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L'on dit sur une femme que lorsqu'elle se coupe les cheveux c'est pour prendre un nouveau départ. Changer de vie. Cette décision peut être dur à prendre au début puis au final procurer une sensation de liberté. Jamais au grand jamais Cornelia n'aurait pu penser qu'elle en serait capable. Les cheveux sur sa tête paraissaient plus légers, c'était une sensation nouvelle et étrange. Elle redoutait le moment où elle devrait revoir son père. Elle préférait ne pas y penser...
Cornelia avançait doucement dans les couloirs, elle voulait éviter le plus de monde possible, elle fermait les yeux sur les quelques filles qui se retournaient pour l'analyser, certaines parlaient même entre elles. Trop tard pour reculer il fallait l'assumer maintenant ! Elle décida d'un coup de lever la tête, elle tint son dos droit et avança d'une marche assurée, ce n'était pas quelques filles sans cervelles qui allaient l'effrayer. Elle s'était donné pour mission de rendre le maquillage à Romilda et de faire comme si de rien n'était. Il ne lui restait plus que la moitié du couloir à franchir et elle pourrait la trouver dans la grande salle. Plus que cinq mètres. Trois. Un...
Elle cherchait Romilda des yeux et ne mis pas longtemps à la trouver. Elle était installée à la table des Gryffondor accompagnée de McLaggen, Bell et d'une autre fille donc Cornelia ne se rappelait plus le nom. Elle s'avança entre la table Gryffondor et Serdaigle jusqu'à se pointer derrière la sorcière qu'elle cherchait.

- Romilda, fit-elle après avoir toussé. Tiens, je te rends ça, merci.

Romilda qui s'était tournée n'en revenait pas ses yeux. Cornelia lui tendit tout son bien et s'en alla en marche presque rapide laissant les Gryffondors sur les fesses.

- C'est bien qui je crois ? avait demandé Bell.
- Je crois bien oui, répondit McLaggen.

On aurait dit qu'ils avaient vu un revenant, c'était bien la première fois que McLaggen fermait son clapet. Ça n'étonnerait même pas Cornelia si il se retrouvait un jour avec une foulure de la mâchoire à force de parler. Au moins je lui ai cloué le bec !
Il était 18h33 elle devait se dépêcher ! Elle devait étudier ! Elle monta quatre à quatre les escaliers et se retrouva dans le dernier qu'elle devait prendre mais elle hésita. Était-elle obligée de revoir quelque chose qu'elle connaissait par cœur après tout ? Peut-être pas... son acte de libération lui avait fait pousser des ailes, jamais elle n'était allée aussi loin dans ses actes. Cette habitude scolaire devait cesser pour un petit moment, il était temps de rattraper le temps perdu !



Ce qui était bien avec la tour d'astronomie à cette heure-ci était qu'il n'y avait jamais personne, Cornelia pouvait donc passer un moment seule avec Berlioz qui avait réussi à s'échapper de la chambre dont on ne sait par quels moyens.
Ils étaient assis et regardaient le ciel à perte de vue devant eux. Il ne manquait plus qu'une petite collation et ce moment aurait été un sans faute.
Berlioz avait eu la bonne idée de se coucher sur le dos et il n'était pas prêt de se relever.

L'histoire de Cornelia, Abraxas MalfoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant