1. Escapade ratée [°]

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Petit OS sur l'univers de The Maze Runner !

Newtmas supremacy


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Le bruit sourd des murs mouvants du labyrinthe entama sa morne chanson quotidienne. Le grondement se mêlait aux bruissements de la forêt du Bloc dans une mélodie bien connue de Thomas. Ce dernier se tenait assis sur une branche du vieux chêne le plus haut des environs, le regard au loin. Ainsi installé, le brun avait une vue plongeante sur l'ensemble de la prison qui le retenait depuis maintenant trois bonnes semaines. Un soupir exténué passa la barrière des lèvres du jeune homme. Son impuissance face à la situation l'insupportait au plus haut point, car s'il y avait bien une chose qui faisait enrager Thomas, c'était l'inaction. Et depuis qu'il était arrivé, à part tailler des bûches, planter des piquets et faire la soupe, le jeune homme ne servait strictement à rien. Il regardait partir les coureurs chaque matin avec un sentiment de honte profond. Il avait beau avoir tout oublié de son passé, ce trait de caractère était resté ancré dans sa personnalité.

C'est sur ces pensées que Thomas se décida.

En deux temps trois mouvements, il était en bas de l'arbre et se dirigeait vers le campement. Une gourde, un couteau et une corde filèrent silencieusement dans son sac, puis Thomas sortit discrètement de la tente où dormaient les autres blocards.

C'est arrivé devant l'imposante entrée du labyrinthe que le brun hésita. Il se lançait dans une mission suicide, il en était bien conscient, mais c'était plus fort que lui ; les allées gargantuesques du labyrinthe l'attiraient irrépressiblement, et de plus, rester assis à ne rien faire — car admettons-le, Thomas était plus une charge qu'autre chose pour ses camarades lors des travaux de la journée — allait finir par le rendre dingue. Mais le risque valait-il le coup ?

Un grondement puissant retentit alors. Les portes de pierres s'entrouvrirent déjà, sur la lumière que le soleil naissant projetait sur les murs du labyrinthe. Thomas n'avait plus le temps de réfléchir, les coureurs n'allaient pas tarder à débarquer pour commencer leur journée de repérage.

Une inspiration. Une expiration.

Et Thomas pénétra pour la première fois la structure sombre du labyrinthe.

Enfin, pour quelques secondes à peine, car une main attrapa vivement son T-shirt, et le tira hors des murs de pierre. L'action fut si rapide, que le brun tomba violemment sur le sol terreux du Bloc. Il eut à peine le temps de reprendre ses esprits qu'une chevelure blonde passa devant son visage et Thomas fut soulevé par des bras maigres. Le jeune homme se dégagea de l'emprise et se retourna vivement.

Newt ne lui laissa pas le temps de parler, et le tira à nouveau vers les potagers. Thomas fut poussé derrière un buisson touffu et il vit le blond se poser à terre à ses côtés, puis jeter un œil vers l'entrée du labyrinthe. Ils entendirent les paroles de Minho et des autres, puis les tapements réguliers de leur course qui venait de commencer. Les deux garçons s'étaient placés près des plantations, presque contre le mur extérieur du labyrinthe.

— Mais qu'est-ce qui t'a pris ? s'exclama Thomas, n'y tenant plus.

— Je pourrais te retourner la question Tommy.

Devant le silence furieux du brun, Newt repris :

— Te rendre seul dans le labyrinthe, alors que tu n'as aucune expérience est vraiment une merveilleuse idée. Surtout que tu es dépourvu du titre de coureur et par conséquent, tu n'est pas autorisé à te rendre dedans. Dois-je te rappeler que des foutus Griffeurs rôdent, et que si tu venais à te faire piquer, nous serions dans l'obligation de te bannir ?

Thomas baissa les yeux, embarrassé suite aux paroles de son ami. Il avait raison, bien sûr, comme toujours. Newt reprit alors :

— Et je ne pourrais jamais me résoudre à te pousser dans le labryrinthe tu m'entends ? Ce qui causerait probablement mon bannissement aussi, et tu aurais alors ma mort sur la conscience... C'est vraiment ce que tu veux ?

Thomas leva des yeux pleins de surprise en réalisant la portée des mots du blond : il sous-entendait qu'il serait prêt à mourir pour lui. Une chaleur réconfortante grandit dans le coeur du brun ; les rares amis qu'il s'était trouvé ici, bien qu'il ne fut arrivé que quelques semaines plus tôt comptaient déjà beaucoup pour lui. Il serait prêt à tout pour eux, et Thomas savait que c'était réciproque. Si le labyrinthe les maintenait enfermés ici, il avait au moins une conséquence positive : tous les blocards pouvaient compter les uns sur les autres, ils étaient unis dans cette situation si particulière. Et Thomas ferait tout pour les sortir de ce foutu labyrinthe, comme dirait Newt.

— Merci mec, sourit le brun. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi !

— Eh bien moi je sais ce que je ferais si tu n'étais pas là ! lança le blond, un doigt tendu vers les jardins. Allez Tommy ces foutus légumes ne vont pas se planter tous seuls ! 

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant