa peau pour une raison qu'elle ignore. Secrets, découvertes...