Destiny

Chapitre 58

Luffy

Bien qu'ils aient assisté en direct à la défaite de Marshall D Teach, et à sa mort, leur victoire leur semblait encore trop irréelle. Après plus de vingt ans de combats, de souffrance et de peur ; il était difficile pour eux de comprendre que tout était terminé. Qu'ils étaient sauvés. La Capitale avait été sérieusement endommagée et Révolutionnaires comme Marines s'étaient efforcés de réparer les dégâts afin de faire revenir les habitants. Les blessés des deux camps avaient été emmenés à l'hôpital où ils étaient soignés. Ils avaient été rejoints par les Révolutionnaires restés au quartier général, qui se rendirent utiles et permirent de faire avancer les choses plus rapidement. En une dizaine de jours, la ville était de nouveau habitable et les habitants purent revenir. Les Révolutionnaires, en grand gagnant de cette guerre, s'installèrent au château. Dans l'attente d'une annonce officielle désignant un nouveau roi, les commandants étaient chargés de dirigés. Il y avait beaucoup à organiser, notamment le retour sur le territoire de tous ceux qu'ils avaient aidés à s'échapper, et qui se trouvaient actuellement dans des camps. Mais Luffy avait ordonné que tout cela soit repoussé à plus tard.

Ils avaient autre chose de prévu ce jour-là.

Après que la ville fut restaurée, le jeune garçon avait fait en sorte qu'un mémorial soit construit. Tous leurs camarades tombés au combat, des deux camps sans aucune distinction, étaient enterrés sous une immense pierre tombale sur laquelle leurs noms étaient gravés. « Soldats morts pour la libération » était inscrit tout en haut, empêchant que le monde oublie leur sacrifice, la raison pour laquelle ils étaient parti avec le sourire. Le nom de Monkey D Dragon, chef de la Révolution, figurait tout en haut. Seuls quelques noms ne s'y trouvaient pas, comme Mihawk et Teach qui avaient été enterrés avec les autres Shichibukai. Dès qu'il fut achevé, Luffy voulut inaugurer ce mémorial. Il voulait une grande cérémonie d'enterrement à laquelle tous ceux qui le souhaitaient pouvaient assister. Ils avaient perdu tellement lors de cette guerre. Il voulait que leur mémoire soit honorée convenablement. Personne n'avait protesté et le pays tout entier fut comme arrêté ce jour-là. Des centaines de personnes avaient fait le déplacement afin de voir cette cérémonie. D'autres assistaient à la retransmission sur leurs écrans, le cœur lourd et les larmes aux yeux. Tous habillés de noir, ils se préparaient à vivre cette journée qui resterait à jamais la plus douloureuse de leurs vies.

Une journée que jamais ils n'oublieront.

Il n'était jamais facile de dire au revoir à ceux que l'on avait apprit à connaître et à aimer. Ceux qui s'étaient battu pendant si longtemps à leurs côtés. Ceux qu'on avait prévu de revoir, mais à qui l'on ne pourra jamais même adresser un sourire. Pourtant, ils n'avaient pas le choix que de les laisser derrière eux et continuer d'avancer. C'était dans ce but que Luffy avait organisé cette journée. Après que Brook eut joué un morceau au violon en l'honneur de toutes ces personnes parties bien trop tôt, il devait faire un discours. Il n'avait jamais dû faire un discours officiel, et il était un peu nerveux. Il n'était pas sûr de savoir quoi dire. Sabo et Ace l'avaient aidé à le préparer, et avaient même proposés de le faire à sa place. Mais Luffy avait tenu à le faire lui-même. Il trouvait cela plus juste.

Il avait apporté ses notes avec lui, se répétant dans sa tête quelques phrases dans l'espoir de se calmer. La musique de Brook était parvenue à l'apaiser au moins un peu. Lorsque le squelette eut terminé, il y eut quelques applaudissements polis. Tous voulaient le remercier pour ce magnifique morceau, mais il était difficile d'apprécier de la musique dans un moment aussi triste. Brook retourna ensuite près de ses amis. Jinbei se tourna alors vers Luffy, posant une main rassurante sur son épaule. Le jeune homme leva les yeux vers lui, le remerciant d'un signe de tête.

-Ça va aller, lui promet l'homme-poisson. Tu vas très bien gérer.

-J'ai peur de ne pas dire ce qu'il faut.