Aujourd'hui nous étions le jour de la rentrée des classes. J'allais enfin rentrer en troisième année à l'école de magie de Poudlard. Je ne sais pas vraiment si je suis vraiment enthousiaste à l'idée de retourner au château, j'adore étudier certe, mais je n'aime pas l'ambiance qui y règne.
Je reste dans ma chambre quasiment vide, seul un lit et une armoire s'y trouvent, enfin... si on peut appeler ça une chambre, c'est plutôt une buanderie aménagée pour y mettre un lit et une armoire pour ranger le peu de vêtement que j'ai. Je fixe le plafond remplis de crasse et de toile d'araignée dans les coins, n'arrivant pas à réfléchir et aussi la crainte de sortir pour devoir affronter le monde extérieur.- Severus, dépêche toi, tu vas rater le bus !
Le moment était venu pour moi de me lever, je prend les vêtements qui se trouvent sur le sol et je met un pantalon trop large que je resserre avec une ficelle et un t-shirt trop petit que j'ai depuis que je dois avoir 7 ou 8 ans, mais je rentre toujours dedans vu que je suis petit et tout mince. Je prend un grand sac et met le peu de vêtements que je possède dans celui-ci. Tout ce qui est en lien avec la magie, j'y ai laissé dans mon dortoir car mon père refuse d'en entendre parler et ne veut pas de ça chez lui. Je suis même obligé de laisser ma baguette là bas car il me fouille dès que je rentre à la maison pour les vacances.
Je prend mon sac et ne prend pas la peine de passer par la salle de bain car l'eau ça coûte cher et donc je ne me lave pas et je suis forcé de faire mes besoins dehors, comme un chien. Je regarde discrètement dans le salon, mon père était assis sur le canapé, une bière à la main et ma mère assise à côté de lui lisait un livre.Sev: Bon bah j'y vais, à la prochaine
Tobias: ouais, ça va nous faire des vacances
Eileen: A la prochaine mon cœur, tu reviens pour Noël j'espère
Sev: euh...
Tobias: t'as pas le choix gamin et puis on fête pas Noël ici !
Sev: je vais y aller, je ne veux pas rater mon bus
Tobias: c'est ça dégage !
Je ferme la porte, la mâchoire serrée par la colère, je le hais ce moldu, j'ai toujours demandé à ma mère de fuir avec moi, mais elle a toujours dit que malgré ses excès de colère, mon père nous aimait tout les deux. Moi je n'y crois pas un mot, c'est un alcoolique qui passe sa vie dans les bars et un abruti de première. Je suis obligé d'aller à la gare en bus puis en métro car mon père refuse de m'y accompagner et oblige ma mère à rester à la maison tout en laissant son enfant de 13 ans se débrouiller tout seul dans les rues de Londres.
Je ne sais pas quel heure il est mais j'ai peur d'être en retard, alors je me met à courir jusqu'à l'arrêt de bus au bout de la rue et finis par m'asseoir sur le banc, la rue était déserte, ce qui n'était pas plus mal. Je commence à ressentir une douleur sur le côté ce qui me rappela cette fameuse soirée de fin juillet où mon père était rentré totalement ivre et m'avait surpris dans les buissons du jardin à espionner les voisins, en réalité j'espionnais seulement Lily, la fille dont j'étais amoureux mais elle m'a brisé le cœur en sortant avec cet abruti de James Potter. Il me prit par le poignet et me traîna de force dans la maison à l'abri des regard et me rua de coups en me traitant de voyeur et de sale petit pervers jusqu'à que je devienne inconscient et que je me réveille le lendemain dans mon lit. Ce soir là, il m'avais brisé deux côtes et tordu le poignet droit. Mon poignet va mieux mais mes côtes me font toujours souffrir, surtout quand je respire fort après un effort physique.
Je regarde dans la rue dans l'espoir de voir Lily, mais elle devait être en train de se préparer ou de manger un bon petit déjeuner, à l'idée de penser cela, mon ventre se mit à gargouiller, je ne mange jamais le matin et mon dernier repas était un bol de soupe aux oignons, mais la texture me faisait penser à de l'eau.
Je me nourris principalement que de soupe et de pâtes, la viande est réservée à mon père, il me dit que les enfants doivent manger que de la soupe et que me faire des pâtes était un acte de gentillesse de sa part. Je me sens si faible, mais j'ai l'habitude, je suis très pâle car je ne sort jamais et je suis vraiment très mince, on peut même sentir mes côtes fracturées rien qu'en touchant mon torse.
