MON_PROF_DE_FRANÇAIS_2

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     Avec elle, j’ai découvert cet école. On marchait et mangeait ensemble pendant la pause tout en visitant les petits coins qui s’y trouvaient comme par exemple la salle des fêtes, la section anglophone avec ses nombreuses salles de classe vides et inoccupées car elle venait d’être construite.

     La cour n’était pas si grande mais on pouvait circuler dans les moindres recoins qu’on voulait et j’aimais ça! J’aimais aussi la façon dont les élèves étaient, c’est-à-dire joyeux et très ouverts.
Deux personnes pouvaient ne pas vraiment se connaître mais, communiquer comme si elles se connaissaient depuis la nuit des temps.

     La première semaine s’est bien passée mais  sans que les profs de certaines matières ne se pointent comme le prof de français par exemple pourtant le français était inclus dans le programme scolaire.
Ça commençait à m’énerver parce que non seulement c’était ma matière préférée, mais c’était aussi la matière où je cartonnais le plus quand j’étais dans les classes précédentes. Les notes que j’obtenais permettaient de compenser celles des matières scientifiques comme les maths par exemple car j’étais nulle là-bas donc il était hors de question qu’une semaine de plus passe sans qu’il ne vienne nous donner cours.

      La deuxième semaine est arrivée et j’ai commencé à mémoriser certains visages et noms comme les frères jumeaux Assane Sidimé et Ousseini Sidimé.

     Ils n’étaient pas Sénégalais mais maliens et ils aimaient tellement le pays. J’aimais bien Assane, le grand frère des deux mais le plus court en taille haha. Il était calme quand il le fallait et bavard quand il le fallait. C’était un garçon gentil envers moi, de par sa façon de me parler pendant les différentes pauses pour répondre à mes questions le concernant, concernant l’école ou concernant d’autres choses. Il avait une façon de me regarder même lorsqu’on était en cours et ça me laissait croire qu’il m’aimait bien.
En tout cas, il faisait partie des élèves que j’avais remarqués et que j’appréciais bien.

     Je ne dis pas qu’il y avait des élèves que je n’appréciais pas non, ils étaient tous géniaux mais je n’étais pas en contact avec tout le monde vu qu’on était à plus de 70 élèves dans la classe et c’était énervant dans le mesure où lors des cours, il y avait trop de bruits et c’était la même chose pendant les heures de permanence. Je me retrouvais en train de prendre un paracétamol une fois de retour à la maison.

     Dieu merci, cette situation n’a pas duré puisque le même jour, pendant l’avant-dernière heure de cours, le surveillant de secteur surnommé Monsieur « Jack Bauer » est venu dans notre salle de classe avec une feuille en main.

     Il faut voir comment chacun a fermé sa bouche, on aurait cru qu’on était dans un cimetière or deux secondes avant son arrivée, c’était brouillant dans la salle de classe.

— JACK BAUER : Hum, chance que je n’ai attrapé personne en train de parler sinon quelqu’un allait lire l’heure sur le calendrier chinois!

    Je crois bien que c’était la deuxième fois qu’il venait dans ma salle de classe. La première fois qu’il était venu, c’était la semaine précédente et c’était pour se présenter à nous les nouveaux surtout.
Les anciens élèves m’ont dit comment il ne riait pas, comment il était méchant et comment il fallait faire attention à lui…
À vu d’œil, il ressemblait d’abord à la terreur malgré sa petite taille d’environ 1m70 et son corps mince et bien sec sans compter son teint noir foncé qui permettait qu’on le distingue vite.
Mais sinon, je n’avais pas peur de lui dans le sens où je savais que j’étais une élève calme, pas très bavarde et qui ne dérange pas donc je n’avais rien à craindre surtout que j’avais défait mes rastas et ce le premier lundi de la rentrée. Les élèves avaient déjà vu la différence donc quand je suis rentrée, j’ai tout défait du coup j’étais en règle à 100%. Ma cousine Chacha m’a fait un des renversées en pompom et elle a fait quelques rastas avec mes cheveux pour que ça tombe sur mon front. C’était très beau!
Sinon, moi j’appréciais bien Jack Bauer car avec le bavardage inutile que les élèves engageaient souvent, il fallait bien que quelqu’un soit là pour mettre de l’ordre.

Mon Prof De FrançaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant