Ready Player One. DÉBUT DU DLC

Chapitre 8

Lorsque nous sommes entrés dans la pièce, on peut clairement dire que ce fut un choc, car au lieu d'atterrir dans une salle miteuse, du style une salle de maintenance, nous sommes arrivés dans une réplique exacte du salon de la famille Kyle, de la série Ma Famille d'Abord.

- Génial ! dit-elle, en faisant le tour de la pièce.

Elle regarda les étagères où se trouvaient les livres et les cadres photos lorsqu'elle m'appela :

- Viens voir, je pense que c'est le bon endroit !

Elle me tendit un cadre noir où l'on voyait la famille Kyle au grand complet assis sur le canapé, entourée de Parzival et Ogden.

- Bingo ! Regarde ce qu'il y a sur la table basse devant eux.

- Une NES.

- Il n'y a plus qu'à la trouver.

Cela nous a pris près de 25 min. Nous avons littéralement retourné le salon avant d'avoir la jugeote de juste regarder sous la télé, où elle était posée et déjà branchée.

- Non mais paye tes boulets !

- C'est sûr que sur ce coup-là on n'a pas trop assuré... Après, c'est déjà une bonne chose que tu n'aies pas ouvert le placard en lui tirant dessus.

- Genre c'est arrivé souvent.

- Tu veux dire en dehors de tout à l'heure ? Où de la fois tu as tué le cyborg avec ton sabre alors que la quête demandait de le ramener vivant ? Ou bien...

- C'est bon, j'ai saisi, je suis un peu « directe ».

- J'aurais plutôt dit « folle », mais ok pour « directe ».

Elle brancha deux manettes au fil étonnamment long, puis appuya sur le bouton « Marche ». Mais comme souvent avec cette console, le jeu ne se mit pas en route. Elle éteignit la console, retira la disquette, souffla dedans, l'a remis en place et ralluma la console une seconde fois. Je ne sais pas si cela fonctionne réellement, mais le résultat était là : le jeu se lança.

S'il n'y avait pas eu un tel enjeu derrière, ça aurait pu être le meilleur moment qui soit : jouer dans le salon des Kyle avec un pote (une pote en l'occurrence), à ce qui est sans doute le meilleur jeu de tous les temps.

Le menu arriva sur l'écran proposant de jouer à un ou deux joueurs. Ayant pris la première manette, j'ai sélectionné « deux joueurs » et alors que le jeu devait commence... les choses se sont accélérées. J'ai eu peur une bonne seconde, avant de comprendre ce qu'il se passait et de me détendre.

La console se mit à bourdonner de plus en plus fort. Tout à coup, le bout de mes doigts a commencé à s'étirer, comme attiré vers l'avant. J'ai lâché la manette et tourné la tête vers Péri qui me lança un sourire. Elle aussi avait compris.

- Il semblerait qu'on va se la jouer à la Alan.

Alan Parrish, le personnage du premier film Jumanji, aspiré dans le jeu. Ça promettait d'être intéressant. Enfin, si on ne reste pas enfermé 26 ans...

Une fois atterri sur la terre ferme, ce que je pouvais dire c'est qu'il m'a fallu quelques instants pour m'habituer à la lumière vive.

- Oh la vache !

- Tu l'as dit bouffi.

C'était exceptionnel. Devant nous se dressait le monde Mario comme on ne l'avait jamais vu.

- J'adore. On va jouer à Mario en vrai. En plus, regarde-toi, me dit-elle. Tu es vraiment Mario.

Effectivement, je portais une salopette et un haut rouge, et en passant la main sur mon visage je sentis la présence d'une moustache de belle taille (Oh bah bravo). Je la fixais, perplexe.