𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑰𝑰𝑰

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" 𝑆𝑖 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑒𝑚𝑖𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑒𝑎𝑢, 𝑛𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑜𝑢̀ 𝑖𝑙 𝑚𝑒̀𝑛𝑒. " Anatole France.


Cet homme me rappelle vaguement quelqu'un. Ses yeux. Ses yeux me rappelles ceux de quelqu'un d'autres... ces yeux bleus glace, un peu comme...

- Je dois te laisser. Au plaisir de te revoir, Granger.

J'y crois pas. En le voyant s'éloigner, je vois bien une tignasse blonde dépasser de son bonnet, et non caché par son écharpe. Je venais d'aider Malefoy. 

Attendez...

Malefoy à une gare moldue de métro ?!

Je reste devant la machine, abasourdie. Quel connard. J'achète mon billet et me rend dans le métro. Punaise, ce débile m'a retardé. Du coup bah y a plus de places assises. Je me dirige vers les barres, avant que le métro ne commence son trajet.

Merlin m'en veut ;

Malefoy était exactement là où je voulais aller, il regardais dans le vide, ses yeux glaces fixant un truc. Mais trop tard pour faire machine arrière, le métro commence déjà sa course, alors je m'accroche rapidement à la barre. 

- Fallait bien qu'on se retrouve, hein ? je lance. 

- Le ciel à une dent contre moi, répond Malefoy, me retrouver dans un métro moldue avec la moldue que je déteste le plus au monde... franchement, j'ai rien demander.

- Sache que moi non plus je n'ai pas demander à connaître ton existence, il y a sept ans. 

- C'est réciproque, Granger. 

- Moi ce qui me fait rire, c'est que le grand et tout puissant, inarrêtable et invincible Drago Malefoy, ne sait pas se servir d'un distributeur de billets, je réplique en pouffant à moitié.  

- Je suis flatté que tu me considère comme invincible, mais, tu as oublier que je suis également irresistible et beau comme un dieu, rajoute-t-il. 

- Je ne l'ai pas oublier. C'est juste que tu ne l'est pas. 

- Dommage que nous soyons dans un métro moldu parce que je t'aurais bien provoqué en duel, Granger. 

- Je t'aurais battu à plate couture. 

Serait-ce une discussion à peu près civilisée entre Hermione Granger et Drago Malefoy ? On dirait bien. Soudainement, sans que m'en rende compte assez tôt, le train freine et je tombe sur...

Malefoy évidemment !

- A quoi tu joue Granger ? Je savais bien que j'étais magnifique mais à ce point là !

- Cesse tes commentaires Malef...AAARGGHH !

Et hop, il freine à nouveau. Je sens sa main se poser un peu au dessus de ma hanche, comme par réflexe pour pas que je ne tombe.

Je dois rêver.

Euh non faire un cauchemar. 

- C'est plutôt à moi de te demander ça, j'objecte à voix plus basse, on dirait un couple là. Qu'est-ce-que tu fais avec ta main sur...?

Aussitôt je sens qu'il commence à appuyer sur sa main.

- Ca te fait quelque chose peut être ? demande-t-il, un soupçon de malice dans sa voix. 

Je sens mes joues s'embraser fortement et je me cache dans mon écharpe. Tout à coup, il fait extrêmement chaud. J'étouffe. 

- Et si je fais ça...

Il descend maintenant sa main plus bas. Je n'avais plus aucune raison de rester "dans ses bras" puisque le métro avançait normalement. 

- Arrête ça. 

- Si tu voulais que j'arrête tu te serais écartée, Granger. 

Quel putain de connard. Je dis pas de gros mots souvent mais là, j'étais franchement obligée. Cette situation est complètement invraisemblable ! Je suis figée, là, une main sur la barre, appuyée contre Malefoy qui se tenait à la barre aussi, pendant que Malefoy pose ses deux mains sur mes hanches. Je prend mon courage à deux mains et m'écarte. Mes joues sont sûrement aussi rouges que n'importe quelle tomate au monde.

- Pourquoi ?! Pourquoi ? Pourquoi me ridiculiser en public !? je m'exclame peut être un peu trop fort. 

Les passagers autour de nous font mines de ne pas se soucier de notre conversation, mais je sens leur attention palpable. 

- J'adore te ridiculiser Granger, c'est ma passion. 

Même avec son écharpe sur sa bouche, je remarque qu'il sourit narquoisement. Ses yeux trahissent son état d'amusement intense. 

- Tu fais chier. Je te hais.

- Moi aussi, lança-t-il, toujours en souriant. 

Je jette un œil vers le tableau des arrêts et remarque que le métro s'arrête dans à peine une minute à mon arrêt. Lorsque c'est le cas, je me précipite dehors, dans l'espoir de me libérer de cet imbécile...

Mais c'est pas gagné. 

- Qu'est-ce-que tu fais ?! je lui demande en voyant qu'il était sorti aussi. 

- Tu as la mémoire courte Granger. As-tu oublier que moi aussi je devais m'arrêter à Langholm ? 

Il ricane.

- Putain, non, non, non...

- Je suis tellement heureux d'avoir passer mon trajet de métro avec la Bouffondor que j'aime tant...

Son sarcasme va finir par me tuer. Son insolence... putain je meurs. 

- On va se séparer voilà, tu vas de ton côté, je vais du miens, d'accord ? 

- Je fais ce que je veux Granger. Si j'ai envie de te coller aux bottes toutes la journée ou de te toucher les hanches je le fais. Si j'ai envie de te fuir parce que je te déteste je le ferai. 

Je serre les poings tellement forts que mes ongles semblent transpercer ma peau. J'ai envie de l'étrangler. 

- Laisse tomber. 

Puis je m'en vais presque qu'en courant, pour éviter de lui lancer des endoloris. Drago Malefoy est la personne la plus désagréable, détestable et insupportable du monde. Limite Voldemort était plus sympa. Je pourrais ne pas vouloir retourner à Poudlard juste pour lui. Mais je ne vais pas exaucer son souhait le plus cher : se soumettre à ses désirs. Ca jamais. Il me rend complètement folle de rage juste en quelques mots. 

Je le déteste. 


                                                                      ✦✦✦

𝐒𝐭𝐨𝐧𝐞 𝐇𝐞𝐚𝐫𝐭┃Tome I┃ DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant