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May Paris - studio d'enregistrement

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May
Paris - studio d'enregistrement



t'es sûre que tu ne veux pas rentrer ? Redemande Ken. T'es KO May.

Je baille pour la quatrième fois en dix minutes avant de lui répondre.

— non je t'attends. Vas-y travaille.

Ken et moi sommes au studio depuis vingt-deux heures. Il a voulu venir gratter un peu ici. J'avais la flemme de l'accompagner mais je n'avais pas envie de le laisser partir tout seul. Demain je prend mon avion pour aller au Mexique alors pendant deux semaines on ne se verra plus. Je profite des dernières heures avant mon départ.

— je fini un truc vite fait et on s'taille, dit-il.

J'acquiesce.

Je m'assois plus confortablement dans le canapé et rabat le plaid que j'ai ramené sur moi. Ken re écoute ce qu'il a enregistré en secouant sa tête au rythme de ses mots et de l'instrumental. J'aime bien le voir en plein travail. J'ai pas l'habitude de le voir aussi impliqué dans ce qu'il fait avant de produire une musique.

— t'en penses quoi ? Me demande-t-il.

— j'aime bien, je souris.

— merci. Je vais demander à Diaby de mieux assembler tout ça parce que je m'y connais pas de ouf.

— tu comptes sortir un album cette année ?

— j'sais pas, il joue avec les boutons de la table de mixage. Le truc c'est que j'ai pas envie de me forcer et là j'le sens pas de ouf, donc je prends mon temps.

— t'as raison. Ça sert à rien de forcer à sortir un projet juste pour satisfaire les autres et au final que ça ne te ressemble pas.

— t'as capté, il sourit.

Je baille encore une fois.

— bon on y va. T'es à deux doigts de t'écrouler.

Je rigole doucement. Il éteint les machines qu'il a utilisé puis on prend le chemin de la sortie. Il ferme toutes les portes derrière nous, puis il passe son bras par dessus mes épaules. Ce soir on a décidé de ne pas prendre la voiture jusqu'au studio alors maintenant on se retrouve à pieds.

— tu peux me porter s'il te plaît ? Je demande.

— non tu marches.

— mais, je m'arrête de marcher. C'est toi qui a forcé à venir à pieds.

— t'avais qu'à refuser.

Alors qu'il continue de marcher, je l'insulte en grecque. Le brun, qui m'a entendu, hausse un sourcil.

Que des mots d'amour » NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant