Le premier amour

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A mes quinze ans (enfin presque seize) il c'est passé un événement a première vue anodin qui c'est finalement révélée être un véritable traumatisme dans ma vie : le premier amour.
C'était en été. J'avais décidée d'aller en colonie de vacances pour la première fois de ma vie. Une colo qui avait la particularité d'être fait pour les jeunes qui aiment dessiner des mangas. Nous étions aller à la Japan Expo le premier jour et le soir nous avions pris le car pour rejoindre l'endroit ou l'on dormirait. Nous étions logées dans un bled pommé qui a mon souvenirs s'appelait "Damvilliers". En gros c'était un village composée de quatre habitants, un tabac et un magasin de tissu (ça m'avait marquée) ET le logement ou nous étions qui était un centre d'activité avec des chambres, des salles vide ,ou, avec des tables (pour jouer, dessiner etc...) et un "jardin" (une plate forme avec vaguement de l'herbe) tout autour du bâtiment. Je ne me souviens plus exactement du nombre de personnes présente dans ma colo mais je me souviens que nous devions partager les dortoirs avec un autre groupe d'une colonie extérieur à la notre uniquement composée d'enfants de six à huit ans . Nous étions sur le même couloir mais pas dans les mêmes chambres donc ça allait. Enfin bref ça n'a pas d'importance. En tout cas nous étions quatre dans ma chambre. Il y avait Adèle, Colline, Charlotte et moi. Quatre filles. La chambre était composée d'un lit superposée et deux lits de camp. J'était a l'étage de dessus du lit superposée. A cette époque je n'avait jamais encore eu de petits amis. Je n'avais même jamais embrassée un garçon ce qui amusait souvent mes amis. Je ne me doutais pas de ce que j'allais vivre pendant ces deux semaines de vacances d'été. Il y avait deux chambres de filles et deux chambres de garçon il me semble. Dans une des chambres il y avait quatre garçon, deux qui s'appelaient Nicolas (un asiatique et un français assez banale), Antoine (un petit blond très mignon) et Julien ... A la base je trouvais Julien "sympa" on s'entendait bien. Lorsque nous avions du temps libre nous nous retrouvions dans mon dortoir avec les autres filles de ma chambre et les autres garçon de sa chambre. On s'amusait bien. Et puis un jour il est aller à l'étage de mon lit superposée. J'était assise, il a posé sa tête sur mes genoux et au bout de cinq minutes environ il a baissé ma tête pour m'embrasser du moins un "smack" comme on dit. Je me souviens que j'avais été complètement abasourdi et déboussolé. À un tel point qu'il c'était excusée en pensant m'avoir brusquée mais ce n'était pas le cas... J'était heureuse.
Les journées passaient et nous devenions inséparable. Il parlait de sa famille, moi de la mienne, de nos origines étrangère: j'ai appris qu'il était franco-chinois et il a appris que j'était Franco-Russe/Polonaise, nous nous baladions sur la pelouse qui faisait office de jardin, on riait beaucoup... on était juste bien en fait je crois... Et puis il y eu le jour ou il voulu m'embrasser "pour de VRAI". J'était super stressée et je lui ai dit que le 5 juillet était les résultat du brevet des collège et que SI j'avais obtenu le diplôme j'accepterais de l'embrasser. Le soucis n'était pas que je ne voulais pas l'embrasser mais c'est que je voulais que ça soit un beau moment gravé dans ma mémoire. Du coup je me suis mise a cogiter seule dans le "jardin" je marchait en réfléchissant quand soudain une vision de paradis s'offrit à moi. J'avais trouvée un "endroit caché" aux alentours du bâtiment. C'était un cerisier en fleur avec des branches si lourdes qu'elles tombait presque par terre, la pelouse était parsemée de magnifique petits pétales rose et MAGIE sous l'arbre se trouvait un banc. Alors la je me suis dit que ce serais ICI et pas ailleurs que j'aurais mon premier baiser.
Le jour des résultats au brevet , sans grande surprise j'avais obtenu le diplôme. Ma mère m'avait appelée pour me l'annoncer. Pas de mention mais je l'avais quand même ! J'ai couru l'annoncer à Julien qui a tout de suite voulu m'embrasser, alors je l'ai repoussée et j'ai pris son bras pour courir vers le cerisier. Nous nous sommes assis sur le banc en bois et je lui ai dit que c'était ICI que je voulais le faire. Et alors nous nous sommes embrassée. C'était une sensation  étrange mais pas forcément désagréable et j'était surtout fier d'avoir trouvée un si bel endroit. Je me souviens d'à peu près tout et ce fut un joli moment dans ma vie. Je me souviens aussi que j'avais été surprise car ce baiser avait un véritable goût de sucre... Julien m'a appris le lendemain qu'il avait entièrement mangé un paquet de fraise tagada juste avant... Dont le goût de sucre... Mais bon peu importe c'était beau.
En deux jours tout le monde (dont les moniteurs) on remarquée notre amourette. Nous étions toujours ensemble tout les deux.
Un jour il y eu une "chasse au trésor" en activité. Il fallait être en duo pour commencer a "enquêter".Il me semble que le but du jeu était que nous avions chacun une feuilles avec des photos imprimées dessus et il fallait retrouver les objets pris en photos dans tout le bâtiment. Bref... Naturellement j'était en duo avec Julien. Ce jour la il n'a pas voulu que m'embrasser. Je n'était pas prête pour "franchir le pas" néanmoins je ne disais pas non pour le reste, du moins tout restais très chaste mais à l'époque c'était si nouveau pour moi que ça me semblait "super osée !". Julien n'a jamais abusée de moi, il m'a toujours respecté, lorsque je disais "non" il s'arrêtait, il me disait qu'il attendrait. En tout cas ce jour la nous ne nous sommes pas vraiment concentrés sur le jeu. Nous avons marivauder dans les couloirs... Et c'était bien.
Plus les jours passait plus notre relation se concrétisait. Nous nous sommes rendu compte que nous habitions tout les deux à Paris à environ 15 minutes l'un de l'autre (alors que tout les autres habitait d'autres endroits en France). Nous parlions même avenir, notre vie au Japon lorsque que l'on serait grand, notre mariage etc... J'était si naïve... Mais si jeune en même temps. Je ne me rendais pas compte. Plus les jours passait plus le retour à Paris était proche. Néanmoins avec Julien cela ne nous inquiétait guère nous savions que nous ne serions pas loin l'un de l'autre de toute façon. Puis il y eu la "boom" de fin de colo le dernier soir ou nous nous sommes tous bien amusé, et le lendemain fut le retour. Julien est resté près de moi tout le trajet. Il portait toujours une casquette NY beige et jaune. Il l'a portait absolument tout le temps, il l'adorais,c'était certainement le bien auquel il tenait le plus.Mais ce jour la lorsque nous avons dut nous séparer il me l'a posé sur la tête en me disant "tu me la rendra la prochaine fois". Je lui ai sauté au cou pour l'embrasser. Pour moi le fait qu'il m'ai confié sa casquette voulais tout dire "il m'aimait".
Je suis rentrée chez moi avec la casquette sur la tête je me sentais toute légère, j'était triste que la colo soit fini mais j'était aussi persuadée d'avoir trouvée le grand amour.
Nous nous envoyions des sms tout les jours avec des phrases mielleuses à souhait. Et puis un jour il m'invita chez lui.
Je vous résume vite fait le début : je suis arrivée, j'ai rencontrée ses parents et je suis monté dans sa chambre. Je lui ai rendu sa casquette et nous avons commencer à discuter. Déjà je lui ai dit que je partait en Italie pour le mois d'août lui aussi partait au mois d'août mais en colo de foot ou il ne serait qu'avec des garçons (ce qui of course me rassura). Et nous nous sommes embrassée.
Et puis je crois qu'il a voulu aller un peu vite après, je lui en avait déjà parlée avant "je n'était pas prête" alors je lui ai demandée si il l'avait "déjà fait" et la réponse fut "oui". Je me fichait un peu de savoir qui avait été l'heureuse élue mais je lui ai fait comprendre que "moi je n'était pas prête". Alors nous avons continuer à discuter tout simplement jusqu'au soir ou je suis rentrée chez moi.
Nous nous sommes vu une deuxième fois avant que nous partions chacun de notre cotée en vacances.
Et puis nous sommes partis, moi en Italie et lui je ne sais ou en colo de foot, je ne me doutait pas ce jour la que je ne le reverrais plus jamais.
Bien sûre le mois d'août fut compliqué, il n'avait pas le droit au téléphone dans sa colo et moi les sms coûtaient chère depuis l'Italie. Mais je me disait que de toute façon on se retrouverais naturellement chacun à notre retour.
Il m'a envoyé un seul sms quand j'était en Italie parce qu'il était rentré en France quelques jours avant moi. Je lui ai répondu mais les sms coutant chère je ne lui est envoyée qu'un sms (dont je ne me rappel pas le contenue).
