𝐖𝐎𝐍𝐃𝐄𝐑𝐖𝐀𝐋𝐋 | 𝐃.𝐌 | ғʀᴇɴᴄʜ ᴛʀᴀᴅᴜᴄᴛɪᴏɴ

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟔

A SAFE HAVEN

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Je ne vois plus les étoiles, maintenant je ne vois que les ténèbres.

Je restai éveillée à regarder le plafond, la lumière de ma chambre toujours allumée parce que l'obscurité était devenue obsédante.

J'avais dormi la nuit dernière, après un long moment. Même si cela semblait être entièrement grâce à Draco. Mais, puisque je savais maintenant que j'étais capable de m'endormir, je pourrais sûrement le faire ce soir aussi.

Quelques heures s'étaient écoulées.

J'haletais, mes poumons brûlant de feu. "S'il vous plaît," criai-je. Ma propre voix n'était pas reconnue par mes oreilles. "Tuez-moi juste déjà." Le Cruciatus Curse était la douleur la plus inimaginable au monde, pire que de voir sa propre chair se décoller.

Samael se pencha, planant au-dessus de moi alors qu'il regardait mon corps se flétrir sur le sol en béton, comme un poisson hors de l'eau, luttant pour survivre, pour rester en vie.

Si je devais choisir une forme de torture, je préférerais de loin être poignardé avec une lame. Là où un couteau ne causerait de la douleur qu'au point de contact, le Cruciatus Curse déchire chaque nerf de votre corps, augmentant jusqu'à 100% à mesure que chaque cellule de votre corps brûle.

Considérant quelle méthode de torture semblait la plus attrayante, la pensée elle-même m'a fait sentir mon esprit s'éloigner. Ma raison était tombée dans les fosses les plus profondes des ténèbres.

Les longs doigts osseux de Samael passaient dans mes cheveux. Mon corps tremblait encore de douleur, je ne pouvais pas m'éloigner de lui.

"Te tuer enlèverait tout le plaisir, ma chérie."

Je laissai échapper un bruit de fond, me retournant et me retournant jusqu'à ce que je me redresse, frustré. Je ne pouvais pas le repousser. Je ne pouvais pas empêcher mon esprit de se détendre, de s'éloigner si loin que je ne pouvais pas maintenir une prise.

Le temps passé dans le sous-sol moisi et mouillé était devenu gravé dans mon âme. Mes propres cris de torture jouaient en boucle sans fin dans ma tête. Je les entendais comme on s'entend respirer dans le silence. Continu, perpétuel, réverbérant. De plus en plus fort jusqu'à ce que je ressente le besoin d'arracher mes cheveux de mon crâne. Je me noyais dans les sons de mes propres gémissements qui résonnaient dans ma tête.

Mon corps entier était lourd d'épuisement alors que j'enfilais des pantoufles et un sweat-shirt – celui que j'avais accidentellement gardé quand j'avais quitté la chambre de Draco. Son odeur qui était gravée dans le tissu de son sweat-shirt m'apportait du réconfort.