𝐖𝐎𝐍𝐃𝐄𝐑𝐖𝐀𝐋𝐋 | 𝐃.𝐌 | ғʀᴇɴᴄʜ ᴛʀᴀᴅᴜᴄᴛɪᴏɴ

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎

THE NIGHT TO END ALL NIGHTS

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Pendant des jours, le monde pesait sur moi d'une manière qui me donnait l'impression d'être écrasée sous des rochers. Il était difficile de respirer, de penser, d'être avec qui que ce soit.

Le fait d'avoir vu Draco avec Daphné m'a tout confirmé.

Il s'était vraiment moqué de moi. Il avait vraiment essayé de me faire passer pour une imbécile jusqu'à ce qu'il s'ennuie et passe à l'oiseau suivant.

J'étais plus troublée par combien cela m'affectait. Je n'aurais jamais pensé que ça ferait autant mal. Cela m'a fait réaliser à quel point j'avais été vraiment, profondément consumée par Draco. Je n'avais pas le droit d'être blessée, pourtant j'en étais là.

Fred tendit la main, un caramel enveloppé dans sa paume. "Pour toi mon amour."

Je l'ai regardé avec scepticisme. "Quoi... est-ce que celui-ci fera grossir ma tête ou du sang coulera de mon nez ?"

Fred me regarda seulement sincèrement. "Rien. C'est juste du chocolat."

Je l'ai regardé avec méfiance mais j'ai pris le bonbon. Il était sincère, je pouvais le voir derrière ses yeux. Sûrement quelque chose n'allait pas chez moi si Fred Weasley me donnait un vrai chocolat, sans astuce derrière.

"J'en veux un," Ron tendit la main et attrapa un autre chocolat assis devant son frère. Il m'a regardé manger le mien, ne voyant rien se passer, avant de le mettre dans sa bouche.

Quelques secondes plus tard, de la vapeur a commencé à sortir de son nez et de ses oreilles, comme les gaz d'échappement d'un train. Tout le monde rit, voyant son visage devenir rouge vif alors que la vapeur continuait à embuer toute la Grande Salle.

"Tiens—" George lui jeta un autre caramel, un qui annulerait les effets. "Ça doit aider ça." Il bégayait entre des rires hystériques, une respiration sifflante pour reprendre son souffle.

Ron fourra le deuxième caramel dans sa bouche, prenant quelques instants pour se ressaisir et se rasseoir. Son visage était toujours rougeoyant alors qu'il se rétrécissait sur son siège. "Allez vous faire foutre tous les deux. Branleurs."

Je réprimai un rire en secouant la tête vers les garçons.

Fred me donna un petit coup de coude. "Ça te fait te sentir mieux ?"

J'ai souri avec reconnaissance. "Je vais bien, Freddie. Je te l'ai déjà dit. Ne t'inquiète pas pour moi."

Autant j'essayais de le cacher, autant la tristesse que je ressentais s'attardait derrière mes yeux comme des hiboux suppliant d'être libérés de leurs cages dans la volière. Mes amis me connaissaient trop bien pour que cela passe inaperçu.