Partie 6

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Tout a commencé le soir du premier décembre. Je me suis confronté à Evanhel, la plus grande légende des jeux d'argent. C'était dans un resto, à l'étage. Nous avions pris une table privée pour nous affronter aux cartes. Il y avait deux autres personnes et un serveur qui jouait le rôle du croupier...

Lorsque l'adolescent le plus mauvais remporta tout l'argent d'Evanhel, cet homme hurla de rage et s'empara d'un objet. D'une carafe d'eau je crois ou... Autre chose. Un objet en verre.

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3 décembre, 10h
Nouveau tribunal
⚖️ Salle d'audience n*1 ⚖️

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J'étais à la barre, pointé du doigt par l'accusation. C'était un procès privé. Il n'y avait aucun public. Juste la défense, le procureur, ainsi que deux membres du jury.

L'huissier s'inclina devant moi et annonça :

— Je laisse la parole aux membres du jury. Ils vont mener la séance jusqu'au verdict. Je présente à l'accusé, M. Lefft, les juges.

Il y avait le grand Abraham qu'il me semble inutile de présenter. Mais aussi Iwan Déléobory. Le « condamnateur ».

— La séance est ouverte. déclara le vieux au monocle. Que l'accusation énonce son résumé introductif.

— L'accusé ici présent est accusé du meurtre de Carlo Manshez. Nous avons toutes les preuves de sa culpabilité et un témoignage en béton.

— C'est faux ! ai-je hurlé. Je suis innocent !

— Ne la ramenez pas, accusé ! répondit Iwan. Restez à votre place et laissez la défense s'occuper de vous. Si du moins elle le peut.

J'étais mal en point. Je me sentais non seulement misérable mais en plus méprisé à tort par de sales types. Ils me faisaient peur et avaient le plein pouvoir sur moi...

— Je vais appeler le témoin à la barre et le laisser narrer les faits.

Le croupier de cette soirée est arrivé dans la pièce. Je savais que j'étais innocent. Donc je savais qu'il n'était rien d'autre qu'un menteur. Un ennemi.

— Témoin. Veuillez déclarer votre nom, prénom, ainsi que votre profession.

— Je suis Roger Spérance et je suis serveur au Maliboule. Là où le meurtre a été commis.

— Très bien. intervient Abraham. Veuillez dire à la cour tout ce qui s'est passé.

Il était là pour nuire à mon avenir. J'espérais tant de la part de Shtroff...

— Il était 00h30. On enchaînait manches sur manches et la dernière allait commencer. Ils jouaient aux cartes.

— Quelles étaient les règles ?

— Chaque joueur avait quatre cartes en main. D'une valeur de zéro à trois. Chacun à leur tour, ils devaient poser une carte au centre et les points s'accumulaient. Celui qui dépasse le chiffre neuf donne son argent à celui qui a parié le plus. Je me servais du mélange de Gilbreath pour rendre le jeu équitable. Tout joueur capable de s'en rendre compte peut connaître le jeu de ses adversaires plutôt facilement.

— Je vois. Ça a l'air sympa. déclare Keithgriff. Poursuivez.

Jusque là, tout était vrai. J'avais été capable d'analyser les jeux une fois un tour terminé. Et c'est pour ça que je ne pouvais pas être le perdant enragé...

Alexander in WxnderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant