𝐒𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐇𝐞𝐚𝐫𝐭┃Tome I┃ Dramione

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑰𝑰

" 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑣𝑖𝑠𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑙𝑢𝑛𝑒, 𝑐𝑎𝑟 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑒𝑛 𝑐𝑎𝑠 𝑑'𝑒́𝑐ℎ𝑒𝑐, 𝑜𝑛 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟𝑟𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑜𝑖𝑙𝑒𝑠."  Oscar Wilde

Putain de merde. C'est l'expression.

Depuis plusieurs mois, je vis en colocation avec mes merveilleux amis pas du tout emmerdants : Pansy et Blaise. 

- PUTAIN BLAISE TU PEUX PAS JUSTE TIRER LA CHASSE QUAND TU VAS AUX CHIOTES ?! hurle Pansy depuis les toilettes. 

- Ouais bah désolé Pans' je sais pas comment ça marche ! réplique Blaise depuis la cuisine. 

- C'EST POURTANT PAS SUPER COMPLIQUE ! T'APPUIE SUR LE PUTAIN DE BOUTON, CA FAIT "PFFFFOOUUU" TA MERDE DISPARAIT ET APRES C'EST BON QUOI ! LA PROPRETE ET L'HYGIENE TU CONNAIS PAS ? 

- Vos gueules tous les deux ! Pansy c'est pas la mort d'accord ? Et Blaise, ducon, pense-y la prochaine fois, histoire que mes tympans ne meurent pas fatalement une seconde fois ! je crie depuis ma chambre. 

J'entends Blaise pouffer dans son coin en ouvrant le réfrigérateur et Pansy ruminer des mots pas très jolis. 

Cette vie commune est extrêmement mais extrêmement chiante. Entre Blaise qui tente de se faire des pizzas au four tous les soirs et qui boucane la maison, et Pansy qui tente de faire du karaoké sur des chansons moldues, moi j'en ai ras-le-bol. Mais au fond, on est tous aussi chiants. Moi, mon truc, c'est être le rabat-joie de service et ramener des filles dans mon lits le soir, quand je rentre de soirée.

Après, Serpentard un jour, Serpentard toujours. Je sort de ma chambre et me rend dans la cuisine, ou Blaise fait l'inventaire des ingrédients pour son nouveau crash-test de pizza ce soir. 

- Ce soir, j'essaye la Fuggazzeta ! déclare-t-il en exagérant sur l'accent italien. 

- Super, soupire Pansy en arrivant dans la cuisine. 

- Quoi "super" ? réplique Blaise en regardant Pansy d'un regard noir.

- Non, rien ! On est tous enchantés à l'idée de mourir intoxiqué pour la vingt-quatrième fois cette semaine, crois moi ! 

- Hé ! 

Je les vois en train de sortir leur baguette. Oui, ça arrive parfois ça aussi, qu'ils se battent dans l'appartement. 

- Vous allez vous calmer ?! je réprimande. 

Pansy et Blaise me regarde, puis baisse leur baguette. 

- Et bah franchement, Pans' si tu recommence à chanter, enfin, faire du bruit,  ce soir, je me tue à l'avada kedavra, lance-t-il en commençant à se faire bouillir de l'eau. 

Mauvaise idée, Blaise. Ne jamais provoquer Pans'. 

Pansy transplane derrière Blaise et lui donne une claque dans la tête tellement forte qu'il fini cogné au mur. 

- Espérons que ça suffise pour te fermer ta grande gueule. 

Cette fille à décidément beaucoup, beaucoup de caractère. Et c'est ça que j'apprécie beaucoup chez elle. Attention hein, en amie. Pansy était peut être une fille formidable mais... pas pour moi. Pas en amour. 

Pansy prend son manteau à l'entrée et ouvre la porte. 

- Je vais chez Daphnée. 

Puis elle repart en la claquant. 

Cette vie de moldus m'a beaucoup déconcerté au départ. Je ne comprenait rien à cette espèce de technologie compliquée qu'utilisaient ces gens. Mais je m'y suis habituer. Les moldus ne sont peut être pas aussi stupides qu'ils en ont l'air. 

Mais n'importe quoi Drago. Les moldus et les né-moldus sont tout sauf stupide. 

Y a qu'a voir Granger. Cette petite prétentieuse qui se croit au dessus de tout le monde possède une intelligence... plus grande que n'importe qui. 

- Et merde. Je la déteste c'te fille, repris Blaise en se relevant et en enlevant son récipient ( je ne sais plus comment ça s'appelle ) du feu, en se massant le crâne. 

- Manière de dire que tu l'adore, je rectifie en souriant. 

Blaise lève les yeux au ciel mais je sais bien qu'il sait que j'ai raison. 

On avait acheter cet appartement à nous trois. On avait cotisé des Gallions, qu'on avait reconverti en Livres sterling ( l'argent moldu britannique ) pour acheter cet appartement. Je ne voulais pas retourner au manoir du Wiltshire, parce que c'était trop douloureux. C'est dans ce manoir que Voldemort a tué plusieurs personnes, où il à vécu durant presque deux ans, et c'est aussi là que...

Granger s'est fait torturée. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons. Quand c'est arrivé, je ne savais pas quoi faire. Je voulais faire quelque chose. Je voulais aider Granger. Enfin, Potter. Bref, c'est pareil. Mais je ne pouvais rien faire ou alors c'était mission suicide. Je m'en voulais. 

Après m'être fait un café avec beaucoup de difficultés, j'enfile mon bonnet, mes gants, mon écharpe, et mon polaire pour sortir. On ne voyait plus que mes yeux. 

Je devais aller faire les courses. Vous avez bien lu : Drago Malefoy qui fait les courses. Et pour ça, je devais prendre ces foutus transports moldus. Les métros. C'est dégueulasse là dedans. 

Mais je suis Drago Malefoy, et je ne vais pas me laisser abattre par des petits chewing gums, comme disent les moldus, qui traînent sur mon siège. 

Arrivé devant la gare du métro, j'essaye de payer mon billet avec leur machine. C'est vraiment compliqué. Ils disent de mettre la pièce dans le petit trou, mais QUEL PETIT TROU ? Y'en à dix ! 

- Vous voulez de l'aide ? demande une voix derrière moi. 

Je me retourne et manque de me figer sur place. Granger. Evidemment, il fallait qu'elle se trouve ici. Vu sa tête très bienveillante, elle ne m'avait pas reconnu. En même temps, c'est compliqué vu la couche de vêtement que je me suis mis.

- Euh...

- Regardez, donnez moi votre pièce. 

Je lui tend la pièce et elle se place devant moi pour me montrer comment ça fonctionne. Avec ses joues toutes rosies par le froid, on aurait dit une poupée. 

Mais qu'est-ce-que je raconte ? 

- Il faut mettre la pièce dans cette encoche. Ensuite, la machine vous demande pour quelle destination vous prenez. Où allez vous ? 

- A Langholm...

- Oh tiens comme moi ! Enfin bon, vous cliquer sur votre ligne de métro et le ticket ressort par ici, dit elle en montrant de sa main gantée un bout de papier qui sort machinalement de l'appareil. 

- Donc c'est mon billet ? 

- Oui. 

- Merci. 

Ce mot m'écorche presque la bouche. Foutue Gryffondor. 

- Comment vous appelez vous ? demande Granger en haussant les sourcils, toujours un grand sourire sur le visage. 

- Euh...

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