Ils ne savaient plus depuis combien de temps ils couraient, ils savaient simplement qu'ils ne pouvaient pas s'arrêter. La bande qui les poursuivaient ne s'arrêterait pas avant de les avoir tous deux tués. Or, il n'était pas dans les projets du duo de mourir aujourd'hui.
Alors ils couraient, encore et encore et encore, sans prendre la peine de s'arrêter. Ils ne pouvaient de toute façon pas, car prendre une pause signifierait la fin de leurs existences. Alors, même si leurs jambes hurlaient de douleur, même si leurs poumons peinaient à se gonfler d'oxygène, même si quelques larmes solitaires s'échappaient de leurs paupières, même si les encombrants sur la route ne cessaient de les faire trébucher, il fallait qu'ils continuent de courir.
Parce qu'ils s'étaient jurés de survivre.
Dans ce monde tout droit sorti d'une série de Science-Fiction, ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Bien sûr, ils n'avaient pas toujours été que deux, leur groupe était très soudé et très courageux lorsque le Cataclysme s'était répandu dans le pays, mais au fur et à mesure des mois, des confinements, des attaques et des fuites, leur sympathique compagnie s'était peu à peu amenuie. Et depuis qu'ils avaient perdu Kuroo, 2 mois avant, la descente aux enfers n'en était devenu que plus raide.
Mais Akaashi et Bokuto n'avaient pas encore baissé les bras, et se battaient toujours. Enfin, ils n'avaient pas réellement le choix. C'était soit ça, soit rien du tout, et ils préféraient encore courir à en cracher du sang que de laisser le désespoir les vaincre. Malheureusement, fuir était leur unique échappatoire. Ils n'avaient pas d'autres solution, et ils savaient tous deux qu'ils ne pourraient pas tenir éternellement. Ils essayaient de ne pas y penser. Rester en vie était leur priorité absolue.
- A droite ! hurla le noiraud en tirant son camarade par le bras.
Ils bifurquèrent dans une ruelle sombre et encombrée de divers déchets auxquels ils ne prêtèrent aucunement attention. Le second garçon, plus athlétique -bien qu'il ait perdu beaucoup de sa forme depuis l'époque du lycée- sauta par-dessus les obstacles comme s'ils n'existaient pas. Derrière lui, Keiji avait plus de mal à tenir le rythme, mais il ne ralentissait pas pour autant.
- Tu crois qu'on les as semé ? demanda l'argenté sans trop y croire.
Des gémissements sinistres résonnèrent non loin d'eux, répondant à la question du plus âgé. L'autre jura silencieusement, épuisé. Quand est-ce que ce cauchemar se terminera-t-il ? Il n'en pouvait plus de fuir. Mais il fallait qu'il continue. Il ne pouvait pas se laisser rattraper.
Ils slalomèrent ainsi entre les ruelles pendant un moment, jetant régulièrement des regards derrière eux pour voir où en étaient leurs poursuivants. Ils s'arrêtaient de temps en temps pour voir si la voie était libre, mais ils ne restaient jamais sur place bien longtemps. Bokuto tentait d'ouvrir des portes au hasard, et au bout de la septième tentative, il en trouva une qui n'était pas verrouillée. Ils s'engouffrèrent tous deux dans le bâtiment et cherchèrent immédiatement de quoi bloquer l'entrée.
L'endroit semblait vide de toute vie, ce qui rassura un peu les deux hommes. Ils se permirent de souffler un peu, ils étaient tous deux hors d'haleine après tout. Ils n'avaient jamais le droit à beaucoup de repos, alors chaque seconde accordée était une véritable bouffée d'air frais qu'ils ne pouvaient pas se permettre de négliger.
Mais les monstres n'étaient jamais très loin, ils pouvaient encore surgir d'un instant à l'autre.
Akaashi s'adossa à un mur et respira longuement, mais difficilement. D'énormes cernes avaient pris place sous ses yeux noirs qui, malgré la désolation actuelle de leur monde, brillaient encore d'une lueur déterminée.
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𝕷𝖊 𝕲𝖔𝖚̂𝖙 𝖉𝖊 𝖑𝖆 𝕸𝖔𝖗𝖙
Fanfiction«Mais qu'est ce que tu fais ??» hurla Akaashi, scandalisé. «J'en sais rien, j'improvise !» répondit hasardeusement Bokuto. L'argenté avait toujours été impulsif et stupide, tout le monde le savait, et Akaashi l'aimait quand même . . . Mais ce qu'il...