J'attendis de longues minutes dans l'abri bus, je sorti mon ticket que ma mère m'avait gentiment payer à l'avance avec le ticket de métro, c'était la seule fois que mes parents dépensaient de l'argent pour moi hormis la nourriture. Je sorti aussi le fond de teint que j'avais volé à ma mère et en mit à certains endroit de mon visage où mon père m'avait frappé récemment. Est-ce vraiment nécessaire de frapper une personne lorsqu'elle veut simplement sortir prendre l'air ou bien manger un peu plus ? Mon bleu à ma pomette gauche, je l'ai hérité en volant un morceau de pain, je n'ai pas eu le droit de manger pendant deux jours entiers que j'ai passé à dormir tellement je me sentait mal. Le bus arriva au moment où je finissais mes retouches sur mon visage, je donne le ticket au conducteur et je pars m'installer à une place seule au fond pour pouvoir être tranquille pendant cette longue heure de voyage.
J'aurais aimé être plus présentable mais je ne pouvais faire mieux, je ne sentais pas vraiment bon et mes cheveux étaient long et très gras mais je les aimais bien, je pouvais me cacher derrière. Dans tout les cas, je sais très bien que je vais encore m'attirer des moqueries de la part de mes camarades, mais j'en ai l'habitude, j'ai toujours été harcelé depuis que je suis à l'école et je n'ai jamais eu d'amis, j'ai toujours été seul. Ils se sont toujours moqué de mon statut social, c'est à dire que ma famille vit en dessous du seuil de pauvreté et que mon compte en banque est vide et même inexistant. J'ai eu un uniforme de seconde main, il est très abîmé mais ce n'est pas très grave. Pour ce qui est des achats de livres pour les cours, le directeur de Poudlard, le professeur Dumbledore organise chaque année une collecte de dons de quelques élèves généreux (le plus souvent des Poufsouffle) qui donnent leurs anciens manuels pour les élèves qui n'ont vraiment pas les moyens de s'acheter les leurs tout comme moi ou bien Peter Pettigrow qui est assez pauvre mais comme par hasard personne n'ose rien lui dire car il fait parti de la bande la plus populaire de Poudlard, les Maraudeurs. Je les hais du plus profond de mon âme, de plus que James Potter en fait parti, lui et sa bande sont ceux qui me font subir le plus de choses. Un jour je me vengerai et ils n'auront rien vu venir.
Le bus arriva enfin au centre ville de Londres et je dû me rendre dans le métro pour rejoindre la gare de King Cross. Le long couloir sous terrain était bondé de monde, les gens m'évitaient pensant que j'étais un jeune mendiant qui venait réclamer à manger où bien quelques centimes. Je composte mon billet pour pouvoir accéder au quai du métro ou je me faufila rapidement dans la rame qui était remplie de monde. Certaines personnes me regardaient avec dégoût comme si j'étais un monstre, un jour je finirais par le croire à force de l'entendre. Mon père me répétais sans cesse "mon fils est un monstre" et lorsque je passais dans les couloirs j'avais le droit à des réflections telles que "le crasseux" ou bien "Snivellus le monstre". J'avais pris l'habitude d'ignorer ces regard et ces remarques persistantes.
Le métro s'arrêta enfin à la gare et je descendis en vitesse rejoignant la voie 9 et 10, il était encore très tôt, je n'avais encore croisé aucun étudiant que je connaissais. J'attendis qu'il n'y ait personne dans les parages et fonça rapidement dans le mur qui me donna l'accès à la voie 9¾ où quelques élèves faisaient leurs adieux à leurs parents et commençaient à monter dans le Poudlard Express. Je n'avais pas vraiment envie de m'y installer tout de suite, je préférais rester dans un coin tranquille à l'abri des regard pour pouvoir observer tout ce qui se passait autour de moi.
