Emelyne
Cela fait maintenant deux semaines que j'ai fait ce petit pari avec mon meilleur ami, et je n'ai toujours pas eu de nouvelles de sa part. À croire qu'il a oublié.
Je me laisse tomber avec un énorme soupir dans mon canapé. Un samedi après-midi, j'ai exceptionnellement le temps de me poser quelques minutes. J'ai encore du ménage à faire, mais je suis lessivée.
Je pose ma tête sur le dossier du canapé et ferme les yeux. Les deux petits sont en train de jouer dans la salle de jeux sans se battre pour une fois, tandis que leur grand frère est tranquillement en train de lire dans son lit.
Je commence à m'assoupir lorsque la sonnette de la porte d'entrée ce fait entendre. Je grogne de frustration. Pour une fois que je pouvais me reposer au moins cinq minutes.
Je me lève de mauvaise humeur, prête à engueuler la personne qui vient me déranger. Si c'est encore des témoins de Jéhova, je leur hurle dessus ! Mais je m'arrête net en voyant qu'il s'agit de mon meilleur ami. À peine ai-je ouvert la porte qu'il m'embrasse rapidement sur la joue avec son sourire ravageur et entre sans demander la permission. Ça lui correspond assez bien !
Il enlève son manteau et le pose nonchalamment sur le dos du canapé, et se jette dans ce dernier en croisant ses pieds sur la table basse.
- Alex !
Il se redresse d'un coup avec un énorme sourire en voyant Zachary courir vers lui. Alexandre lui ouvre grand les bras et mon plus jeune fils lui saute au cou. Mon meilleur ami est quasiment la seule présence masculine s'approchant le plus d'un père, qu'il ait eu ses deux dernières années.
- Salut champion ! Mais tu as encore grandit, toi !
Mon fils lui fait un énorme sourire et s'assoit sur les genoux d'Alexandre pour lui raconter tout ce qu'il a fait depuis la dernière fois où ils se sont vus. Mon meilleur ami suit la conversation avec beaucoup d'intérêt.
Je les laisse tous les deux et file préparer du café. Je mets un sucre dans le mien, tandis que je le laisse noir pour mon ami. Je sais qu'il ne le boit que de cette façon.
C'est dingue tout de même que je connaisse quasiment tout de lui. Je sais les aliments qu'il préfère, comment il boit son café, et même la taille et la marque de ses caleçons. Je suis persuadée que les filles qu'il ramène chez lui n'en savent pas autant.
Je pose la tasse devant lui avec un sourire attendri. J'adore les moments qu'il a avec mes fils.
Il repose soudain le petit homme et l'envoi jouer dans la salle de jeux. Visiblement, il désire me parler seul à seule. Je bois une gorgée de café et sens mon ventre se nouer lorsque je vois son sourire carnassier. Mon Dieu ! Notre marché ! Je pensais qu'il avait oublié.
- Alors, j'ai plusieurs choses à te dire. Tout d'abord, une femme ne devrait pas tarder à arriver. Elle m'a été chaudement recommandée par tout un tas de gens haut placés. Je te passe les détails, mais ce sont tous des gens biens. Elle est nourrice depuis plus de dix ans et a une très bonne réputation. Tu te feras ta propre idée, mais j'ai eu énormément de mal à la faire venir. Visiblement, elle ne travaille jamais pour le petit peuple.
Il me dit ça avec son sourire charmeur et je ne peux m'empêcher de lui tirer la langue. Il sait que ça m'agace lorsqu'il compare nos revenus.
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Renaissance sensuelle
Romance"Je suis désolé Mme Baumont, mais nous n'avons rien pu faire. Lorsque votre mari est arrivé aux urgences, plusieurs de ses organes internes présentaient des traumas très importants. Malgré une prise en charge rapide par nos services, nous n'avons ri...