1- Incompréhension

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Aizawa: "Midoriya, le principal Nezu te demande.

-J'arrive tout de suite, M. Aizawa!"

Je me lève rapidement et range mes affaires. En sortant, je fais un coucou à mes amis de la classe 1A, ma classe depuis quelques mois déjà. On a vécu beaucoup de choses ensembles, et pour moi, ils sont comme ma famille. Eux, et Shinso, malgré sa réticence, qui fait maintenant presque partie de la 1A, en tout cas dans nos curs.
J'arrive devant le bureau du principal, et je toque. J'attends qu'on me donne l'autorisation d'entrer, puis pénètre dans le grand espace dédié au principal Nezu. Ça me fait toujours bizarre de voir un si grand espace pour un si petit être. Je me dirige vers le bureau de notre souris de proviseur.

Nezu: "Assieds toi je te prie, Midoriya, dit le petit animal.

-Oh oui bien sûr !"

Je m'assoie sur une des chaise devant le bureau, manquant de tomber de ma chaise dans la précipitation.

Nezu: "Sais-tu pourquoi tu es là, jeune Midoriya ?

-Non, Monsieur le Proviseur. Quelque chose ne va pas?"

Soudain, derrière le principal, un policier sort de l'ombre, une aura sombre et inquiétante l'entourant.

Policier: "Jeune Midoriya, nous sommes au regret de vous annoncer que vous êtes en état d'arrestation pour collaboration avec la Ligue des Vilains.

-Pa... Pardon?

Je suis sous le choc, bouche bée.

Policier: "Nous avons retrouvé des carnets vous appartenant, avec à l'intérieur toutes les informations possibles et imaginables sur vos camarades de classe, allant de la simple description de leur Alter au détail infime de leurs points faibles et forts. Et de même pour les héros pro.

-Mais je...!

-Je vous conseille donc fortement de ne pas essayer de vous défendre, au risque d'aggraver votre cas.

-Mais M. Aizawa peut...

- C'est M. Aizawa qui nous a prévenu, sous les soupçons d'un autre professeur.

-Mais qui...?

-Venez avec moi, je vous emmène au poste de police.

-Attendez! Monsieur Nezu, vous me connaissez! Vous savez que je ne suis pas un vilain!

-Désolé, jeune Midoriya, mais je ne suis plus sûr de rien."

Le policier m'attrape par le col, et me menotte. Je suis tellement sous le choc que je n'ose pas résister. Pourquoi M. Aizawa a-t-il fait ça? Et le principal Nezu? Et quel professeur aurait pu penser que les carnets que je tiens avec soin depuis mes 5 ans auraient pu être le signe d'un changement de camps? Je ne comprends pas ce que j'ai pu faire de mal. Surtout vu le mal que je me suis donné à affronter la Ligue, et les blessures qui en ont résultées, pour certaines m'offrant même des séquelles irréparables.
Avec toutes ces questions en tête, je reste muet durant tout le trajet vers...

Policier: "Arrête de marmonner, espèce de sale gosse.

-Attendez, ce n'est pas le chemin vers le commissariat??

-Ferme la, villain. Tu pensais vraiment qu'on allait te foutre avec la racaille lambda? Tch. Il faut arrêter de croire aux contes de fées."

Je m'enfonce dans mon siège, inquiet. Pourquoi ne pas m'emmener en prison? C'est pourtant la procédure officielle. Sauf si... non, les héros respectent les règles, contrairement aux Vilains. C'est pour ça qu'ils sont des héros.
On s'arrête quelques minutes plus tard devant un grand entrepôt. Le policier m'attrape et me jette à l'intérieur, me faisant manger le sol. Il me relève avec brutalité pour ensuite m'attacher à des chaînes, le corps suspendu par les bras, les pieds touchant à peine le sol, avec en prime un coup de poing dans l'estomac. Je crache un peu de salive sous le choc du coup.

Il part et me laisse en plan, seul et dans le noir, une douleur lancinante dans le ventre. N'ayant accès ni à la lumière du jour, ni à ma montre, je n'arrive pas à savoir comment le temps avance. Mais j'ai confiance, ils vont se rendre compte de leur erreur et me laisser partir. Ou ma classe viendra me chercher. Ils le font toujours. On l'a fait pour Kacchan, et pour n'importe qui de cette classe. On est une famille après tout. Et une famille ne doit pas être abandonnée ni laissée derrière.

Telles étaient mes pensées durant les premiers coups. Et ceux d'après. Car le policier ne comptait pas juste me laisser dans ce hangar délabré. Il avait demandé à des héros pro et underground de me torturer pour me faire cracher des infos. Chose que le premier arrivé semblait faire avec un plaisir malsain.

Héros pro: "Où se trouve la Ligue des Vilains?

-Je ne sais pas ! Criais-je de douleur, car les coups étaient de plus en plus puissants.

-Pas de problème, j'ai tout mon temps. Tu sais, j'ai tenu captif quelqu'un pendant 3 ans en le torturant, avec des amis à moi. Je suis sûr qu'ils seraient ravis de te rencontrer. Avec une si belle gueule, difficile de faire autrement, pas vrai?

Et c'est ainsi que passa le temps. Sous les coups de mes bourreaux, plus nombreux et différents à chaque instant, les heures sont devenues des jours, et les jours, des semaines. Personne n'est venu me cherché. Ni mes amis, ni ma mère, ni All Might. En même temps que mes larmes, je sens que mon humanité s'échappe, ne laissant place qu'à de l'obscurité.
Je ne comprends toujours pas ce que j'ai bien pu faire de mal pour mériter ce traitement. Car en plus de la torture physique, déjà insoutenable, je subis de la torture psychologique. Chaque cri que je ne poussais pas était une menace de mort envers ceux que j'aime, que j'admire. Maman, Kacchan, Eri, je suis désolé. Je ne suis qu'une personne fragile. Je ne peux même pas utiliser mon Alter pour me sortir d'ici, car j'ai eu droit à des injections de cette drogue utilisée chez les Vilains qui inhibe les alters, comme celle utilisée sur Mirio. Bien qu'elle ne soit ici pas permanente, cette drogue me vole mon énergie vitale en même temps que mon Alter. Et, pendant que l'obscurité prenait le dessus sur mon humanité, j'ai commencé à comprendre les raisons de Stain...

A suivre...

L'histoire d'Izuku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant