Possession

Le show

Pourquoi j'ai autant la poisse? Je veux dire, je sais que je suis quelqu'un de plutôt malchanceux mais là je viendrais à penser que c'est plus de l'ordre de la malédiction qu'autre chose.

Par la putain de culotte de cette enculé de Merlin.

J'aurais du me méfier de tout ce que disait ce bâtard graisseux. Je suis sûr que même Ron aurait compris qu'il n'y avait aucun intérêt à boire cette potion de filiation.

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Ça fait un moment que je suis assis à assister plus qu'à participer à cette sorte de procès. J'ai essayé d'écouter attentivement le déroulement de cette mascarade mais j'ai vite abandonné.

C'est d'un ennui mortel, je m'attendais à beaucoup plus de rebondissements, des cris, des disputes et pourquoi pas même des bagarres.

Mais rien de tout ça.

Juste un long monologue sur les droits de machin blablabla. Ainsi qu'un échantillon de mon sang pour des analyses.

Par moment j'ai même l'impression de voir certains juges s'assoupir. Ils s'attendaient sûrement à quelque chose de plus palpitant en venant ici.

Fort heureusement pour moi, on m'a vite congédié en m'expliquant que la finalité de ce procès me parviendra ultérieurement.

Enfin.

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Des cris, des sanglots me vrillent les tympans me faisant me recroviller de douleur.

-Traître !

Des larmes coulent sans s'arrêter entre mes mains. Ce sont mes larmes. Je tremble alors que le poids sur mon corps ne fait qu'augmenter.

-On croyait en toi, on a saigné pour toi !

Je sens ma respiration se bloquer comme si des mains se resserraient progressivement autour de mon cou.

-Tu es comme lui... dis un faible murmure dans mon oreille.

Mes doigts virèrent au rouge, un froid mordant me remonte dans tout le corps, un froid si intense qu'il me brûle.

-On t'aimait...on t'a tout donné....et toi tu nous a tout enlevé.

Je me mets à hurler de toute mes forces pour faire taire cette douleur dans ma poitrine.

-Tu nous as tué.

Mes yeux sont comme transpercés de milliers d'aiguilles.

Je me réveille en sursaut, tremblant et moite. J'amène ma main à ma joue pour voir que de vraies larmes ont coulées et qu'elles continuent à suivre leurs chemins le long de mes joues.

Je n'arrive pas à comprendre ce rêve. Je n'arrive à mettre aucun visages sur ces voix. Tout était si flou et douloureux. Je secoue rapidement la tête pour faire partir le reste des brides de mon cauchemar, en vain. Il faudra que je me penche plus tard sur ces rêves, après tout ils sont le miroir de l'âme. En tout cas c'est ce que Hagrid avait l'habitude de dire.

Je dirige mon regard vers ma baguette et lance un tempus. En voyant l'heure je soupire. Seulement 3h43. Je me rallonge mais grimace en sentant mon lit aussi humide.

Heureusement que je n'ai pas de colocataire sinon il m'aurait sûrement pris pour un fou.

Je me redresse et décide de finalement prendre une douche dans la salle de bain commune.

Je prends généralement ma douche à la salle sur demande pour éviter de croiser un maximum des membres de ma maison.

Les couloirs sont vides, pas qu'ils en soient autrement d'habitude mais cette ambiance qui avant m'aurait s'en doute affolé me détend aujourd'hui. Enfin autant que je peux l'être dans ma situation.