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9 Juillet 2138, 1h40

Je sentais la main de Rachel passer dans le mince écart qu'il restait entre le mur et mon corps et elle se mit à me caresser doucement le dos. Un sentiment de réconfort m'envahit, tout ce qui me fallait après cette soirée. Thomas s'accroupit devant moi et me releva mon visage de son index. Je plongeais mes yeux baignés de larmes dans ses prunelles noisettes et il me dit :

- Je suis désolé qu'on ai pas pu les trouver.

- Mais on les a trouvé ! rétorquais-je. Il nous faut juste la carte.

- Tu as un plan ? me demanda Aris.

- Peut-être bien que oui...

Je séchais mes larmes et me lançais, sous le regard interrogateur de mes amis :

- Il faut voler cette carte.

- Et donc comment tu compte faire ?

Alors, je me penchais en avant et leur expliquais à voix basse, en quoi consistait mon plan.

*


Aux alentours de 2h10 du matin et après s'être mis d'accord, nous rentrons chacun dans notre chambre. Aris et Rachel étaient logés dans l'étage au dessus de nous, alors nous nous étions quittés devant leur porte. Je continuais à longer le couloir, ma main dans celle de Thomas. Nous rentrons sans discuter dans notre chambre, le plus silencieusement possible. Nos yeux s'étant habitués à l'obscurité, nous n'avions pas eu besoin d'allumer notre torche. 

Thomas glissa la carte magnétique dans le lecteur et la porte de notre chambre s'ouvrit. Epuisée aussi bien physiquement que moralement, je me jetais sur le lit, imitée par Thomas qui me rejoignit après s'être débarrassé de son sweat-shirt. Il se glissa à mes côtés, entrelaça nos doigts et je rabattit la couverture sur mon nez.

*

J'ouvris les yeux au bout d'une heure et demie de somnolence, incapable de trouver le someil. Je sortis alors de mon lit en prenant garde à ne pas réveiller Thomas dormant profondément à coté. Je marchai à tâtons dans le noir et arrivai enfin à mon bureau, après mettre cogné plusieurs fois le petit orteil dans les coins du lit. Je m'emparai alors de mon ordinateur et partit m'enfermer dans la salle de bain.

Une fois dans la pièce, j'allumai la lumière ce qui me fit plisser les yeux. J'ouvris mon ordinateur puis cliquais sur un lien précédemment enregistré, qui m'amena sur une page concernant le personnel du WICKED et leurs uniformes de travail. Je l'avais enregistré sans but précis, mais à présent j'étais bien contente de l'avoir fait.

Après quelques dizaines de minutes de lecture et de prise de notes, j'éteignais mon ordinateur et sortit de la salle de bain pour remettre l'appareil à sa place sur le bureau. Je retournais me coucher, tout en réfléchissant à ce que je venais de découvrir.

Il s'avérait que tout les membres du personnel avaient une carte magnétique ayant accès au sixième étage, et qu'ils étaient obligés de garder cette carte toujours sur eux. Leur uniforme ne contenant qu'une seule et unique poche, la carte se trouvait forcément dans la poche de leur veste.

Fière des mes découvertes, je m'allongeais dans mon lit et le sommeil m'enveloppa presque aussitôt...

*

C'était d'une humeur assez maussade que je me réveillais ce matin là. Je me levais sans motivation et filais prendre une douche pour me débarrasser de la sueur accumulée le soir précédent. Tout en laissant l'eau couler sur mon corps, je réfléchissais. Je réfléchissais à mon plan. C'était tout à fait inconscient. Comme quoi, on en dit des choses folles à 2h du matin ! Mais en y réfléchissant davantage, je me disais que c'était le seul plan qu'il nous restait. Voler la carte...

Nous serions allés manger tout les quatre au réfectoire. Nous aurions exprès démonté un clou d'une table et nous aurions appelé un membre du personnel pour nous venir en aide. Et, pendant qu'il réparerait, l'un de nous quatre lui aurait volé sa carte magnétique, se trouvant dans la poche de sa veste. C'aurait été aussi simple que ça.

Mais malheureusement, une fois au réfectoire lorsque j'expliquais la procédure aux autres, ils furent très septique et la démoralisation dont j'avais réussi à me débarrasser au réveil me rattrapa. Après quelques minutes de débat, tout le monde finit par accepter et nous nous mîmes en action. Le clou fut démonté en deux temps trois mouvement et Rachel alla chercher un des deux vigiles postés à l'entrée du réfectoire. Il semblèrent agacés, mais l'un d'eux se porta tout de même volontaire pour nous venir "en aide". Il se pencha pour examiner le clou, et ce fut à cet instant que je décidai d'agir. Pendant que Thomas faisait en sorte que l'homme garde les yeux baissés, je m'avançai doucement et volai la carte. Je souris victorieusement et fis signe aux autres que j'avais rempli ma mission. 

Une fois le clou réparé et le vigile repartit, nous décidons de monter au dernier étage, sur le toit, pour monter notre expédition à l'air libre, loin des oreilles indiscrètes. Je ne voulais en aucun cas prendre le risque de gâcher notre mission. Etonnamment, nous nous mîmes d'accord assez rapidement. Nous partirons ce soir et agirons comme la nuit dernière...

L'épreuve Tome 2 | La Deuxième Phase (Abandonné)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant