— Tu es certaine ? demanda Louane en faisant signe à ses amies de se taire.
La jeune femme rangea une mèche de cheveux blonds derrière son oreille et attendit la réponse de sa sœur, à l'autre bout du fil. Cinq minutes plus tôt, Marie, quasiment à terme, avait contacté sa cadette pour lui dire qu'elle ne se sentait pas très bien. Mais désormais que Jérôme, son compagnon, était rentré à la maison, l'aînée semblait aller un peu mieux.
— Ouais Lou, ne t'embête pas pour moi. Jéjé va veiller sur moi. Va t'amuser avec tes amis ! Ne rate pas ton réveillon à cause d'une vielle qui angoisse pour son accouchement.
Louane regarda Manon et Noélie qui tendaient l'oreille, espérant entendre des brides de la conversation des sœurs Grant, et roula des yeux. Depuis qu'elle leur avait fait comprendre que leur plan de réveillon était peut-être sur le point d'être annulé, le visage des deux jeunes femmes était semblable à celui d'une statue.
Elle savait qu'elles tenaient à cette soirée. Elles vouaient même en cette dernière, un grand espoir.
— D'accord. Mais s'il y a quoi que ce soit...
— Je t'appelle, oui, ne t'en fais pas ! répliqua Marie de sa voix douce.
Louane fit les gros yeux à ses deux amies qui sautillaient désormais sur place, car elles avaient bien compris que la fête les attendait finalement.
Cependant, quand la jeune femme raccrocha, son air strict déserta son joli minois et elle se mêla vite à ces dernières pour faire une drôle de danse de la joie, une chorégraphie qu'elles avaient montée toutes les trois lorsqu'elles étaient au lycée et cherchaient à avoir leur truc bien à elles.
— Bon... Allez Lou, il est temps que je te coiffe ! annonça soudainement Manon en s'immobilisant.
La concernée qui l'imita aussitôt, ne semblait pas vraiment décidée à prêter sa tête à son amie. Noélie quant à elle, qui était déjà habillée, maquillée et coiffée pour faire la fête, partit s'allonger sur la couette rouge de Louane et commença à jouer avec sa chevelure bouclée pour l'occasion, le temps que la propriétaire de la chambre se fasse pomponner.
Grâce à la toile de la lampe de chevet, la pièce était plongée dans une palette de teintes chaudes. Et bientôt le bon son du groupe que la jeune femme écoutait depuis deux mois désormais : Hyphen Hyphen, habita la salle.
— S'te plaît, souffla Manon en faisant la moue.
Sa coiffure, simple et habituelle, lui convenait amplement. Pourtant, dans un soupir, Louane finit par capituler et se laissa choir sur le tabouret que son amie venait tout juste de disposer devant le miroir.
— On doit envoyer du lourd ce soir les meufs ! déclara Manon dont le maquillage autour de ses yeux achevait de lui faire un regard de biche.
Manon, fan de mode et d'esthétique au sens large, avait toujours aimé s'occuper de ses deux meilleures amies. Et ce fut tout en soufflant sur sa frange brune qui était à la limite de frôler ses faux-cils, qu'elle se tourna vers sa mallette de coiffeuse, à la recherche de la perle rare et peut-être surtout de l'inspiration.
Pendant ce temps, Louane regarda son reflet dans le miroir et se prépara à dire adieu à la simplicité de son apparence.
Voilà plus de deux jours que ses amies n'arrêtaient pas de lui parler de la soirée. Avec une fiesta en discothèque de prévue, le dernier soir de décembre 2018 promettait d'être chaud. D'autant plus que là-bas, la jeune femme avait promis de retrouver Calixte.
Depuis que le jeune homme avait commencé à faire du rentre-dedans à la petite vendeuse, deux mois plus tôt, Manon et Noélie ne cessaient de charrier leur amie pour qu'elle sorte avec le sublime serveur. Et si jusqu'à maintenant la concernée avait semblé indécise, ou n'avait pas osé dire véritablement son ressenti vis-à-vis de la situation, elle avait déclaré quelques heures plus tôt qu'elle allait finalement accepter les avances du beau brun.
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Électrisée (Terminée)
Historia CortaAlors que Louane est venue pour fêter le Nouvel An avec ses amies et répondre aux avances du sublime Calixte, elle rencontre la belle Joan. En effet, dès l'instant qu'elle croise le regard gris de la jeune femme, la petite vendeuse qui sent sa vie l...