Lorsque Louane émergea du couloir et se retrouva à nouveau dans la salle aux nombreuses lumières, la jeune femme s'en voulut. Car si elle avait dit ne plus avoir envie d'aller au petit coin, c'était surtout parce qu'elle avait paniqué. Sa vessie elle, mécontente, lui faisait comprendre qu'elle avait été bête.
Seulement elle n'eut pas le temps de s'attarder plus longtemps sur le problème, car une main attrapa son poignet. C'était une de ses amies, qui affichait un visage contrarié.
— Bon sang ! Où est-ce que tu étais imbécile ? On t'a cherchée partout avec les potes. Calixte était inquiet. Il n'arrêtait pas de dire qu'il était fautif. Mais je crois qu'il ne savait même pas de quoi, lui apprit Noélie.
Fabien ne tarda pas à arriver et Louane se sentit comme la pire des crétines et surtout, la pire des amies.
— J'étais... euh j'étais aux toilettes ! répondit-elle en essayant d'ignorer les battements frénétiques de son cœur à la vue de Joan qui venait de passer à côté d'elle.
Lui faisait-elle la gueule de l'avoir plantée ainsi ? La prenait-elle pour une folle ? Et si elle avait été la seule à vivre cet instant de flottement et cette attirance de dingue ?
— Putain, t'aurais pu prévenir ! la réprimanda Noélie. On a même évoqué la possibilité que tu aies été enlevée par un malade mental qui allait te violer puis te vider de tes tripes. L'angoisse ! J'étais sur le point de contacter la police, moi.
C'était tout Noélie ça. Toujours à se faire des films... Parfois, elle s'amusait à la taquiner en lui disant qu'elle avait rater sa vocation, qu'elle aurait dû devenir romancière pour être la relève de la grande Agatha Christie. Et généralement, la concernée ne le prenait pas bien, disant que l'on n'était jamais assez prudent dans la vie.
— Lou ! Enfin !
La jeune femme n'eut pas le dire quoi que ce soit que des bras se refermèrent autour de son cou. Un parfum qu'elle connaissait par cœur désormais, chatouilla ses narines. Manon, les traits de son visage tirés, sanglotait presque. Durant un instant, Louane se demanda si une tragédie n'était pas arrivée.
— Tu nous a fait une de ces peurs.
Mal à l'aise, la blonde eut envie de répondre qu'elle ne s'était absentée que dix minutes au grand maximum. Dix minutes, c'était le temps qu'il lui avait fallu pour rentrer dans un toilette avec Joan et avoir envie de l'embrasser... Rien qu'à cette pensée, elle se dit qu'elle était folle. Perdait-elle la tête ? Depuis quand était-elle du genre à vouloir flirter avec un inconnu, et surtout une inconnue ? Elle qui était du genre à prendre la vieille locomotive pour tenter le voyage jusqu'à la terre « amour ».
— En fait, c'est surtout à cause de Noé, continua Manon en envoyant un regard noir à la concernée. Avec ses scénarios de polar là, elle nous a grave fait flipper cette cinglée.
— Eh oh ! J'suis là j'te rappelle, rouspéta la concernée.
Des yeux émeraudes se posèrent sur Louane. Calixte, partagé entre le soulagement et un peu d'inquiétude encore, ne semblait pas vraiment comment réagir. Ronan, Maxuel et Teddy se tenaient à ses côtés, les bras croisés, tels des gardes du corps.
— Bon, et si on retournait s'amuser un peu ? proposa Manon dans un ravissant sourire.
Noélie et Fabien parurent partants. En fait, tout le monde le fut, sauf Louane et Calixte. La troupe s'élança à nouveau vers la piste, laissant les deux jeunes gens mal à l'aise.
— Je ne veux pas que tu te forces, lui souffla le brun à l'oreille.
Surprise par son annonce, elle fronça les sourcils.
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Électrisée (Terminée)
NouvellesAlors que Louane est venue pour fêter le Nouvel An avec ses amies et répondre aux avances du sublime Calixte, elle rencontre la belle Joan. En effet, dès l'instant qu'elle croise le regard gris de la jeune femme, la petite vendeuse qui sent sa vie l...