Je vis arriver la très noble famille Black, ils étaient tous habillés de façon très élégante mis à part leurs fils Sirius, le rebel de la famille. Regulus était en costard cravate et se tenait bien droit pour faire honneur à sa famille. Nous sommes dans le même dortoir mais il m'adresse la parole seulement pour m'insulter et il adore me faire des mauvaises farces comme me balancer un sceau d'eau en pleine nuit où bien me cacher mes vêtements. Son frère Sirius, c'est autre chose, il me fait vivre un enfer, il m'insulte, me frappe, me pousse dans les escaliers et j'en passe, c'est le pire de tout les abruti, je ne pensais jamais dire ça un jour mais il est encore pire que Potter. Le Gryffondor salua Remus Lupin de façon amical devant sa famille mais dès qu'il aura quitter leurs champ de vision, ils vont entamer de long et langoureux baisés pendant tout le long du trajet. Si seulement sa famille apprenait que leurs fils est gay mais aussi qu'il boit et fume en cachette, il serait immédiatement renié de sa famille. Le cadet des Black salua son meilleur ami, Lucius Malefoy, que je surnomme la blondasse. Lui et Regulus sont exactement les mêmes, de riches héritiés de sang pur que je n'apprécie pas vraiment. Je tourne la tête de l'autre côté et vit Potter en train de rouler une pelle à Lily, je détourne immédiatement le regard, dégoûté par ce que je viens de voir. Je ne sais pas ce qu'elle lui trouve à ce Potter, il est insolent et stupide, tout comme ces trois amis, Black est le pire de tous, Peter est inutile à part balancer des insultes sur moi et se faire passer ensuite pour la victime et Lupin approuve tout et me regarde me faire tabassé avec grande satisfaction. Je suis sûr que si il ne traînerait pas avec cette bande, il serait quelqu'un d'adorable, en plus il est vraiment mignon mais il sort avec un abruti malheureusement. J'ai vite laissé tomber le fait d'être avec Lily, malgré le fait que je ne peux pas m'empêcher de l'espionner pendant les vacances, je me suis donc rabattu sur Remus Lupin, espérant qu'il finira par quitter son petit ami, réalisant qu'il méritait beaucoup mieux que lui.
J'ai découvert ma bisexualité lorsque j'avais 11 ans et que j'ai commencé à développer des sentiments pour celui-ci, je ne l'ai jamais dis à personne de peur de m'attirer des ennuis, sachant que mes camarades de chambres sont homophobes. Je ne sais pas si j'aurais un jour le courage de m'assumer, mais en tout cas ce ne sera pas pour aujourd'hui. J'observais ensuite l'environnement qui m'entourais, il n'y avait pas grand chose d'intéressant à part le train, l'écriteau "voie 9¾" et la multitude de valise sur leurs porte bagage. Je me mis à fixer le mur en brique face à moi et pensa que j'aurais bien aimé avoir un carnet et un crayon pour pouvoir dessiner, même si je ne savais pas dessiner pour pouvoir entretenir un carnet de dessins, j'aimerais tant pouvoir m'exprimer sur une feuille, mais malheureusement je n'ai jamais rien sous la main. J'aimerais aussi avoir un animal de compagnie comme la plupart des élèves, mais moi je voudrais un serpent et de couleur vert si possible. J'ai toujours aimé les serpents, je trouve ce reptil vraiment passionnant et mignon. Je l'aurais appeler Drako avec un K car les serpent sont des reptiles tout comme les dragons, draco étant le latin de dragon et avec un K au lieu d'un C car c'est plus stylé je trouve.
C'est vrais que je possède pas mal de connaissances et que j'ai de très bon résultats scolaires avec énormément de facilitées, quand j'étais petit j'ai passé des test et apparemment je serais haut potentiel, mon père m'a traité de monstre, de détraqué mental et de toute sorte de méchanceté. Je ne suis pas un monstre, je suis juste différent.
Il ne restait plus grand monde sur le quai, je me lève, prend mon sac et entre dans le train, je cherche une cabine vide, elles sont quasiment toutes occupées, j'évite celle des Maraudeurs et de mes colocataires, je n'avais pas envie de subir des moqueries avant même que les cours aient commencés. Je trouve une cabine tout au fond du wagon, il y a deux élèves de première année, je rentre et les regarde, ils me regardent l'air effrayé par mon physique, eux aussi doivent pensé que je suis un monstre, ou bien un passager clandestin.- Excusez moi, je peux m'asseoir avec vous ?
Les deux futur élèves maintenaient leurs regard sur moi et me font signe de la tête. Je m'installe près de la fenêtre me tenant à distance des garçons et je ferme les yeux essayant de rattraper les nombreuses heures de sommeil qu'il me manquait.
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Snivellus
FanfictionSeverus Snape est un jeune garçon de 13 ans n'ayant pas eu une vie facile. Secrètement amoureux de Remus Lupin et en même temps n'arrivant pas à oublier Lily Evans, il sera très vite perdu dans ses sentiments en plus de subir le harcèlement quotidie...