Quand je suis rentrée en France je me suis empressée de l'appeler pour que l'on puisse se voir dans la semaine. Sa voix était bizarre, gêné, il m'a dit qu'il était occupé et qu'il me rappèlerait... Il ne m'a jamais rappelé...
Je sais bien que ça ne faisait qu'un mois qu'on était ensemble et que je n'aurais pas dut me faire d'illusion mais il n'empêche que pour moi la terre s'arrêtait de tourner.
Les jours passaient... J'essayais de l'appeler une, deux, trois, cinq, vingt cinq fois, sans succès. Alors je me persuadais que ce n'était pas possible qu'il m'évite et qu'il avait certainement perdu son téléphone ou alors qu'on lui avait volé et qu'il n'allais pas sur les réseaux sociaux parce que son ordinateur ne marchait plus ou bien que son téléphone était cassé et qu'il ne pouvait pas me répondre. J'inventais tout et n'importe quoi. Ma mère est venue me réconforter mainte et mainte fois mais j'était inconsolable. Je ne pensais qu'à lui je lui envoyais des messages de désespoir sur Facebook. Je ne lui disait pas "reviens" mais "si c'est fini dit le moi que je tourne la page". Il n'a jamais répondu...
Tout les jours je me demandais "pourquoi", "pourquoi" était-il partit me laissant seule. Pourquoi n'avais-je pas eu au moins droit à des explications. C'était affreux je ne savais pas si il y avait encore un espoir ou si je devait abandonner et passer à autres choses. Une part de moi voulait tourner la page et vivre mais une autre part me disait que j'avais encore un espoir de le reconquérir. Finalement plusieurs mois après tout de même, j'ai pris ma décision, j'ai décidée de vivre sans lui.
Malgré tout encore aujourd'hui j'aimerais savoir ce qui s'est réellement passée. J'ai mis en place deux ou trois hypothèses crédible mais si ça se trouve j'ai tout faux... Peut être m'avait-il mené par le bout du nez depuis le début, peut-être cherchait-il une simple amourette de colo, peut-être voulais t-il coucher avec moi et était parti lorsqu'il avait compris que je n'était pas prête... Je ne sais pas... Parfois je traine vers chez lui pour faire les courses et je me demande si j'aimerais le croiser... Je pense que oui et si j'en ai le courage je lui demanderais "pourquoi" parce que j'ai beau avoir tournée la page cette question me taraude encore de temps à autres.
Mais le réel problème avec cette histoire n'est pas le fait que Julien m'ai quitté de manière aussi direct, c'est qu'à ce moment la j'ai développée une sorte de phobie, la phobie de l'abandon.
A première vu je ne m'en suis pas rendu compte. J'ai mis longtemps pour me remettre de cette rupture. Huit mois environ... Mais je n'avais pas conscience de la phobie qui s'était installée en moi.
Je m'en suis rendu compte deux ans après. J'avais dix sept ans et demi, cette année la j'ai rencontrée un garçon formidable avec qui je suis en couple depuis maintenant quatre ans et qui a dut subir ma phobie au quotidien. J'avais peur, peur que lui aussi s'en aille et qu'il ne revienne jamais. Peur qu'un jour il ne réponde plus et qu'il m'abandonne à son tour. Un jour je lui ai envoyée un sms vers les alentours de minuit avec marqué un simple "bonne nuit". Il ne m'a pas répondu ce qui a fait que je n'ai pas dormi de la nuit. Du moins je dormais un quart d'heure et me réveillais avec des nausées et le cœur battant a mille à l'heure. Je me disais "lui aussi il va m'abandonner". Je voulais tout le temps être au courent de ce qu'il faisait et ou il était. Je me mettais à pleurer quand je savais qu'il était seul dans le métro parce que j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose et qu'il ne revienne jamais comme Julien. Il m'est déjà arrivée de faire des aller retour de chez moi a chez lui pour savoir si "tout allait bien" alors que nous vivons à une demi heure de métro l'un de l'autre. J'était absolument paniquée par tout et rien.
J'ai vécu un cauchemar éveillée pendant deux ans à cause de cette phobie et puis peu à peu j'ai appris à me maîtriser et aujourd'hui j'ai réussi à me soigner seule. Je remercie le ciel d'avoir trouvée un amoureux aussi compréhensible et attentionné avec moi car il aura dut attendre deux ans avant que mon état psychologique ne se stabilise et aujourd'hui nous sommes plus heureux que jamais.

La tristesse est bleueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant