j'ai mal à l'âme, à ce qui l'arrime à moi. le vague à l'âme arrive, raz de marée — raz le bol j'en ai marre — sur mon corps désarticulé. lames de mer amère labourant mon âme qui s'éloigne si douloureusement.
puis jaillit la vague alarme qui retentit en moi, le long du lien qui rame vers mon âme. les barrages cèdent et c'est la vague des larmes, je pleure et mes pleurs s'évaporent sous la chaleur de la mer.
le sel me pique les yeux quand je plonge et que l'angoisse ronge mes poumons-éponge. chaque parcelle de moi brûle alors que mes doigts ruissèlent en cherchant mon âme. je lui ai lâché la main ; ou elle a lâché la mienne, qu'importe.
son absence m'étouffe et s'engouffre avec la mer dans ma bouche, c'était un bouche trou utile, après tout. je ne vois plus rien, mais il n'y a plus rien à voir — rien à voir avec le soleil fondant (comme du beurre) dans les flots.
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effet mer
Short Storyla mer vomit inlassablement ses trésors sur les plages désespérées. des déchets par milliers. des promesses brisées. mais toujours elle garde les âmes abandonnées, coquillages nacrés qu'elle a ramassés.
